"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Auvergne-Rhône-Alpes > Université Lyon 1 • Claude Bernard > EPE(x) - PIA4

mercredi 24 mai 2023

EPE(x) - PIA4

Pluriel 2024 : notre opposition à l’EPE

Information syndicale du 12 mai 2023.

Chères et chers collègues,

Nous vous adressons ce deuxième mail sur le projet Pluriel 2024 suite à notre premier mail récapitulant la magnifique AG du 27 avril 2023. Ce projet, tel que présenté par le duo présidentiel lors de sa tentative de communication publique en visioconférence, est inacceptable pour nous.

La transformation d’un établissement en EPE (Établissement Public Expérimental) n’est pas à prendre à la légère. Cette sortie du code de l’Éducation, si chère au président du conseil académique, n’est pas anodine. Elle permet d’asséner un coup à la démocratie universitaire, en autorisant le renforcement de l’entrée de nombreux·ses extérieur·es dans le conseil d’administration de l’établissement, qu’iels soient du monde académique ou non. De grandes entreprises, à l’impact environnemental discutable, par exemple, peuvent se retrouver dans les conseils d’administration, comme celui de l’ENS de Lyon, où ces organisations ont un pouvoir et un impact parfois plus importants que ceux de quelques élu·es représentant les personnels. La possibilité renforcée de créer des parcours d’excellence, à la tarification souvent différenciée, représente aussi une atteinte à la mission de service public, à l’accès à l’Université et l’enseignement supérieur pour l’ensemble des étudiant·es. Dans un EPE le pouvoir présidentiel est également renforcé, avec des conséquences directes sur les carrières et l’attribution de primes aux mérites de l’ensemble des collègues. La création de PFR (Pôles de Formation et de Recherche) permet également de déroger au cadrage des UFR défini dans le code l’Éducation (possibilité par exemple de prévoir dans les statuts de l’EPE la désignation du directeur ou de la directrice d’un PFR par le ou la président·e, contrairement aux UFR où ce sont les personnels via les conseils qui élisent leur direction). Ce modèle ne permet pas de confier plus de prises de décision et de responsabilités à ces nouvelles composantes que celles qui pourraient déjà être confiées aux UFR au sein de notre université. À ce sujet, notre équipe présidentielle nous a habitué·es à ne pas respecter les propositions (par exemple en terme de recrutement) faites au niveau des UFR ; ce pouvoir ne serait-il pas renforcé avec de futurs PFR ?

Ce projet de fusion, pour créer un mastodonte à plus de 70 000 étudiant·es, où les acquis sociaux du personnel sont des variables d’ajustement à « compenser » et le bien-être et la qualité d’étude pour les étudiant·es n’est pas au cœur du projet, est inacceptable. Nous continuerons à nous y opposer dans l’ensemble des instances où nos syndicats sont représentés.

Dans les différentes instances où nous sommes présent·es, les élu·es CGT-Sud continueront de s’opposer au projet Pluriel 2024, et à toutes les tentatives de transformation de l’université qui ne régleraient pas les véritables problèmes de celle-ci. La mission de service public, la qualité d’études et de travail pour l’ensemble des étudiant·es, enseignant·es et agent·es de l’Université restent au cœur de nos préoccupations.

Sur de tels enjeux de transformation, nous continuerons à exiger qu’au préalable de toute décision, un large débat plénier (pas des petites réunions dans chaque unité ou service) au sein de la communauté soit organisé avant une consultation référendaire, dont le résultat devrait être suivi par le conseil d’administration. Rappelons que lors de l’élection du conseil d’administration actuel, le projet Pluriel 2024 n’était aucunement d’actualité et les élu·es au CA ne peuvent se prévaloir de leur mandat pour engager notre communauté.

Syndicalement,

Les syndicats Sud et CGT de l’Université Claude Bernard Lyon 1