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jeudi 11 mars 2021

Déclaration au rassemblement INSPE

Un rassemblement était organisé le 11 mars devant le ministère de l’Éducation nationale (MEN), à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU, FO, SUD). Une délégation a été reçue par la DGRH du MEN.

La délégation a porté ses revendications. Réponse du ministère : maintien de toutes les dispositions et du calendrier (maquettes tout de suite, réforme du MEEF au 1er septembre 2021, réforme du concours en 2022)...

Face à ce mépris, nous allons continuer !

Voici la déclaration prononcée par la CGT FERC Sup.

Déclaration de la CGT FERC Sup au rassemblement INSPE (11 mars 2021)

La CGT FERC Sup est le syndicat CGT des personnels des universités. Nous sommes ici aujourd’hui pour défendre la formation des enseignant·es et demander le retrait de la réforme de la formation des enseignant·es et des CPE et de celle des concours d’enseignement.

La FERC CGT dénonce depuis le début le contenu et l’objectif de cette contre-réforme, qui découle de la loi « Pour une école de la confiance » de 2019. « Ayez confiance » ? Mon œil !

Pour nous, la formation des enseignant·es doit rester une formation professionnalisante dans un cadre universitaire, avec des enseignant·es et des enseignant·es-chercheur·ses ayant leur autonomie pédagogique et leur libertés académiques pour faire leur métier.

Nous refusons avec force la contractualisation et la précarisation des futurs collègues, l’abaissement du niveau d’exigence disciplinaire et la baisse du nombre d’heures dans les futures maquettes. Comment accepter, comment comprendre qu’on transforme des fonctionnaires stagiaires en contractuel·les précaires, dont la rémunération passerait de 1450€ à 670€ par mois ??

Pour la CGT FERC Sup, cette réforme fait système avec la volonté de saccager la Fonction publique, l’École et l’Université en tête, et de détruire nos statuts.

  • Nous pensons bien évidemment à la mal nommée « loi de transformation de la Fonction publique ». « Transformation » ? Mon œil ! Plus de CHS-CT, plus de CAP…
  • Nous pensons également à la loi ORE et à ParcourSup et à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. « Orientation et réussite » ? Mon œil ! Ça instaure et développe la sélection à l’entrée à l’université.
  • Nous pensons aussi à la loi LPR qui attaque les statuts des personnels, qui précarise les sources de financement de la recherche… et qui est toujours refusée par la majorité des collègues.
  • Nous pensons évidemment à tous les étudiant·es (y compris en master MEEF), qui subissent des conditions d’études déplorables en temps normal ; celles-ci sont devenues catastrophiques avec les conséquences de la crise sanitaire… Et ce gouvernement refuse de mettre des moyens (postes, locaux, tests, vaccins…) pour revenir sur les campus. Il y a le feu à l’université… Réponse du gouvernement : 60 postes d’assistantes sociales ??!
  • Nous pensons enfin aux attaques de la ministre contre les libertés académiques et la volonté de ce gouvernement de mettre au pas ses chercheur·es et enseignant·es-chercheur·ses.

À tel point que plus de 22.000 collègues dans le Sup demandent sa démission aujourd’hui, non pas pour une question de personne, mais pour demander le départ de sa politique.

Alors oui : la formation des enseignant·es est fondamentale. C’est une question de société. On ne peut pas laisser se dégrader encore les conditions de travail et d’étude des futurs collègues, ni se dégrader encore nos statuts de fonctionnaire.

Retrait de la réforme de la formation !