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lundi 10 mai 2021

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Contre le virus de la précarité des jeunes chercheurs, Oui, M. le Président vous pouvez faire quelque chose !!

S’il est un virus dans nos Universités qui survivra à la campagne de vaccination du gouvernement, c’est bien la précarité. En nous inoculant le vaccin de la LPR, le gouvernement a programmé l’austérité budgétaire, mis en pièce l’indépendance de la recherche, orchestré la dérégulation du statut des Enseignant Chercheurs, organisé la pénurie de postes.

La précarité est devenue le futur de la recherche, une pathologie endémique dont les jeunes chercheurs, doctorants et jeunes docteurs, sont les premiers à en souffrir. A combien de jeunes docteurs, en attente d’un poste de MCF, sont contraints pour enseigner de chercher un job mal payé pour justifier d’un emploi principal ? Combien de doctorants jonglent avec les vacations payées sous le SMIC et ou des petits boulots ?

Nous soutenons les revendications des jeunes chercheurs de la Sorbonne Nouvelle demandant plus de droits sociaux et de protections. Dans le contexte de la LPR, aggravé par la crise sanitaire, nous continuons à revendiquer une ouverture massive de postes de titulaires, ne serait-ce que pour dédoubler les cours mais aussi pour développer de nouvelles formations. Mais nous revendiquons aussi que tous les doctorants aient accès à un financement pendant la durée de leur thèse.

Et localement, la présidence doit proposer la contractualisation de vacataires enseignants. C’est un élément de réponse important pour avoir droit aux congés maladie, aux remboursements de frais de transport, à la cantine subventionnée, à un salaire naturellement mensualisé et lissé sur l’année. Ce contrat de transition, comme nous proposons de le nommer, n’aurait pas seulement vocation à sécuriser les conditions de travail et de rémunération des jeunes chercheurs qui exercent des missions d’enseignement. Il serait aussi une marque de reconnaissance de leurs compétences forgées durant toutes ces années de présence à l’Université. Il serait enfin un outil précieux pour une politique visant à améliorer les conditions d’une meilleure insertion professionnelle. Et c’est possible, ça a été voté à Nanterre

Monsieur le Président, doctorants et jeunes docteurs font partie de notre communauté universitaire. Il est urgent de substituer à l’horizon indépassable de la masse salariale, une politique de formation ambitieuse qui les attire, les accueille et les accompagne au mieux dans le cadre de leur doctorat. C’est une mission de service public dont il vous appartient de prendre toute la mesure.