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mardi 2 octobre 2018

Système de retraites « universel » de Macron • Non à la retraite par points !

Appel de la Commission exécutive de l’Union fédérale des retraité·es de la FERC CGT voté à l’unanimité des présents le 19 septembre 2018 sur le projet de réforme des retraites.
Complété par le 4 pages fédéral, Non à la retraite par points !

Le système de retraites « universel » de Macron, c’est :

- la baisse des pensions,
- l’individualisation généralisée,
- la casse de tous les droits et des mécanismes de solidarité,
- la casse de tous les régimes, du régime général, du Code des pensions et de la CNRACL des fonctionnaires, des régimes spéciaux (EDF, cheminots,…),
- la voie ouverte à la casse du statut de fonctionnaire…

Aujourd’hui, le montant de la pension est prévisible et garanti, il est calculé en fonction des salaires (25 meilleures années dans le régime général ou 6 derniers mois dans la Fonction publique) et de la durée de cotisation validée, grâce au système à prestations définies.

Avec le système « universel » à points ou autre combinaison à cotisations définies, il ne sera connu qu’au moment du départ à la retraite en découvrant la valeur du point fixée au bon vouloir du gouvernement en fonction des données démographiques et économiques du moment.

Plus besoin de fixer ni âge légal de départ, ni durée légale de cotisation : chacun compte ses points et « décide » seul. Le plus grand nombre doit arbitrer entre une maigre pension et un départ retardé. Avec le blocage des salaires, un nombre croissant de retraités ayant engrangé peu de points est obligé de reprendre un travail pour survivre, comme aux USA, en Grèce,… Les hauts salaires ayant généré un nombre de points important s’en sortiront-ils ?

La Suède a démontré les conséquences du système modèle de Macron : les pensions ont baissé en 2010, 2011 et 2014.

Grâce à la Sécurité sociale, les droits collectifs actuels permettent aux salariés empêchés de travailler de bénéficier de la solidarité des autres salariés : validation des trimestres pour maladie, maternité, accidents du travail, chômage, pension de réversion, minimum vieillesse… De même pour les départs anticipés pour travaux pénibles. Avec le projet Macron, il n’y a plus de « points gratuits ». Fin de la solidarité, place à l’individualisation généralisée.

Aujourd’hui, les 42 régimes différents que veut supprimer Macron au nom de l’égalité, s’ils ont des modes de calcul différent, donnent finalement, pour une carrière complète et à niveau de qualification égal, un niveau de pension comparable. La multiplicité des régimes n’est pas source d’inégalité des droits. En réalité, une cible du gouvernement, c’est le statut de la Fonction publique via le Code des pensions qui en fait partie intégrante. C’est cohérent avec CAP 22 qui annonce 120 000 suppressions de titulaires et le recours massif aux contractuels.

Tous les salariés actifs et retraités seraient tirés vers le bas avec la perte de leurs droits, dont les 5 millions de fonctionnaires par la fin du calcul sur les 6 derniers mois.

Macron veut initier la retraite par capitalisation : la baisse du niveau des pensions conduirait -ceux qui le pourront- à souscrire un complément de retraite devenu indispensable. Le marché de l’épargne retraite salive déjà à la perspective de profits juteux pour la bancassurance. Macron ouvre la porte aux fonds de pension.

Il faut bloquer ce projet destructeur.

C’est pourquoi l’Union fédérale des retraités de la FERC-CGT déclare

- NON AU PROJET DE RETRAITES DE MACRON
- MAINTIEN DE TOUS LES RÉGIMES DE RETRAITE DONT LES RÉGIMES PARTICULIERS ET LE CODE DE PENSION DES FONCTIONNAIRES
- NON À LA BAISSE GÉNÉRALISÉE DES PENSIONS

  • Pour regagner nos droits à la retraite en exigeant l’abrogation de toutes les mesures régressives prises depuis 25 ans (Balladur, Fillon, Woerth, Ayrault)
  • Pour un niveau de pension d’au moins 75% du revenu net d’activité pour une carrière complète avec 37,5 annuités
  • Pour le droit de départ à la retraite à 60 ans avec maintien des dispositions plus favorables

L’HEURE EST À LA MOBILISATION
SALARIÉS ACTIFS, RETRAITÉS, JEUNES
TOUS DANS L’ACTION

Montreuil, le 19 septembre 2018