"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Paris 8 • Vincennes–Saint-Denis > Paris 8 • Communiqués 2020-2021

mercredi 21 octobre 2020

Communiqués de la CGT FERC Sup Paris 8 (année 2020-2021).

Paris 8 • Nous sommes 95% d’inutiles ! (InfraRouge #5)

Le 14 mai 2020, le décret n°2020-570 instaure une prime en direction des personnels de la Fonction Publique « soumis à des sujétions exceptionnelles pour assurer la continuité des services publics dans le cadre de l’État d’urgence sanitaire » : la prime COVID.

Le ministère, dans sa grande générosité, a alloué 50 660 euros à Paris 8 (moins de 30 euros par personne si divisé égalitairement entre tou·tes les salarié·es).

Le CT a été convoqué le 22 septembre pour discuter des modalités de mise en place de cette prime.

La CGT a toujours refusé le principe de méritocratie qui se traduit invariablement par du favoritisme, du clientélisme et amène à la rupture de l’égalité de traitement des travailleur·es. Individualiser ce dernier conduit inévitablement et dangereusement à la division du personnel et à l’affaiblissement de la force qu’il représente.

Lors du CT, fidèle à ces principes, les représentant·e-s de la CGT ont demandé une répartition strictement égalitaire entre les BIATOSS du montant global de la prime (environ 70 euros par personne). Nous avons écarté les enseignant·es au regard du montant total et en prenant en compte les salaires moyens des différentes catégories de personnel. La quasi-totalité des syndicats ont approuvé cette demande à l’exception de l’UNSA.

Mais le ministère n’autorise pas cette répartition égalitaire… Serait-ce une volonté, à peine voilée, de diviser le personnel ?

17 primes de 1000 euros, 34 de 660 euros et 34 de 330 euros doivent constituer la répartition souhaitée. Cette prime va donc bénéficier à 85 personnes soit 5% des salariés.

Comment imaginer qu’on reconnaisse seulement à 5% du personnel cet engagement pourtant général, collectif et massif pour que l’établissement puisse remplir ses missions ? Quels critères peuvent amener à la conclusion que 95% des salarié·es sont des « tirs au flanc » insensibles à leurs missions de service public et inutiles à l’accomplissement de celles-ci ?

Il n’est pas question de mettre en cause le travail des bénéficiaires de la prime mais bien d’y associer l’ensemble du personnel.

Notre force collective demeurera si nous ne tombons pas dans le piège tendu par nos gouvernants.

C’est le statut de la fonction publique, ses garanties collectives, que nous devons préserver et défendre à toutes forces !

Saint-Denis, le 20 octobre 2020.

Infra Rouge, le bulletin de la CGT FERC Sup Paris 8.