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mercredi 17 mai 2017

Boycott du CNESER • Pour la CGT, la sélection, c’est toujours NON !

Boycott du CNESER : non à la sélection

La CGT a refusé de siéger lors de la séance du CNESER du 16 mai, en commun avec l’UNSA, La FSU, le SNPTES et l’UNEF. En effet, à l’ordre du jour initial : un projet de décret concernant le master, fixant la liste des formations pour lesquelles l’admission en seconde année (M2) pouvait être sélective. Cette liste, remise 2 jours seulement avant la tenue du CNESER a finalement été retirée mais les organisations ont décidé de marquer leur mécontentement sur les méthodes de travail au sein du CNESER.

Manque de moyens pour répondre à la demande des étudiants

La nouvelle liste des masters autorisés à sélectionner ne se limite pas aux seules mentions dont l’organisation est présentée comme problématique (droit, STAPS, psychologie) mais elle inclut aussi dans certains cas quasiment toutes les mentions d’un établissement ! Dans le contexte d’austérité budgétaire actuel, les établissements en profitent pour adapter leurs capacités d’accueil à leur stratégie de développement plutôt qu’aux besoins des étudiants et de leurs familles. Le manque de moyens attribués aux universités devient l’alibi de la sélection.
Information, orientation, passerelles, ouverture de postes, retour aux crédits récurrents et dialogue au sein des établissements permettant de prendre en compte les besoins des personnels et des étudiant·e·s sont les éléments à mettre en œuvre pour que le plus grand nombre ait accès à une formation supérieure de haut niveau.

Les universités contournent le droit à la poursuite d’étude

La CGT s’était montrée très réservée sur le supposé « compromis historique » signé en octobre 2016 et avait voté contre le décret qui en résultait. Ce décret qui prétendait mettre fin à la sélection à l’entrée en 2ème année de master créait en fait les conditions d’une sélection accrue en ouvrant la possibilité d’avoir recours aux capacités d’accueil des formations pour en limiter l’accès. Ce qui remettait de fait en cause le droit à la poursuite d’étude que l’on disait pourtant vouloir garantir !

Un enseignement supérieur à deux vitesses ?

La CGT voit également dans cette situation, le risque de développement d’un enseignement supérieur à deux vitesses, les petits établissements de proximité, à caractère « pédagogique » comme les qualifie E. Macron, accueillant les étudiant·e·s qui pourraient être rejeté·e·s des universités de recherche de dimension internationale, élitistes et bien mieux dotées. Ceci serait totalement contraire aux ambitions affichées par la Stratégie de l’Enseignement supérieur.