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mercredi 22 avril 2015

1er mai 2015 : suite du 9 avril 2015

Partout, construisons les luttes avec les salariés !

Jeudi 9 avril, journée de grève interprofessionnelle à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires, des centaines de milliers de salarié-e-s, retraité-e-s, jeunes et privé-e-s d’emploi sont descendus manifester dans la rue pour dénoncer la politique du gouvernement.

L’Éducation, la Recherche et la Culture n’échappent pas en France aux politiques d’austérité. Une succession de réformes antisociales sont mises en œuvre par le gouvernement pour satisfaire les exigences du patronat et de Bruxelles.

Loin de favoriser le retour à l’emploi ou la fameuse « compétitivité des entreprises », la loi dite de « sécurisation de l’emploi », le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, le Pacte de responsabilité et le projet de loi Macron n’ont qu’une vocation : libérer les entreprises de toute contrainte réglementaire en détruisant le droit du travail.

Dans la Fonction Publique, l’austérité montre aussi son visage : le gel du point d’indice depuis 2010, qui entraîne une perte de pouvoir d’achat sans précédent pour les agents ; la Modernisation de l’Action Publique qui supprime allègrement les postes de fonctionnaires et favorise la précarité. Les salariés de l’économie sociale dans les métiers du sport, de l’Éducation Populaire ou de la Formation n’échappent pas, bien au contraire, à ces logiques car la baisse des subventions publiques se traduit par un recul des actions et une précarité de l’emploi.

Dans les champs de l’Éducation, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de la Culture, les motifs ne manquent donc pas aux salariés de se mobiliser. Dans l’ESR, les politiques menées depuis des années perpétuent les destructions d’emplois et la précarité, et accentuent la dégradation des conditions de travail pour les personnels et d’études pour les étudiant-e-s. La plupart des universités ont renoncé, faute de moyens, à embaucher malgré les soi-disant "1000 emplois créés par an" tant vantés par Madame Fioraso, les emplois décroissent sans cesse dans les EPST, les Universités ne connaissent toujours pas leur propre budget pour 2015, et l’Etat veut encore récupérer 100 M€. De plus, les fusions d’universités et la mise en place des COMUE remettent en cause le caractère national de l’ESR et conduisent à des concentrations/désertifications selon les régions.

Dans l’Éducation nationale, les réformes s’enchaînent sans aucun moyen pour les mettre en œuvre. Après celle des rythmes scolaires (dont la mise en place est toujours rejetée par toutes les catégories de personnels), celle de l’éducation prioritaire (avec un recul des moyens dans de nombreux établissements), c’est maintenant au collège que s’attaque le ministère. Son projet, prévu pour la rentrée 2016, concerne tous les niveaux du collège. Il poursuit une vision de plus en plus inégalitaire de l’École. Alors que le collège unique a toujours manqué des moyens nécessaires à la démocratisation pour que toutes et tous réussissent, le gouvernement opte pour une réforme renforçant l’autonomie des chefs d’établissements et mettant en cause les enseignements. Avec de nouveaux thèmes interdisciplinaires, tels que « monde économique et professionnel », accompagné d’un « parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde professionnel », la logique reste plus que jamais celle du socle et des compétences, au service du patronat.

Le ministère de la Culture ne fait pas mieux. Délaissant totalement l’archéologie préventive, il préfère travailler à une modernisation du service public culturel en projetant, notamment, d’ouvrir les musées du Louvre, d’Orsay et Versailles 7 jours sur 7, dégradant ainsi les conditions de travail des personnels.

À l’AFPA, une intersyndicale à laquelle participe la CGT, appelle d’ores et déjà les salarié-e-s à se mobiliser et à faire grève le 22 avril afin de défendre le financement de l’Association par l’État.

La FERC CGT appelle donc l’ensemble de ses organisations fédérées à créer dès à présent les conditions pour rassembler les salarié-e-s et retraité-e-s dans les entreprises, les établissements et les lieux de vie afin de favoriser un espace de dialogue, de liberté sur le lieux de travail et d’élaborer des cahiers revendicatifs.

Le 1er mai, journée internationale du travail, doit permettre aux salarié-e-s d’exprimer leur rejet de l’ensemble des politiques d’austérités menées en Europe et en France et de dire « NON ! » aux lois antisociales prônées par les différents gouvernements, de demander des investissements utiles à l’emploi et au progrès social.

Dans la poursuite du 9 avril, les organisations syndicales signataires de l’appel se reverront prochainement afin de définir les suites à donner à la lutte. Les salarié-e-s doivent prendre les choses en main pour construire un front unitaire de luttes.