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vendredi 25 mars 2022

Grenoble INP

RIPEC enseignants-chercheurs : une usine à gaz malheureuse

C’est avec un certain désarroi que vous êtes nombreux à vous demander si vous postulez ou non à la prime C3 de la fameuse RIPEC des E/C.

Nous ne pouvons que constater la totale impréparation des établissements, des CNUs et du ministère qui ne savent toujours pas expliquer le processus et encore moins les critères d’attribution de cette composante du régime indemnitaire.

Contrairement à une idée répandue, les organisations syndicales ont très majoritairement votées contre le RIPEC lors du Comité technique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (CT-MESR) du 10 Juin 2021. Le vote était : 5 pour (SNPTES, UNSA), 10 contre (CGT, CFDT, FSU, FO, SUD), 0 abstention.

Voir en ligne à ce sujet la déclaration commune CGT, FO et Sud au CT-MESR du 10 juin 2021, et l’explication de vote.

Toutes les analyses faites à ce moment (cf fin de message), se trouvent avérées aujourd’hui, avec une implémentation hasardeuse et dont chacun peut constater l’injustice.

En plus des éléments techniques de mise en œuvre, c’est la philosophie même de cette partie de la LPR qui est en cause, et n’oublions pas que nos collègues IATS sont soumis à des processus identiques, avec encore davantage d’arbitraire dans les montants et critères.

Il s’agit d’une conjonction de plusieurs stratégies :

  • Faire la part belle aux ’premiers de cordée’, qu’il faudrait récompenser
  • Suppléer le manque de postes en incitant à faire des heures complémentaires dans l’espoir de s’en voir récompensé, peut être un jour
  • Spécialiser chacun soit plutôt dans l’enseignement, la recherche ou l’administratif
  • Individualiser encore plus pour annihiler les solidarités

En fixant par décret ministériel la répartition entre les trois composantes, le ministère espère reprendre d’une main l’autonomie qu’elle donne de l’autre et nous plonge encore davantage dans des méandres Kafkaiens que plus personne ne comprend.

Pour plus d’informations

Le nouveau régime indemnitaire des chercheur·ses et enseignant·es-chercheur·ses (RIPEC) : un miroir aux alouettes bien dangereux