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vendredi 6 avril 2012

Pétition contre l’évaluation individuelle des enseignants-chercheurs

La FERC Sup CGT s’est battue résolument dès le début contre la loi LRU et contre les modifications du décret statutaire des Enseignants-Chercheurs de 84.

Le décret statutaire de 84 a été modifié par le décret no 2009-460 de 2009, qui instaure notamment une évaluation individuelle et hiérarchique des enseignants-chercheurs. Celle-ci devait commencer à s’appliquer cette année, mais suite à l’opposition de l’ensemble de la communauté universitaire, un moratoire d’un an a été obtenu. C’est une petite victoire car l’évaluation vise d’après le décret à individualiser les rémunérations, mais elle devrait surtout servir de base à la modulation des services d’enseignement, c’est-à-dire « punir » les « mauvais » enseignants-chercheurs en leur faisant faire plus d’enseignements.

Lors de l’AG de la CP-CNU du 21 mars 2012, seuls deux textes ont été discutés : un premier totalement favorable à l’instauration de l’évaluation individuelle. Le second, bien que plus critique dans son
introduction, exige comme le précédent que « l’évaluation [soit] effectuée par les sections du CNU ».
Ces deux textes reflètent la même orientation : comment mettre en place une « bonne évaluation »...
Un troisième texte, proposé par un élu FERC Sup CGT, exprimant le refus pur et simple de l’évaluation, a été repoussé, sans vote, par le bureau pour des motifs de calendrier d’envoi alors qu’il n’existe aucune règle à ce sujet. Ainsi, malgré l’expression très claire de 10 sections sur 41 (25%), aucun texte s’opposant à la mise en place de l’évaluation individuelle n’a pu être discuté. Au contraire, la volonté se fait jour de faire du CNU une agence d’évaluation des individus, sélectionnant la minorité d’ « excellents » susceptibles de recevoir les prix d’excellence et autres bonifications financières telles que la « Prime d’Excellence Scientifique ».

Les enseignants-chercheurs doivent conserver la maîtrise de leurs sections et de la manière dont elles permettent le renouvellement des enseignants du supérieur. Le débat ne doit pas rester enfermé dans
les instances du CNU
 : les enseignants-chercheurs doivent en décider eux-mêmes.

La FERC Sup CGT appelle les universitaires à saisir directement leurs sections pour exiger de leurs élus au CNU de ne pas trahir le mouvement de 2009. Elle les appelle également à signer en masse la pétition contre la mise en place de l’évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs.

La pétition

Conformément aux motions des dix sections du CNU
(sections 04 – science politique, 10 – littératures comparées, 11 – langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, 13 – langues et littératures slaves, 14 – langues et littératures romanes, 15 – langues et littératures arabes, chinoises, japonaises, hébraïques et d’autres domaines linguistiques, 19 – sociologie, démographie, 25 – mathématiques, 26 – mathématiques appliquées, 72 – épistémologie, histoire des sciences et des techniques)
qui s’y opposent clairement, je demande que l’évaluation individuelle quadriennale des enseignants-chercheurs ne soit pas mise en place.

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