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mercredi 23 octobre 2019

Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Paris 9 - Dauphine

Dauphin Enchaîné n°3 Novembre 2019

Voici le troisième numéro du Dauphin Enchaîné, petit journal syndical que nous tenons sur l’Université Paris-Dauphine, CGT-Ferc Sup et SNTRS-CGT.

Édito :

Nous sommes heureuses et heureux de pouvoir accompagner cette nouvelle rentrée
universitaire du numéro 3 du Dauphin Enchaîné !

Comme toujours ce numéro est ancré dans la réalité du travail et des luttes sociales qui se déroulent dans et en dehors de notre établissement. Parce que Dauphine est la première de cordée des universités dans le mouvement de réformes de l’enseignement supérieur, il nous semble important de faire entendre la voix d’un syndicalisme de combat qui permette de limiter les effets délétères de ces réformes. On les voit déjà poindre dans nos services : pas de doute qu’elles ne manqueront pas de faire de plus amples dégâts encore au sein des université moins bien dotées que la nôtre.

La dernière année a été riche en petites et grandes luttes, et même marquée par quelques belles victoires. Rappelez­-vous que l’établissement PSL dont fait partie l’université Dauphine, a voulu mettre en œuvre une licence « Impact Positif » financée par BNP­-Paribas et tout cela largement dans le dos de la communauté universitaire. Ce n’est pas un mince succès que ce projet n’ait pas vu le jour cette rentrée universitaire et cela grâce à une mobilisation d’ampleur mêlant personnel et étudiants. Il faut toutefois s’attendre à voir resurgir sous une autre forme ce projet néfaste (voir p. 3). L’année passée a également été celle de grèves victorieuses au sein de notre établissement : celle des salarié∙e∙s de la crèche pour leurs conditions de travail et les conditions d’accueil des jeunes enfants du personnel dauphinois, dans le cadre d’un mouvement national ; celle également des salarié∙e∙s du service de nettoyage employé∙e∙s par la société Atalian (voir p. 5), obligé∙e∙s d’aller jusqu’à la grève pour être payé∙e∙s en temps et en heure... La CGT-­Dauphine n’a pas manqué d’affirmer sa solidarité et son soutien avec ces mouvements spontanés de travailleur∙se∙s de notre université et continuera à soutenir tout mouvement défendant les droits des travailleur∙se∙s et la qualité du service public.

Mais l’année dernière a aussi vu la mise en place ou le maintien de projets angereux, que nous n’avons pas réussi à écarter pour le moment. Au sein de Dauphine, c’est le système de prime au mérite qui n’a de mérite que le nom puisqu’elle a surtout omme onséquence d’attribuer un pouvoir discrétionnaire aux chef∙fe∙s de service, augmenter les inégalités de revenus entre catégories, de faire illusion face à ’absence d’augmentation du point d’indice et de mettre en concurrence les agent∙e∙s ! Et nous avons beau demander à l’administration un système plus égalitaire et plus transparent, nous ne sommes pour le moment pas entendus (voir p. 6). D’où l’importance d’avoir votre soutien pour pouvoir obtenir plus et mieux ! Du côté des défaites provisoires, l’année 2018­2019 a également été celle de la signature des nouveaux statuts de PSL qui remettent encore un peu plus en cause la démocratie universitaire (voir p. 1).

Nous avons également essayé de vous informer sur les réformes en cours de la fonction publique (CAP 2022) et plus généralement de rester en contact avec le mouvement social en dehors de notre université. Nous avons à cœur de ne jamais en rester à des luttes corporatistes (importantes et utiles) et de soutenir toutes les luttes allant vers plus de justice sociale et environnementale comme a pu l’être celle des Gilets Jaunes (au­delà de son hétérogénéité) et le mouvement pour le climat (non moins hétérogène).

Une année 2018­2019 bien chargée ! Mais que nous réserve l’année à venir ?

A minima, on peut s’attendre à voir surgir de nouvelles réformes rétrogrades de la fonction publique et de nouvelles attaques contre l’État social (pensons à ’assurance chômage et aux retraites, mais également à l’hôpital) qui
confirmeront certainement de nouveau que le terme de solidarité ne fait pas partie de l’horizon politique du macronisme. À l’échelle de notre université, nous serons attentif∙ve∙s aux conséquences des nouveaux statuts de PSL sur l’organisation de notre établissement. Nous lutterons également contre toute tentative supplémentaire de transformer notre université en entreprise néolibérale en instaurant des primes au mérite ou au rendement qui stimulent l’égoïsme, déstabilisent les collectifs de travail et négligent l’intérêt général de notre communauté.

Pour tout cela nous serons présent∙e∙s et revendicatif∙ve∙s avec toutes celles et ceux qui restent soucieux de construire un service public de qualité dans un monde plus juste !