"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

lundi 1er avril 2019

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Rapport provisoire d’évaluation HCERES Université Sorbonne Nouvelle 2018 - Morceaux choisis.

Élections aux conseils centraux de l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

4 avril 2019

Lutter pour une université enfin démocratique

Liste CGT et sympathisant.e.s

Rapport provisoire d’évaluation HCERES Université Sorbonne Nouvelle 2018 - Morceaux choisis.

Tous les cinq ans, l’université est évaluée par l’HCERES (Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur), organisme indépendant qui a pour objectif d’analyser/auditer la gouvernance et la politique de l’établissement en matière de recherche, de valorisation, de formation, de vie étudiante et de relations extérieures.

Le dernier rapport a été rendu à l’université en octobre 2018. L’université doit répondre à ce rapport, il sera publié avec ses réponses. Ca tarde. Depuis plus de cinq mois, la gouvernance de l’université examine ce rapport provisoire et élabore une lettre de réponse…

Nous vous présentons ci-dessous quelques morceaux choisis.

Le point de vue des experts du comité sur le document d’auto-évaluation transmis par la présidence à l’HCERES :

« Ce document de 94 pages (sans les annexes), de bonne présentation, qui a mobilisé les forces vives de l’université et permis une meilleure conscience de l’établissement, reste plus descriptif qu’analytique, avec peu d’indicateurs chiffrés. En outre il est apparu parfois en décalage avec la réalité du terrain perçue par le comité lors de la visite. »

Sur la gouvernance :

« Si le document d’autoévaluation défend l’idée que « l’organisation interne de la Sorbonne Nouvelle répond à un projet de gouvernance participatif et fédérateur » certaines nuances sont à apporter à cette affirmation. »

ou encore …

« L’absence d’adhésion d’une partie du personnel au projet stratégique a également pour origine une communication souvent défaillante entre les services, d’une part, et les composantes, d’autre part. Ce manque de fluidité de l’information, qui nuit à une bonne gouvernance, est en partie la conséquence d’une insuffisance d’indicateurs fiables, capables d’apporter une vision objective des données de l’établissement et de permettre aux services comme aux composantes de réagir en fonction de ces données. La tendance, en l’absence de tableaux de bord et d’outils de pilotage pourvus d’une bonne interopérabilité des logiciels de gestion, est donc à l’isolement, au repli, à la reproduction, plus qu’au partage et à l’innovation. »

Sur la gestion budgétaire et les liaisons inter services :

« La qualité du suivi budgétaire dépend de la bonne organisation de la chaîne de dépenses et de celle des recettes. Or, les liaisons interservices apparaissent assez faibles et dépendent des affinités personnelles. Le comité recommande d’organiser les liaisons, notamment, en institutionnalisant des temps de rencontre et de travail en commun, d’une part, entre les services des composantes et les services centraux, d’autre part, entre les services de la direction des affaires financières et l’agence comptable, mais aussi entre les services de la recherche, la direction des affaires financières et l’agence comptable, afin d’améliorer le suivi des recettes sur contrats de recherche. »

« Le comité suggère également de prêter attention aux observations des commissaires aux comptes qui regrettent le manque de précisions sur les titres de recettes, le nombre important de rejets de recettes et de passages en titres à recevoir, et surtout, le manque de traçabilité des opérations financières. »

Voici les points faibles soulignés dans ce rapport :

  • Difficulté à mettre en place des choix stratégiques avec l’adhésion de la communauté ;
  • Dispersion des sites favorisant l’isolement des structures de recherche et le repli disciplinaire ;
  • Absence d’outils de pilotage performants et d’une culture du pilotage et de la qualité ;
  • Manque d’analyse et de réactivité quant aux pertes d’effectifs dans un certain nombre de disciplines, et insuffisance des formations professionnalisantes ;
  • Instabilité du personnel sur les postes clés ;
  • Mauvaise appropriation de la comptabilité analytique et de la GBCP entraînant une absence de traçabilité des opérations financières ;
  • Faiblesse des transferts de technologie et du lien avec les entreprises.

Mais il y a aussi des points positifs également soulignés dans le rapport :

  • Une recherche fondamentale d’excellence et un solide partenariat avec le CNRS ;
  • Une forte attractivité pour les étudiants étrangers et des partenariats internationaux de qualité ;
  • Un projet immobilier structurant et soutenu par les territoires ;
  • De très bons résultats dans la préparation aux concours de l’enseignement secondaire, notamment, l’agrégation ;
  • Une diffusion des travaux de la recherche favorisée par des presses universitaires de qualité ;
  • Des étudiants fortement engagés dans la vie de campus ;
  • Une école professionnelle (l’Esit) performante.

Ce n’est pas une surprise : les dysfonctionnements pointés par ce rapport sont bel et bien ceux que nos élu.e.s dénoncent inlassablement ; jour après jour, année après année. De l’à-peu-près ("manque de précisions"), une culture du secret ("manque de fluidité de l’information"), des "affinités personnelles" excessivement présentes, ... : tout y est !

Désormais, c’est écrit dans un rapport officiel de l’HCERES.

Alors, on continue comme avant ou on réagit, ENFIN ?

Votez pour les listes "Lutter pour une université enfin démocratique - Liste CGT et sympathisant.e.s"

Venez assister au débat entre les différentes listes qui se présentent à ces élections : ce lundi 1er avril à 11h dans l’amphi D003

Toutes nos publications : http://paris3.fercsup-cgt.net/