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mercredi 22 mai 2019

Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille

Le grand n’importe quoi sur les retraites

Le grand n’importe quoi sur les retraites

Sous couvert d’équité, un certain nombre de ténors politiques ne cessent de nous fredonner la chanson de la fin des régimes spéciaux, ceux-ci constituant, à les entendre, des privilèges insupportables. Mais, une fois de plus, la réalité est bien différente de ces péremptoires affirmations émanant de celles et ceux qui, le plus souvent, sont les véritables privilégiés du système.

Les fonctionnaires partaient à la retraite, en moyenne, à 57 ans et 5 mois en 1990. En 2017 c’est à 61 ans et 2 mois.

L’écart avec les salariés du privé s’est réduit de 3 ans et n’est plus que d’un an et demi aujourd’hui, cet écart se justifiant par la plus forte proportion de métiers reconnus pénibles dans la Fonction publique.

Le taux de cotisations salariales est passé de 7,85% en 2010 à 10,29% en 2017 et atteindra 11,10%en 2020, identique aux salariés du secteur privé.

Pour la Fonction publique de l’État, en euro constants, la retraite moyenne mensuelle est passée de 2.293 euros en 2002 à 2.156 euros en 2017. Autrement dit, en travaillant plus longtemps, en cotisant beaucoup plus, les retraites ont baissé de près de 6% en 15 ans !

Pour tout à fait en finir avec les supposés avantages des fonctionnaires, rappelons que le Conseil d’orientation des retraites en 2013 (p.45) estimait les taux de remplacement médians à 74,5% pour les salariés du privé et à 75,2% pour ceux de la Fonction publique. Et d’ailleurs une très récente étude de l’INSEE (p.26) montre que l’application des règles du privé aux fonctionnaires conduirait dans 53% des cas à une retraite plus favorable pour les fonctionnaires. Cette même étude précise : « il y aurait, dans tous les cas, peu de sens à réduire la question à celle de l’identité ou de l’uniformité des règles, puisque des règles identiques appliquées à des publics différents ne sont pas toujours une garantie d’équité, tandis que, à l’inverse, une diversité des règles n’implique pas nécessairement des inégalités de retraite ».

C’est bien ce que pense la CGT qui est favorable à une élévation des droits pour tous avec le maintien des régimes spéciaux.