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vendredi 4 mai 2012

Solidarité avec les étudiants québécois

Solidarité avec les étudiants québécois
qui s’opposent à la marchandisation de l’enseignement supérieur

Depuis plus de onze semaines, de nombreux collèges et universités du Québec sont à l’arrêt. De très nombreux étudiants (plus de 40%) sont en grève reconductible pour protester contre une très forte hausse des frais de scolarité imposée par le gouvernement. La dernière proposition du
gouvernement, en forme de provocation, prévoit une hausse des droits de scolarité de 1 779$ sur 7 années (soit 254$ par an) au lieu de 1 625 $ sur 5 ans initialement prévus (soit 325$ par an). Ce qui représentait déjà une augmentation de plus de 70%.

De nombreux professeurs sont solidaires de ce mouvement.

Le 22 mars dernier, plus de 200 000 manifestants occupaient les rues de Montréal. Malgré cette démonstration de force et d’unanimité, la Ministre de l’Éducation se refuse à toute négociation avec les associations étudiantes. Au contraire, le gouvernement du Québec cherche à diviser l’opinion publique en déclarant illégales les manifestations et privilégie une politique de répression violente en faisant appel à la force.

Dans ce contexte, la FERC Sup CGT proclame sa solidarité avec le mouvement étudiant québécois car le silence face à la protestation unanime, de même que les violences policières contre les étudiants sont inacceptables.

Sur le fond, la FERC Sup CGT estime que l’accès du plus grand nombre à l’enseignement supérieur est un droit qui ne doit pas être remis en cause par l’instauration de droits de scolarité excessifs et discriminatoires qui constitueront une barrière pour les étudiants issus des classes les plus défavorisées.

Aux protestations des étudiants, le gouvernement du Québec oppose l’idée d’un accroissement nécessaire du financement de l’université pour en garantir la qualité et il justifie la sélection par l’argent qu’il instaure en faisant miroiter aux étudiants de meilleurs salaires après l’obtention de leurs diplômes universitaires. L’accession aux études supérieures ne doit pas devenir un investissement financier pour les jeunes et leurs familles que l’on veut ainsi mettre en situation de spéculer sur un hypothétique avenir professionnel. La FERC Sup CGT refuse ce processus de financiarisation. L’éducation n’est pas une marchandise. Elle doit être la garantie de l’émancipation des citoyens. Les dépenses qui y sont consacrées ne sont pas une charge mais la contribution qu’un pays mobilise pour assurer l’avenir de sa jeunesse et de la société.

La FERC Sup CGT défend le principe d’un Service public d’enseignement supérieur et de recherche gratuit et laïque favorisant l’accès à la connaissance et aux savoirs disciplinaires et professionnels pour le plus grand nombre.

Nous ferons tout pour faire connaître cette lutte et la populariser.