"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

mardi 14 décembre 2021

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Communication CGT - décembre 2021 (grève à la BSG, situation sociale à l’université, primes, restructurations...)

Grève à la bibliothèque Sainte Geneviève

La CGT FERC Sup Paris 3 soutient sans réserve la lutte en cours. Elle appelle tous les personnels à les soutenir en versant à la caisse de grève.

L’université peut payer ce qu’elle refuse de payer avec les millions économisés ces dix dernières années. Les magasiniers ne doivent pas perdre leurs ’avantages’ liés à leurs horaires (jusque 22H tous les jours) et à leurs conditions de travail dans un bâtiment historique vétuste. Les six supports de postes doivent être rendus : pas question de déshabiller la bibliothèque Sainte Geneviève pour habiller d’autres services de l’université qui doivent obtenir des supports par ailleurs.

L’université mise sur le pourrissement du mouvement : alors que le premier préavis de grève a été déposé le 15 novembre, aucune négociation n’a encore eu lieu à ce jour sur les primes. La grève dure depuis le 22 novembre. Un RV n’a été proposé que pour le 15 décembre… Les grévistes et leurs revendications sont par là-même totalement méprisés.

LA CGT FERC Sup Paris 3 appelle à soutenir la grève :

Départs de l’université

Une nouvelle vague de départs désorganise actuellement l’université. De nombreux contractuels devancent leur fin de contrat depuis que les courriers de non renouvellement ont été envoyés en juin. Ils ne sont pas remplacés ou remplacés tardivement, sans que personne ne comprenne la logique de la DRH, pas même la plupart des chefs de service.

Le chaos créé par la politique sociale de l’université provoque par ricochet le départ de nombreux fonctionnaires…

La présidence doit adopter au plus vite un changement de politique de gestion des contractuels. Tous les collègues doivent pouvoir se projeter à long terme dans leur vie professionnelle et personnelle.

Les primes… et la reconnaissance du travail fait

Pendant des années, nos primes ont stagné bien en-dessous de la moyenne nationale. La nouvelle présidence a mis en place une réévaluation de celles-ci en asseyant un socle lié au grade dès la première année en 2021 avec effet rétroactif dès le mois de janvier 2021, rétroactivité obtenue par les syndicats non sans mal.

Une prime annuelle de 650 euros a aussi été mise en place pour les contractuel.le.s.

Mais l’effort fait par l’université reste insuffisant tant pour les contractuel.le.s que pour les plus bas salaires D’autant que la prime de fin d’année a été supprimée par les revalorisations votées.

Les années 2022 et 2023 verront “récompensées” les spécificités de l’agent (montant additionnel lié à la composante responsabilité ou à la spécificité des fonctions). Ces augmentations concerneront essentiellement les plus hauts salaires.

Nous revendiquons :

  • une convergence des primes des contractuel.les vers celles des titulaires : à travail égal, salaire égal !
  • l’alignement des primes sur les cibles du Ministère de l’Education pour les AENES et du supérieur pour les ITRF et les BIB
  • un bonus supplémentaire pour tou.te.s les catégories C
  • la revalorisation des primes de nos collègues en décalage grade/fonction

Restructurations à l’université

L’université continue à “restructurer” sans concertation avec les collègues et sans même en discuter avec les chefs de services. Ça tourne à l’absurde. Quelques exemples :

bibliothèque Sainte Geneviève

Ce qui est imposé à la bibliothèque Sainte Geneviève(BSG) est exemplaire. Pour une centaine de collègues dans le service, 6 postes de fonctionnaires disparaissent :

  • trois postes sont pris à la BSG pour être affectés à la Bibliothèque Sainte Barbe (BSB), prenant prétexte que la BSB n’a pas assez de titulaires ! On déshabille Pierre pour habiller Paul… Au lieu d’exiger ces postes au ministère… Pire, l’université explique qu’elle va embaucher des CDD à la BSG… sur des postes pérennes…alors que la loi impose des fonctionnaires pour des missions pérennes.
  • trois postes sont pris à la BSG pour être mis à disposition de la direction du Patrimoine Immobilier (DPI)... Les collègues resteraient sur place mais ne seront plus personnels de la bibliothèque.

Le directeur lui-même a convoqué la première AG et, du coup, déclenché la grève…

Communication

Mais ce n’est pas la seule restructuration en cours sans concertation. Quatre collègues qui font de la communication à la DIRVED, aux PSN, à l’IHEAL et à la DAI ont été rattachés d’office, sans discussion, sans que leur avis soit pris en compte, à la direction de la communication (DCVP).

Scolarité

L’enquête scolarité tourne à l’absurde. Voir notre texte : Les Shadoks et l’université française (histoire vraie). On demande que la discussion reparte à zéro, en interne, avec comme préalables l’engagement que tous nos collègues CDD qui le souhaitent puissent être reconduits, que la réforme se fasse à effectif constant, que l’ensemble des collègues qui font tourner l’université soient entendu.e.s.

Direction du numérique (DNUM)

  • les collègues cdd dit “renforts nation” du support, ceux qui gèrent le parc informatique ne sont pas renouvelés au 1er janvier. Au moment où commence le déménagement… On marche sur la tête. Le président, lors de la rencontre présidence/DNUM, a affirmé qu’ils ne pouvaient être prolongés pour un problème juridique de contrat. Pourtant, l’article6 sexies de la loi 84-16 est fait pour ça : surcharge temporaire d’activité.
  • Un départ à la retraite supprimé, un autre menacé.
  • Il est demandé au collègue PRAG de changer d’affectation contre sa volonté et en dehors de décisions des instances. Il n’est pas prévu de remplacement.
  • Dans le dernier organigramme voté en CT à la fin du printemps, il y avait 3 postes pour la cellule administrative après le départ d’une collègue à la DAF. On a appris depuis qu’il n’y en avait plus qu’un : cela n’est passé dans aucune instance.
  • Le poste restant de la cellule administrative n’est pas pourvu depuis le 1er septembre. La collègue CDD qui était présente jusqu’à fin août sur le poste et qu’on a remerciée est embauchée depuis septembre comme vacataire (!?!?) au service de formation continue…Illégal… Cela relève d’une politique RH que personne ne comprend et qui fait des dégâts humains conséquents.
  • Vu la situation, des collègues titulaires sont partis ou en partance… et non remplacé.e.s… ce qui va encore provoquer de nouveaux départs et une désorganisation encore plus grande…

Tout ceci provoque une surcharge de travail avec la souffrance qui va avec. Et à cela s’ajoute le déménagement Nation…

Sous-traitance

Les appariteurs du monde anglophone vont être remplacés par une boîte de sécurité privée. Encore des postes en moins. Et sans aucun doute pour un service rendu moindre avec du travail qui va être déporté sur les autres collègues sur place.

Presse Sorbonne Nouvelle (PSN)

Ils perdent la moitié de leurs postes. C’est la mort annoncée du service, au moins dans la configuration actuelle. Mais ce n’est pas vraiment dit… Ce qui va aggraver le mal-être des collègues…

Postes supprimés

La direction annonce dix postes supprimés sur la campagne d’emploi. On en observe sur le terrain beaucoup plus

Face à une telle situation, nous revendiquons l’adoption d’un moratoire sur l’ensemble de ces restructurations et l’arrêt des suppressions de postes. L’université est assise sur un fond de renouvellement de plus de dix millions d’euros, l’étrangler ainsi n’est absolument pas justifié. Parallèlement, le plafond d’emploi n’est pas saturé comme on nous l’annonce. Il faut stopper net le plan social en cours et redonner à notre université les moyens de fonctionner dignement.