"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

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mardi 12 décembre 2017

PAge web de la CGT FERC Sup université de Cergy

Les chiffres cachés de l’UCP : la baisse du nombre de personnels BIATSS (2/3)

Il y a deux mois la CGT Ferc Sup et SUD dénonçaient la mise en place d’une commission dont le rôle est de décider qui parmi les contractuels en place depuis au moins 3 ans sera cdisé et qui devra quitter son poste.

Ce nouveau frein à la CDIsation, contestable sur le plan législatif, reste inacceptable tant sur le plan humain que sur le plan de la qualité de service public que nous ambitionnons d’offrir aux étudiants.

Mais le bilan social 2015-2017 est sorti et avec lui les dernières statistiques sur le niveau de précarité des conditions de travail des personnels !

Nous sommes remonté-e-s sur 10 ans et avons comparé la situation entre 2007 (avant la loi sur l’autonomie des universités) et 2016 (avant ISITE et le nouveau changement de statut juridique de nos établissements).

En 3 articles, la CGT vous révèle les chiffres cachés de l’UCP.

Deuxième épisode : la baisse du nombre de personnels BIATSS

32 postes de BIATSS titulaires supprimé-e-s en 10 ans, et près de 4800 étudiants en plus !

Les moyens n’évoluent pas dans le sens de la massification de l’enseignement supérieur,

Ils ne sont pas constants,

Ils diminuent

ET…

Un-e BIATSS sur 3 est désormais contractuel-le

Pourtant, dans une lettre datée du 13 novembre, le président évoque les besoins en personnel. Il faudrait « doubler le potentiel à horizon à 10 ans » ou encore « accroître nos ressources de 100 M€ ». Force est de constater la gravité de la situation : à effectif étudiant constant, nous perdons des postes et notre budget est en diminution. Il y a un monde entre le discours théorique et d’affichage de la présidence et les conditions réelles de travail des agent.e.s rendues de plus en plus difficiles faute de moyens décents.

Il y a bien eu quelques ouvertures de postes : des personnels contractuel.le.s, c’est-à-dire avec des contrats précaires, bien souvent sans possibilité de déroulement de carrière. Ces agent.e.s remplacent des postes de fonctionnaire mais n’ont pas droit aux protections du statut de la fonction publique. Ce phénomène est massif : en 2007 parmi les BIATSS, il y avait 18 % de contractuel.le.s. En 2016, elles/ils représentent 32 % des emplois.

Mais ces chiffres sont trompeurs. Non l’UCP n’a pas créé de postes. La hausse des contractuel-le-s ne compense pas les effets conjugués de la baisse des effectifs de titulaires et de la forte hausse des inscriptions étudiantes. Comme nous l’avions annoncé dans le 1er épisode, en 10 ans les effectifs étudiants sont en hausse de 37 %.

Ce qui implique ce graphique glaçant :

L’UCP a perdu 18 % de ses BIATSS à effectif étudiant constant

Au moment où l’UCP obtient dans le cadre d’ISITE deux « projets d’excellence » (NCU et EUR), on réduit encore les postes d’enseignants-chercheurs et de BIATOSS.

C’est la mise en place dans notre université d’un système à deux vitesses : privilèges de l’Excellence d’un côté, paupérisation des conditions d’études pour la majorité des étudiants de l’autre.

Nous dénonçons la destruction des services publics, la casse du code du travail et des droits collectifs comme du statut de la fonction publique.

Nous appelons à défendre un service public national d’enseignement supérieur et de recherche démocratique, laïque et émancipateur.

Nous voulons des postes et des financements !

(Prochain épisode : combien de postes perdus ? Que faire ?)