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mardi 28 septembre 2021

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

OSE : mensualisation des vacataires enseignants, saisie et validation des services d’enseignement, surveillance renforcée

Vous êtes toutes et tous concerné.es !

Mensualisation des vacataires enseignant.e.s

Depuis des années, la CGT se bat pour que tou.te.s les collègues soient payé.e.s en temps et en heure. En particulier, les “vacataires” qui enseignent à la fac. La direction, après des années, finit par mettre en place un logiciel censé permettre cette mensualisation.
On rappelle qu’une circulaire impose cette mensualisation depuis 2017, obligation intégrée dans la loi avec obligation effective en septembre 2022. Or la présidence de l’université, malgré ses promesses de campagne électorale, ne mettra pas en place cette mensualisation pour toutes et tous en cette rentrée.

Nous revendiquons :

  • la mensualisation dès la rentrée des vacataires enseignant.e.s, à commencer par celles et ceux qui sont étudiant.e.s,.
  • que la fréquence de la saisie et donc du paiement qui en découle, soit laissée libre (d’une fois par mois à une fois par an). Pour certain.e.s collègues, la fréquence du paiement joue sur d’autres aides ou sur les impôts.

Conséquences sur le référentiel de décharges

La direction profite de cette mise en place de OSE pour imposer une uniformisation des décharges qui permet d’en supprimer, le tout sans concertation.…

Nous revendiquons :

  • pas de baisse des décharges. Il faut rétablir les décharges supprimées, qui correspondaient à de réels besoins, et les faire valider dans le référentiel (la multiplication des tâches administratives pour les EC exige même d’en créer de nouvelles)
  • Une souplesse dans les départements pour la répartition des décharges. Le logiciel doit permettre et non interdire des modulations, en particulier les partages de décharge

Conséquences sur le travail et les postes

La mise en place des contrats des vacataires va être dématérialisée, tout sera saisi et téléchargé par les intéressé.e.s directement dans l’application OSE. Ça ne devrait, en théorie, plus passer par les départements et les UFR (aujourd’hui pourtant sollicités pour gérer les dysfonctionnements). Si tout va bien, la DRH validera en ligne les pièces.
Les enseignant.e.s doivent dès maintenant saisir eux.elles-mêmes leurs services en ligne (services prévisionnels et services faits). A ce jour, cela ne fonctionne pas, ce qui bloque la signature des contrats, la création des comptes iSorbonne et l’accès à certains outils nécessaires pour enseigner (icampus, reprographie). Plusieurs causes : la direction a souhaité tout figer pour mieux contrôler et ce manque de souplesse empêche certaines saisies…, de nombreux cours ne sont pas proposés ou, s’ils le sont, ne peuvent être enregistrés (encadrements de Master, Capes, Agrégation, formations école doctorale, semestre 2 de l’Enead, etc.). Le paramétrage ne permet pas la saisie libre et impose des choix qui ne correspondent pas aux conditions réelles d’enseignement. Enfin, certain.e.s enseignant.e.s n’ont pas du tout accès à OSE (dysfonctionnement technique),...

Une majorité d’enseignant.e.s (titulaires et vacataires) ne peuvent donc pas saisir leurs états prévisionnels et la confusion engendrée retombe sur les collègues responsables d’UE, de formations ou sur les directions des départements et d’UFR. La surcharge de travail, en pleine période de rentrée, est inadmissible.

Ce temps “mangé” par OSE est un temps que nous ne pouvons plus consacrer aux étudiant.e.s.

Question  : qui fera le travail de validation des services ? Ces missions étaient en partie réalisées par les correspondants RH des UFR. Désormais, l’ensemble de ce travail est reporté, via des “validations” en ligne, sur les directions des composantes. Ces “validations” sont d’ores et déjà devenues des masses de mails, inquiétudes et plaintes à gérer, des accompagnements longs et fastidieux, des essais de saisies avec les enseignants bloqués, des explications sans fin et vaines (ça ne marche pas) envoyées, décryptées, échangées.

DGS et DRH expliquent, pendant ce temps, que tout cela va permettre de “gagner” des postes et de la masse salariale. En attendant, ceux qui sont toujours en poste sont à la peine.

Nous revendiquons :

  • Le renouvellement de tous les CDDs dont les postes pourraient être supprimés. Les collègues concerné.e.s peuvent être affecté.e.s sur d’autres fonctions dans un des nombreux services ou composantes en surcharge de travail.
  • Une concertation avec les titulaires dont les postes seraient supprimés afin de leur trouver une nouvelle affectation qui corresponde à leurs désidératas
  • Un support administratif dans les composantes pour cette nouvelle tâche. La mise en place de OSE ne doit pas être synonyme d’augmentation de charge de travail pour des collègues.

OSE : oser la surveillance ?

La mise en place de OSE entraînera une gestion et une logique bureaucratique purement comptable de l’offre de formation : vérifier les services annoncés par les enseignant.e.s, repérer les enseignements à trop faible effectifs (afin de mieux les supprimer), vérifier l’adéquation entre les maquettes et les services….

Problème  : la DRH qui est très éloignée du niveau opérationnel des composantes, va se trouver devant une multitude de cas particuliers et réclamera des explications pour chacun (au mieux…). Cela générera nécessairement d’interminables lenteurs, des aller-retours frustrants, un risque réel de décisions mal informées.

La mise en place de OSE risque d’ôter toute souplesse au système en bloquant les nécessaires ajustements des services et de leur réalisation : déplacements de cours pour différentes raisons, dont les congés maladie, cours ajoutés exceptionnellement, etc. Un volume horaire de maquette ne correspond pas toujours au volume horaire des services !

Au total, le contrôle généralisé et la centralisation de tous les pouvoirs à l’endroit le plus mal informé des réalités du fonctionnement des enseignements fera perdre bien plus d’argent que les faibles sommes gagnées avec la remise au pas de quelques collègues potentiellement tricheurs. Tout cela entraînera en outre une dégradation des conditions de travail et des rapports humains entre collègues.

Les composantes doivent être consultées sur la configuration de OSE. Pour que le logiciel réponde aux vrais besoins de l’université, il faut des supports administratifs capables de prendre en charge le paramétrage d’OSE au niveau des composantes.