"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Les dossiers > Les instances > CPU > Communiqué de presse de la FERC Sup CGT concernant la conférence annuelle de (...)

mercredi 21 février 2007

Communiqué de presse de la FERC Sup CGT concernant la conférence annuelle de la CPU des 15 et 16 février 2007, à Metz

COMMUNIQUÉ

La Conférence des Présidents d’Université vient de tenir sa conférence annuelle à Metz et fait
vingt propositions à l’issue d’un débat fort convenu.

En effet, la FERCSup-CGT conteste fermement la représentativité à laquelle prétend la CPU au
sein de la communauté universitaire. Les Présidents sont élus, certes, mais le débat n’est pas
mené dans les établissements, dans les Conseils et les vrais problèmes ne sont pas traités avec
les premiers intéressés. Nous ne pouvons accepter que la CPU s’autoproclame porte-parole de
la communauté universitaire.

Les vingt propositions qu’elle énonce s’inscrivent d’ailleurs dans les tendances lourdes des
politiques actuelles du Ministère et portent de graves dangers pour la qualité du service public
et pour la démocratie.

L’autonomie pleine et entière pour les établissements s’appuierait sur des contrats d’objectifs à
tous les niveaux et sur une maîtrise totale des moyens. Les objectifs d’une telle revendication
sont clairs : chaque Université, ou chaque Président, pourra disposer d’une totale liberté pour
l’ensemble des ressources budgétaires, la masse salariale et le patrimoine immobilier.

Cette liberté irait jusqu’à la gestion du recrutement et des carrières des personnels IATOS et la
fixation des services des enseignants-chercheurs.

En outre, le Conseil d’Administration serait « resserré » au profit des personnalités extérieures.
Autrement dit, le Président serait seul maître à bord, en lieu et place de l’Etat qui reste encore ,
malgré quelques accrocs sévères, garant de l’égalité de traitement entre les personnels du
service public.

La volonté d’individualiser les situations des personnels pour les priver mieux des garanties
collectives qui sont encore les leurs s’inscrit pleinement dans les menées ministérielles actuelles
de promouvoir des règles managériales hérités de l’entreprise privée.

Ces logiques sont à l’opposé de notre conception d’un service public national qui consacre
ses moyens à lutter contre l’échec et les inégalités.
La FERC Sup-CGT fera tout pour que ne s’instaure pas un système ségrégatif et une gestion
clientéliste, au soi-disant mérite.

Montreuil, le 21 février 2007