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jeudi 23 octobre 2014

Après les mobilisations des 16 et 17 octobre, développons l’action

Après la journée de mobilisation du 16 octobre sur le financement de la sécurité sociale et contre le pacte de responsabilité, les salariés des CROUS, puis ceux de la Recherche Publique ont exprimé, en manifestant, leur exigence d’une autre politique pour l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics.

Plus de 50 élus représentant la grande majorité des salariés des CROUS sont venus de toutes les régions de France pour exprimer leur « ras le bol » des promesses non tenues et exiger une mesure de rattrapage des salaires immédiate, la mise en place d’un véritable programme de négociations sur les conditions de travail, la réouverture du dossier du « statut dérogatoire » et une politique ambitieuse pour défendre le service public des œuvres universitaires… Le conseil d’administration du CNOUS a entendu pendant plus de 2 heures les représentants des salariés et le représentant du ministre a remis en urgence une lettre d’engagement sur les mesures salariales. Mais le compte n’y est pas : la mesure devait être appliquée en février 2014 et n’est toujours pas appliquée sans qu’un rattrapage ne soit prévu ! Les salariés se sont promis de poursuivre l’action dans les jours qui viennent s’ils n’obtiennent satisfaction.

L’après-midi plus de 8000 salariés de la recherche manifestaient après des semaines d’initiatives qui convergeaient lors de cette initiative de Paris. Là aussi toutes les voix s’élevaient contre la politique à courte vue qui aboutit à mettre en danger la recherche scientifique, contre la précarisation extrême de l’emploi, contre l’austérité budgétaire.

En arrière plan la restructuration de l’ESR notamment au travers de la mise en place des ComUE, refusées par la grande majorité des personnels, qui loin de permettre plus d’efficacité, mettent en cause le service public et l’emploi statutaire. C’est la capacité de l’État à assurer les cohérences nécessaires pour une politique ambitieuse d’Enseignement supérieur et de Recherche qui est en cause. Il faut en finir avec les gaspillages du CICE et du crédit impôt recherche qui n’ont pas fait leur preuve en matière d’emplois et de développement de la Recherche et qui servent uniquement à engranger des dividendes pour les actionnaires. Il faut réorienter l’essentiel de ces fonds publics au profit de l’emploi et d’un véritable plan de développement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

La FERC CGT appelle l’ensemble des salariés de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture à poursuivre ces processus de mobilisation dans les semaines à venir. Il faut mettre en débat, dans chaque établissement, chaque service, la construction d’un mouvement convergent d’actions unitaires notamment à l’occasion du vote du budget.