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lundi 4 juin 2018

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Modalités exceptionnelles d’organisation des rattrapages 2018

Démocratie universitaire ?

Lesinstructions de la VP CFVU relatives à la session de rattrapage n’ont une fois de plus pas été discutées dans les instances normales de décision de l’université. La CFVU n’a pas été convoquée sur les changements de modalités de contrôle des connaissances. Le président affirme en CA, en répondant à une question de la CGT, qu’il peut décider des modalités de contrôle sans consulter cette instance ou le conseil d’administration. Dans la continuité, 17 élus de la CFVU ont demandé une réunion de cette instance pour faire le point sur l’application de Parcoursup à Paris 3. La Vice-présidente a répondu qu’une telle réunion ne serait pas « pertinente » !
Les représentants des étudiants et des personnels ne doivent-ils être consultés que s’ils vont dans le sens de la direction ? La concertation doit-elle être considérée comme une perte de temps ? Que vaut une université qui renonce ainsi à la discussion et à la négociation ?

Le blocage terminé depuis des semaines empêche la deuxième session ?

La raison donnée pour changer les modalités de contrôle des connaissances de la deuxième session qui doit avoir lieu entre le 22 juin et le 7 juillet est pour le moins surprenante : « tentative d’intrusion de groupes d’étudiants la nuit, blocage des examens dans plusieurs universités ». Il est en totale contradiction avec ce que l’on vit à Censier aujourd’hui…. Le filtrage actuel, déjà contestable par sa rigidité, permet sans problème la tenue de la session de rattrapage.

Toujours plus de travail et sans respecter la loi

Les obligations de service des fonctionnaires n’impliquent pas qu’ils soient corvéables à merci. Si les examens de rattrapage ont lieu à distance, les enseignants-chercheurs devront refaire leurs sujets pour l’adapter à une évaluation à distance, prévenir les étudiants, gérer les chevauchements d’épreuves, constituer les listes d’étudiants qui ont composé dans chaque épreuve et se débattre avec les éventuels problèmes de serveurs ou de connexion informatique… et enfin corriger en ligne –ce qui prend en moyenne deux fois plus de temps aux collègues- ou imprimer les copies à leurs frais.
Les devoirs à distance de la première session ont posé de très nombreux problèmes, dont aucun bilan n’a été tiré, et qui sont loin d’être tous imputables à une méconnaissance des ressources offertes par la plate-forme icampus de la part des enseignants.
Les examens à distance ne permettent ni de vérifier l’identité des auteurs des copies, ni de garantir l’anonymat des candidats. Il faut donc s’attendre à de nombreux litiges et recours, qui devront être traités par les responsables d’UE, les secrétariats pédagogiques et les directions de composantes.

Imposer ces modalités d’évaluation c’est mettre en difficulté tous les collègues de façon irresponsable.

Nous demandons à la vice-présidente de revoir sa copie et de revenir aux modalités votées par la CFVU.