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vendredi 7 novembre 2014

Appel à mobilisation contre la machine à broyer le service public d’ESR

Le 24 novembre 2014, le ministère présentera au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) une quatrième vague de projets de décrets créant des communautés d’universités et d’établissements (ComUE), sans égard pour l’intérêt des 2 millions d’étudiants et 300 000 salariés de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Depuis huit mois, tous les comités techniques d’établissements se sont opposés à ces projets et les CHSCT n’ont pas pu exercer leur mandat sur cette question. Tous ces projets ont été rejetés par les votes du CNESER. Cela n’empêche pas les directions d’établissements et le ministère de s’obstiner.

Deux lettres intersyndicales ont été adressées au Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), le 18 septembre et le 28 octobre, pour obtenir une rencontre afin que soient pris en compte par le gouvernement les votes des représentants des personnels dans les établissements et dans les instances nationales de l’ESR et que ne soient pas publiés ces décrets. Ces lettres sont restées sans réponse et le gouvernement continue d’avancer dans le démantèlement du service public indépendant, laïque et gratuit du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Ce démantèlement passe par un système de vases communicants qui siphonne les budgets universitaires transférés à des instances néo-managériales (ComUE, Idex, Labex, Equipex...) dont le fonctionnement est fondé sur des décisions mandarinales opaques, sur le développement de l’emploi précaire et sur la sous-traitance. Cette politique entraîne des privatisations graduelles de services et diplômes et l’élévation des droits d’inscription pour les étudiant-e-s dans des universités qui perdent leurs budgets, voient leurs emplois "gelés" ou supprimés et leurs instances de décision dépossédées de tout pouvoir. Ce sont aussi les femmes et les hommes qui sont broyés (fusions de service, réductions d’effectifs, mobilité forcée, précarisation...).
C’est uniquement grâce à une « gouvernance » des ComUE, totalement opaque, et aux conseils d’administration d’établissements que les lois LRU-Pécresse et LRU-Fioraso ont mis sous la coupe des présidents d’université omnipotents, que des directions ont pu faire adopter les projets de statuts de leur ComUE afin de pouvoir les présenter au ministère. Malgré le soutien d’organisations syndicales et étudiantes complaisantes, le MESR ne peut masquer l’opposition générale aux ComUE dont les effets délétères et les problèmes de fonctionnement conduisent à l’explosion de plusieurs d’entre elles. Cette politique dans l’ESR reflète les régressions en cours sur l’ensemble des réformes de l’État, de démantèlement de ses missions au service de la population, de réorganisation territoriale et néo-libérale. Comme sur la santé, comme sur les retraites, le service public de l’éducation et de la recherche est attaqué. Les projets de loi de finances font peser de graves menaces sur la solidarité nationale et le service public nécessaires à une grande majorité de la population qui en dépend fortement.

Dans ce contexte de déni total de l’expression des personnels,

Le Conseil national de la CGT FERC Sup réuni à Montreuil le 7 novembre 2014, appelle à une extension de la mobilisation contre la machine à broyer l’ESR dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et à son renforcement tout au long du mois de novembre en vue d’une journée de protestation large et massive en décembre 2014 :
• Le 18 novembre, lors de la journée de défense du service public pour tous,
• Le 24 novembre, jour de réunion du CNESER
• Le 11 décembre, journée de mobilisation appelée par l’intersyndicale de l’ESR

18 novembre 2014
Défense du service public pour tous

La CGT FERC Sup appelle l’ensemble des usagers et salariés de l’enseignement supérieur et de la recherche à soutenir la mobilisation intersyndicale initiée par la CGT Fonction publique, la FAFP, la FSU et SOLIDAIRES-FP, pour la défense des budgets publics, services publics et fonctions publiques :
- le 18 novembre à Paris devant l’Assemblée nationale de 12h à 14h où nous demanderons à rencontrer le président de la Commission des finances.
- le même jour, à l’initiative des intersyndicales locales, sur tous les territoires de métropole et d’Outre-mer où nous rencontrerons les élus et préfets.

24 novembre 2014
Respect des votes en CT et au CNESER contre les ComUE

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Dans le prolongement de la journée de mobilisation du 18 juin 2014 contre les fusions, ComUE et autres regroupements régionaux, dans le prolongement aussi de la journée du 17 octobre, la CGT FERC Sup appelle l’ensemble des salariés et usagers à se réunir en assemblées générales le 24 novembre 2014, jour de la tenue du prochain CNESER, pour informer et analyser la mécanique complexe des ComUE liées aux Idex-Equipex-Labex et à s’exprimer publiquement contre la mise en place des ComUE.

11 décembre 2014
Contre la machine à broyer le service public d’ESR

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La CGT FERC Sup appelle à faire du 11 décembre 2014 la grande journée de mobilisation générale dans l’enseignement supérieur et la recherche (grève et assemblées générales) dans tous les établissements et de manifestations dans toutes les villes.

Dans le cadre de cette mobilisation appelée par l’intersyndicale de l’ESR et Sciences en marche, la CGT FERC Sup portera les exigences qu’elle rappelle depuis plusieurs mois :

  • La sanctuarisation du budget de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le retour à des financements récurrents et pérennes assortis d’un plan pluriannuel de croissance du financement des laboratoires et des universités.
  • Le reversement aux établissements d’ESR et aux organismes de recherche, notamment pour contribuer à la résorption de la précarité, des 6 milliards d’euros du « crédit impôt recherche » gaspillés auprès des entreprises.
  • Le reversement aux universités et organismes de recherche des budgets détournés par les dispositifs dits d’« excellence » (ÉquipEx, LabEx, ComUE...).
  • Un plan ambitieux de création d’emplois de titulaires pour résorber la précarité et répondre aux besoins d’un nombre croissant d’usages du service public d’enseignement supérieur et de recherche.
  • Des mesures concrètes pour favoriser l’insertion professionnelle de tous les étudiants titulaires d’un Master ou d’un Doctorat dans les entreprises et dans la Fonction publique.
  • Le maintien de la recherche et de la qualité d’enseignement dans le premier cycle universitaire, par l’adaptation automatique du nombre d’emplois statutaires au nombre d’étudiants.
  • L’arrêt immédiat de la mise en place des communautés d’universités et établissements.
  • Le rétablissement des procédures démocratiques de gestion des établissements, seules garantes de la bonne utilisation des fonds publics.
  • Le respect inconditionnel des différents statuts de fonctionnaires de l’État, garants de la qualité du service public et de son fonctionnement selon des principes de justice pour tous les usagers.