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mercredi 29 juin 2022

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°45

Sommaire :

L’urgence de la question salariale !

La hausse des prix, qui ne cesse de s’accentuer, a entraîné mécaniquement une hausse du SMIC de 2,65 %, ce qui a contraint le gouvernement à relever l’indice majoré minimum de la fonction publique de 343 à 352 à compter du 1er mai 2022.
Le minimum de traitement pour les agents publics a donc été porté, à plein temps, à 1649,48 € bruts mensuels, ce qui représente une hausse de 42 € par mois.
Cette mesure a été totalement insuffisante et inadaptée.
Insuffisante, car la perte de pouvoir d’achat des agents publics - en raison du gel de la valeur du point d’indice - depuis 2010 s’élève à plus de 13 %.
Inadaptée, car il en résulte un tassement des grilles entraînant la négation du principe d’évolution de carrière et de reconnaissance de l’expérience professionnelle acquise.

Dans ce contexte, la hausse du point d’indice de 3,5% annoncée par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques cette semaine est une première brèche, puisque c’est une reconnaissance que c’est le seul moyen efficace d’augmenter les revenus de l’ensemble des agents. Sans les luttes menées ces derniers mois, cela n’aurait pas été possible.
Malgré tout, au regard des pertes accumulées ces dernières années, et de l’inflation en cours, cette mesure est nettement insuffisante et appelle une revalorisation plus forte.
La CGT maintient la revendication d’une première augmentation d’au moins 10 % de la valeur du point, avec effet rétroactif au 1er janvier et indexation sur l’inflation. Une partie en a donc été obtenue, ce qui nous encourage à poursuivre la bataille salariale pour tous les agents fonctionnaires et non titulaires, pour l’égalité professionnelle, pour un travail dignement reconnu et rémunéré dans la Fonction publique.
Pour plus de renseignement, retrouvez le communiqué de la CGT Fonction Publique

Compte-rendu CFVU du mois d’avril 2022

Nous avons présenté en commun avec les élus des syndicats étudiants une motion concernant les blocs de connaissances et de compétences (BCC) et la non compensation entre ces blocs pour les étudiants. L’ex-Vice-Présidente en charge de la formation, Lynne Franjié, après avoir incité sur la base du volontariat des porteurs de formation à adopter une construction en BCC, avait imposé la généralisation à l’ensemble de l’offre de formations 2020-25. Des étudiants se retrouvent désormais bloqués pour la validation d’une année dès lors qu’un seul BCC n’est pas acquis quelle que soit sa taille en ECTS et quelle que soit leur moyenne générale au semestre et à l’année. Seule la bienveillance de bien des jurys a permis que l’application de cette règle de non compensation entre BCC ne tourne pas à l’échec généralisé des étudiants confrontés à deux années de COVID. La bienveillance n’est pas la garantie d’un traitement équitable et juste. La motion défendue par nos élus demandait un bilan de la mise en place de ces BCC et de leur non compensation, une suggestion de souplesse de la part des jurys d’année sur la non-compensation et un débat en CFVU sur cette question de compensation. (L’intégralité du compte-rendu des élus "Alternatives à l’EPEX" est disponible ici)
Au-delà de cette question de la compensation, l’approche par compétences pose de nombreuses questions, car en donnant progressivement la possibilité de valider pour les étudiants un portefeuille de compétences, elle risque de remettre en cause les conventions collectives (qui reposent sur la qualification et les diplômes) des futurs salariés que sont nos étudiants... et donc de permettre à ce qu’ils soient payés moins cher. De diplômes d’une formation initiale ou professionnelle à la validité permanente, on passe à des certifications de qualification professionnelle que le travailleur devra actualiser tout au fil de sa vie professionnelle. La vente à la découpe des formations auprès des entreprises est ouverte au détriment de la logique d’un parcours de formation en vue de l’obtention d’un diplôme.

Nouvelles du CHSCT

Visite IUTC ROUBAIX
Cette visite fait suite à la visite du CHSCT de l’Université de Lille Droit et Santé qui s’est déroulée en 2017. En effet, suite à cette première visite le président de l’Université de Lille Droit et Santé avait demandé à ce qu’une visite soit reprogrammée dans le futur pour voir si les préconisations ont été suivies d’effet. Les équipes de l’IUT Roubaix ont intégré un bâtiment situé sur le campus Gare de Roubaix à la rentrée 2018. Le CHSCT a rendu un avis lors de la restitution du compte rendu le 5 avril 2022 :
« Sur la présentation des conclusions de la visite du CHSCT à l’IUTC Le CHSCT approuve la démarche qui a consisté à organiser en 2022 une visite destinée à vérifier la mise en place de la programmation des préconisations exprimées lors de la visite du CHSCT de l’ex université de Lille 2 droit et santé de 2017. Si plus de 3 ans après cette visite, une majorité des recommandations a été mise en place, d’autres restent inappliquées. Il convient donc de s’assurer que l’ensemble des recommandations émises dans le rapport de visite du CHSCT soit mis en œuvre de manière pérenne. Les membres du CHSCT renvoient d’ailleurs à titre d’annexe au présent avis aux 27 recommandations émises dans le relevé des avis et décisions du CHSCT de l’ex Université Lille 2 de la séance du 30 juin 2017 concernant le diagnostic sur les conditions de travail à l’IUTC. Le CHSCT souligne d’ailleurs l’importance du turn-over à raison d’un taux de 50% des effectifs et la présence en nombre de contractuels au sein de l’institut. Surtout, cette visite a mis en évidence de nouveaux points de vigilance induits par les changements vécus par l’IUT C depuis 2017. Il s’agit principalement des points suivants :
- Une inquiétude forte à l’égard de la fusion qu’une communication régulière sur le processus permettrait de résorber. Plus encore la question de la mobilité et de la pérennité des postes notamment de ceux de contractuels sont anxiogènes.
- Des problématiques découlant de l’emménagement dans un nouveau bâtiment : les membres du CHSCT regrettent qu’au vu de l’investissement financier porté par l’université, le bâtiment souffre d’un déficit de qualité de maintenance (problème de chauffage, de ventilation...) qu’un déficit en ETP de l’équipe logistique. Réponse à l’avis 6 : Il convient par ailleurs de revoir la répartition des salles de manière à ce qu’elle soit réalisée en fonction d’un principe d’équité quel que soit la catégorie professionnelle de l’agent et de manière à favoriser l’interaction entre les services. Par ailleurs nous pointons également des risques liés à l’éloignement géographique d’une structure où dans un contexte de relative aisance financière, peuvent se poser des questions concernant l’allocation équitable des ressources ».

Réponse de l’Université a cet avis :
« L’Université s’assurera de la transmission des préconisations à la direction de l’IUT-C afin qu’elle puisse les transcrire dans un plan d’action qu’elle devra communiquer à l’établissement . Le suivi de la mise en œuvre de ce plan sera présenté au CHSCT ».

Télétravail
La CGT rappelle que les règles du télétravail s’appliquent à tous les personnels. Il est important que, en cas de refus de télétravail par le responsable de service, que les demandes puissent être systématiquement remontés auprès de la direction des relations humaines.
Une organisation du travail est nécessaire afin de permettre le télétravail à tous les agents exerçant une activité télétravaillable qui le souhaitent.
Sous la pression du CHSCT, le président s’engage à effectuer un suivi des recommandations émises suite aux visites et votées en CHSCT qui ne sont pas appliquées.
Il affirme que si les recommandations ne sont pas mises en place, des sanctions vont être prise a tous les niveaux.
Affaire à suivre …

Prime vélo
Dans la rubrique développement durable de l’ENT vous pouvez lire :
« Aujourd’hui les déplacements domicile-campus représentent 60% des émissions de gaz à effet de serre émis par l’université. Pour permettre de réduire ces émissions carbone, il faut agir tous ensemble, en limitant nos déplacements et en se déplaçant mieux. C’est pourquoi, des actions pour favoriser la mobilité durable se mettent en place au sein de l’université ».
Depuis quelques temps il paraît que l’université met en place une politique en direction du développement durable. Oui, mais...
Exemple la prime Vélo :
Auparavant les vélocipédistes bénéficiaient d’une "prime vélo". Jusqu’en 2021 elle était cumulable avec le remboursement des titres de transports en commun. Aujourd’hui cette prime a été remplacée par la prime mobilité durable, d’un montant annuel de 200 euros. Elle vous est attribuée sous certaines conditions dont celle de ne pas être cumulée avec le remboursement des titres de transports domicile-travail. La CGT a interpelé l’employeur concernant les collègues qui utilisent les transports en commun et le vélo et a demandé un recensement de ceux-ci afin de leur permettre de bénéficier de ces deux primes en vue d’encourager les mobilités douces.
Beaucoup d’autres exemples d’incohérences similaires nous ont été remontées de la part de collègues.
A l’heure où le troisième volet du rapport du GIEC vient d’être publié, la CGT espère des avancées significatives en terme d’information et d’actions concrètes de la part de l’Université de Lille concernant la question environnementale .

Qualité de l’eau à la Cité Scientifique

Sur le campus Cité Scientifique, les personnels du bâtiment P5 ont appris que l’eau n’était plus potable. La CGT se pose de nombreuses questions sur cette situation :

  • depuis quand dure-t-elle ?
  • des bâtiments annexes au P5 sont reliés à ce réseau d’eau. L’information n’a pas correctement circulé auprès des personnels occupant ces bâtiments. Une information sur les risques encourus par les personnels potentiellement exposés sera-t-elle faite ?
  • Le reste du campus est-il touché ?
    D’après nos informations, cela dure depuis plusieurs semaines et aucune information d’un retour à la normale n’a été donnée aux agents.
    La vétusté du réseau est de notoriété publique. À quand la refonte complète des réseaux de fluides de Cité Scientifique entre bâtiments et à l’intérieur des bâtiments ?

Prime pour investissement exceptionnel - l’avez-vous reçue ?

La prime d’intéressement pour investissement exceptionnel devait être versée en avril. Comme toute prime au mérite, elle avait créé de nombreuses tensions dans les services.
Rappelons les critères d’attribution :

  • investissement exceptionnel,
  • atteinte voire dépassement des objectifs de service,
  • implication dans les évolutions institutionnelles, projets de service ou gestion d’évènements d’ampleur. Autrement dit, faire bien plus que d’assurer ce qui est attendu de la fiche de poste et participer aux projets managériaux de la hiérarchie ! Une prime de risque.
    Les directions devaient informer l’ensemble des agents placés sous leur responsabilité des principes ayant guidé les propositions que celles-ci ont faites pour leur structure. Avez-vous été informés de ces principes ?
    Ces mêmes directions devaient informer les heureux et heureuses élu-e-s. On suppose que cela a été fait ! Ceux qui n’ont rien reçu par mail savent à quoi s’en tenir pour leur paye !

La CGT Université de Lille à l’ENSAIT

Dans notre dernier bulletin d’information, nous évoquions le blocage de la direction de l’ENSAIT à l’exercice du droit syndical. Pour rappel, comme nous le faisons très régulièrement dans les différentes composantes de l’Université, nous avions voulu aller à la rencontre des personnels de l’École Nationale Supérieure Des Arts Et Industries Textiles. La Direction de l’École nous avait éconduits. Considérant que nous étions face à une entrave au droit syndical au sein de l’établissement, nous avions sollicité son Président.
Nous avons reçu une réponse de Monsieur Bordet datée du 15 avril nous expliquant qu’il y avait eu "un problème de communication" et que la Direction de l’ENSAIT n’avait pas reçu notre "demande de visite".
Ce n’est évidemment pas un problème de communication, puisque nous avons adressé un mail au Directeur de l’École sur sa propre boîte mail. Par ailleurs il nous a bien été dit que notre visite n’était pas souhaitée et qu’elle n’avait pas lieu d’être puisque les établissements composantes de l’Université (dont l’ENSAIT) gardent leurs compétences en matière de ressources humaines (en oubliant que les personnels de l’École sont soumis à des décisions des conseils centraux de l’Université et que ces mêmes conseils les représentent puisque électeurs aux élections de novembre 2021).
Ce refus de faire entrer la CGT dans l’établissement était donc bien assumée. Quoi qu’il en soit, le Président Bordet nous assure que nous aurons "à l’avenir" la possibilité de pousser la porte de l’ENSAIT, ce que nous ne manquerons pas de faire !

Repyramidage ITRF

Le décret, les arrêtés et la circulaire fixant les modalités de sélection et le contingentement du repyramidage ITRF sont parus les 26 et 27 avril 2022. Cela ouvre la voie à 4650 possibilités de promotions de corps supplémentaires pour les ITRF de 2022 à 2026. Sur cinq ans, il y aura 100 possibilités de promotions supplémentaires pour passer IGR, 600 pour passer IGE, 1450 pour passer ASI, 2500 pour passer TECH.
Comme le rappelle la circulaire du MENJS du 27 avril, "le plan de repyramidage des emplois de la filière Ingénieurs et personnels Techniques de Recherche et de Formation (ITRF) vise à reconnaitre les compétences des personnels occupant des emplois concourant au développement de la recherche (quelle que soit leur BAP) " -> donc pas forcément uniquement affectés à une unité de recherche
"ou des emplois d’appui à l’enseignement (plus particulièrement dans les BAP A, B, C, D, E et F), et en priorité ceux qui exercent des fonctions supérieures à leur emploi".
La Direction de l’Université cherche à décourager certaines candidatures. Ainsi dans la circulaire adressée par l’établissement aux promouvables à l’accès au corps des TECH, on peut lire : "les propositions de l’établissement seront établies en accordant la priorité aux candidats des BAP A-B-C" et "s’agissant des BAP D-E-F-G-J, seuls les dossiers de candidats exerçant leurs activités au sein d’une unité de recherche ou des fonctions d’appui à l’enseignement scientifique seront pris en compte". Ainsi, les promouvables ne le seraient pas tous ? Curieuse lecture des textes règlementaires !

Accès au corps des techniciens (TECH)
Conditions pour postuler : être fonctionnaire titulaire et justifier au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est établie la liste d’aptitude d’au moins quatre années de service effectif dans le corps des ATRF.
Nombre de postes : 500 chaque année, de 2022 à 2026.
Un dossier identique à celui présenté pour l’inscription sur la Liste d’Aptitude (LA) : un rapport d’activité, un rapport d’aptitude, un CV et une fiche individuelle de proposition.
L’inscription se fera par voie électronique avant le vendredi 26 août 2022.

Accès au corps des assistants ingénieurs (ASI)
Conditions pour postuler : être fonctionnaire titulaire et justifier au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est établie la liste d’aptitude d’au moins quatre années de service effectif dans le corps des TECH.
Nombre de postes : 362 en 2022 et en 2023 puis 242 de 2024 à 2026.
L’Université de Lille a établi la répartition des possibilités au titre de 2022 : 4 en BAP A, 2 en BAP B, 2 en BAP C et 6 en BAP J.

Accès au corps des ingénieurs d’études (IGE)
Conditions pour postuler : être fonctionnaire titulaire et justifier au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est établie la liste d’aptitude d’au moins cinq années de service effectif dans le corps des ASI.
Nombre de postes : 150 en 2022 et en 2023 puis 100 de 2024 à 2026

Accès au corps des ingénieurs de recherche (IGR)
Conditions pour postuler : être fonctionnaire titulaire et justifier au 1er janvier de l’année au titre de laquelle est établie la liste d’aptitude d’au moins sept années de service effectif dans le corps des IGE.
Nombre de postes : 34 en 2022, 33 en 2023 et 33 en 2024.

Pour l’accès aux corps de catégorie A
Le candidat constitue un dossier comprenant :

  • ses états de service et une copie de ses diplômes ;
  • un curriculum vitae ;
  • un rapport d’activité présentant une réalisation professionnelle de son choix mettant en valeur son concours ou son appui au développement de la recherche ;
  • un organigramme structurel et un organigramme fonctionnel ;
  • une appréciation du responsable de l’agent, motivée et circonstanciée, sur sa manière de servir, sur la nature de l’emploi qu’il occupe, sur sa contribution ou son appui au développement de la recherche dans le cadre de la politique scientifique de l’établissement, sur ses aptitudes à exercer les fonctions du corps auquel il postule.

En cas de candidatures multiples, le président, directeur ou responsable de l’établissement d’enseignement supérieur classe les candidats par ordre de priorité. Tous les agents ITRF peuvent postuler.

La sélection comprend :

  • un examen par le comité de sélection (IGE et IGR) ou le jury d’admissibilité (ASI) du dossier de chaque candidat ;
  • une audition par le comité de sélection (IGE et IGR) ou le jury d’admission (ASI) de ceux des candidats dont les mérites sont jugés satisfaisants à l’issue de cet examen.

Le comité de sélection est national. À l’issue de l’entretien, il établit, par ordre alphabétique, la liste des candidats susceptibles d’être inscrits sur la liste d’aptitude exceptionnelle. Puis le ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche établit, par ordre de mérite, la liste d’aptitude.
Pour l’accès au corps des ASI, le jury d’admissibilité est national, le jury d’admission est local. À l’issue de l’entretien, le jury établit, par ordre de mérite, la liste des candidats admis.
L’inscription (ASI, IGE, IGR) se fera via l’application WebITRF, du jeudi 16 juin au mercredi 16 juillet 2022, 12h.

Analyse de la CGT
La CGT revendique depuis de nombreuses années l’augmentation du nombre de possibilités de promotions. Dans la discussion avec le Ministère, le syndicat a demandé :

  • de laisser au maximum d’agents la possibilité de postuler à ces promotions en réduisant la contrainte sur la participation à l’effort de recherche ;
  • de mettre en place un examen professionnel national avec un jury indépendant afin de ne pas permettre aux chefs d’établissements de choisir eux-mêmes les promus ;
  • de garantir aux établissements la masse salariale supplémentaire liée aux promotions.

Nous avons été partiellement entendus mais la procédure finalement retenue n’est pas pleinement satisfaisante. Ainsi, en amont, l’établissement maintient un classement avant de remonter les dossiers (sans qu’on sache à quoi sert ce classement). Et en aval, et puisqu’il s’agit de liste d’aptitude, c’est bien la Ministre qui garde la main pour la décision finale. Mais il lui sera difficile d’aller contre les propositions du comité de sélection.

Nos revendications CGT :

  • augmenter de façon pérenne les possibilités de promotions de corps et de grades ;
  • élargir le recours à l’examen professionnel national (sur ce point, il faut noter que l’accès à la IGE HC par la voie de l’examen professionnel devrait être officialisé rapidement) ;
  • mieux respecter l’engagement PPCR de deux changements de grades sur une carrière complète (en garantissant le passage au grade supérieur après au plus tard quinze ans de carrière).

Le plantage de Galaxie et de Parcoursup

Suite au plantage de la plateforme Galaxie (point de passage obligé pour le recrutement, les mutations et les primes des enseignants-chercheurs), la CGT Ferc-Sup a écrit dès le 31 mars à la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour demander d’urgence un report des dates limites des actes administratifs qui devaient se faire sur cette plateforme. Nous avons obtenu gain de cause ! Mais si cette mesure de bon sens a été acceptée par le Ministère, cela ne suffit pas ! Parcoursup est également tombé en panne et l’ensemble de ces difficultés liées aux plateformes pose la question des moyens mis en œuvre pour la numérisation des services publics.
Voir le communiqué de la CGT Ferc-supà ce sujet.

« Shadok cabinet »

Saison 1, épisode 3
Un lecteur averti en vaut deux. Aussi la rédaction ne reculant devant aucun sacrifice pour augmenter son lectorat vous fait don de trois avertissements.
Avertissements aux lecteurs et lectrices :

  • Avertissement 1 réactualisé : L’histoire des Shadoks n’avait d’intérêt que pour les chiens, les chats et les pangolins. Cependant, des chauves-souris nous ont fait part récemment de l’intérêt qu’elles portaient à cette histoire. Dont acte, nous élargissons notre lectorat. Nous souhaitons la bienvenue aux chauves-souris !
  • Avertissement 2 : Toute ressemblance entre les faits et gestes relatés des Shadoks dans cette chronique avec l’actualité d’un quelconque univers, pays, ou établissement expérimental ne peut être que fortuite et le fruit d’une similarité de gouvernance, de politique et de procédures. Ce pour quoi, nous nous déclarons d’emblée non responsables !
  • Avertissement 3 : N’oubliez pas de lire les avertissements précédents car comme au football, après deux cartons jaunes, c’est l’exclusion.

Mais revenons à l’actualité des Shadoks avec un petit rappel préalable des épisodes précédents.

Le professeur Shadoko, parti en petit comité (délégation choisie parmi les plus excellents Shadoks du haut), défendre la candidature de la Planète Shadok devant le grand jury Gibi, était revenu victorieux avec la promesse d’un approvisionnement sécurisé en cosmogol 999, ce combustible extrait de l’atmosphère éthérée de l’excellence par les Gibis.
Auparavant (japonais), la construction de la machine à fabriquer des Shadoks et des ministres avait été confiée au devin plombier. Mais la science de la plomberie n’étant pas exacte, des nouveaux ministres donnaient des signes de fatigue. Le Professeur Shadoko se résigna au départ de son ministre en charge des ressources en « shadoks pompeurs ».
Ce ministère était pourtant un ministère clé (à molette). Jugez-en par vous-mêmes (ou avec l’aide d’autrui si vous n’y arrivez pas, on ne dira rien à personne) ! Ce ministère gérait le recrutement des Shadoks, titulaires comme non titulaires, en charge de pomper pour le bien commun de la planète Shadok. Tout sur la planète Shadok était gérée par pompes (et quelquefois funèbres d’ailleurs). Il en allait ainsi de l’aération des salles d’enseignement, de la réalisation de toute mission de service public, mais aussi de celles de service privé et celles exercées par des privés de service.
A tout problème, une pompe. Le général Shadok disait même que quelques pompes ne faisaient de mal à personne, et en premier lieu aux récalcitrants de troufions. Il y avait même des Shadoks « dé-pompeurs » qui pompaient à l’inverse des Shadoks « pompeurs ». Ainsi le principe de la réversibilité universelle était de mise en pompage si ce n’était pas encore le cas en thermodynamique. Bien évidemment, certains pompeurs pompaient au minimum, mais cela était consubstantiel à la doctrine du pompage ! On pompait en fonction de ses moyens de pompage. Il existait même une caste de « non pompeurs ». Cette dernière très influente, regroupait toute une série de Shadoks qui étaient exemptés de pomper ou s’étaient exemptés de le faire, sans le faire savoir par souci de savoir être. On comptait parmi ceux-ci des ex-ministres, des ministres en exercice de non pompage, des objecteurs de conscience de pompage.
Bref, la planète Shadok était en grand danger de par la démission de son Shadok ministre des ressources humaines en pompage. Déjà les Shadoks du bas y voyaient une trahison des Shadoks du haut en vue de les faire pomper plus. Et les Shadoks du haut y pronostiquaient la révolution en marche des Shadoks du bas. Mais le Professeur Shadoko était serein. A tout problème, une solution ! A tout départ, une arrivée ! Il suffit de piocher dans les Shadoks ministres déjà très nombreux et les ex-ministres encore plus nombreux pour désigner un nouveau ministre en charge des pompeurs.
Car en effet, le problème n’était pas là. Des Shadoks pompeurs, il y en avait pléthore ! Mais de la masse salariale extraite du cosmogol 999 pour les alimenter, il n’y en avait pas assez ! Pourtant, me direz-vous, tout le cosmogol gagné à la sueur du front des Shadoks pompeurs au concours Gibi, mis en valeur par les cabinets de conseil en jurys GIBI, n’allait-il pas lever l’incertitude qui pèse sur la soutenabilité en masse salariale de la planète ? Et bien non ! Comment voulez-vous que la seule reconduite à l’identique d’une subvention en cosmogol déjà insuffisante puisse révolutionner le présent et le futur des Shadoks pompeurs ! Que l’on se le dise, dura lex sed lex, sans cosmogol, point de pompage, sans salaire point de travail !
Après à peine plus de 100 jours de règne, voici le Professeur Shadoko confronté à la dure réalité de la réal-politique Shadok. Il convoqua son ministère. Il était urgent d’innover. C’est alors que le Shadok Marin se présenta. Si les gibis détenaient le cosmogol, ils devaient l’entreposer dans une quelconque planète. Plutôt que de poursuivre les réponses absurdes aux appels à projets des Gibis, ne valait-il pas mieux s’emparer directement du cosmogol ! Après tout, ce cosmogol appartenait à tous, donc aux Shadoks aussi. Si l’on nous délivre pas le cosmogol dû, il n’y a point de déshonneur à le réquisitionner ! Les Shadoks ministres, trop heureux de trouver une alternative à leurs démissions successives, applaudirent en cœur à cette tirade ! C’est ainsi que le Professeur Shadoko donna son accord au départ de la marine. Portant l’étendard du Nouvel Établissement Expérimental et Provisoire (qui a coûté si cher par ailleurs), le Shadok Marin allait conquérir l’espace vital et porter le glaive là où l’on rationnait le cosmogol depuis tant d’années.
A suivre...

Café Culture avril 2022

Il s’agissait du premier « Café Culture » organisé par la CGT Université de Lille. C’est au siège de l’Université que nous nous sommes rendus pour un rendez-vous réussi.
Une bonne quinzaine de personnels étaient présents. Certaines présentations d’ouvrages ont donné lieu à quelques débats, ou échanges d’opinions. L’ambiance était décontractée, la curiosité et l’ouverture d’esprit étaient à l’ordre du jour.

Une collègue a fait une présentation des services en ligne mis à la disposition des personnels par le SCD. Elle rappelle que l’emprunt de livres et de documents dans toutes les BU de l’Université est gratuit pour le personnel. Il est possible de faire le retour du document dans une autre BU que celle où il a été emprunté.
En ligne dans l’E.N.T. de nombreuses ressources électroniques, dont diverses revues sous forme numérique : on ouvre « Lean Library », Europresse… Le catalogue du SCD (et des bibliothèques associées) s’appelle « Lillocat » et il est proposé dans l’E.N.T.

Ont été présentés :
Essais
Comment les riches détruisent la planète / Hervé KEMPF (Empruntable à la BU centrale de Cité Sc., Lilliad)
Il est où le bonheur / François RUFFIN
Travailler la grande affaire de l’humanité / James SUZMAN (Existe à l’IAE)
La possibilité du fascisme en France, la trajectoire du désastre / Ugo PALHETA (Empruntable à la BU de Droit-Gestion sur le campus de Moulins ou à la bibliothèque de Sciences Po)

Romans
Lire Lolita à Téhéran / Azar NAFISI (Empruntable à la bibliothèque municipale de Lille)
La route de la liberté / Howard FAST (Empruntable à la bibliothèque municipale de Lille)

Biographies
Mes soldats de papier et Je veux témoigner jusqu’au bout (journal 1933-1945 2 Tomes) / Victor KLEMPERER (Existe à Lilliad à Cité Sc., et à la BHUMA à Pont de Bois. Existe aussi à la BM de Lille-Moulins. Premier volume à la BM centrale de Lille)
Monsieur de Molière / Mikhaïl BOULGAKOV (Edition épuisée acheter d’occasion)
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité / Yuval NOAH HARARI (Empruntable sur tous les campus sauf Santé)

Films :
Voyage a Tokyo / Yasujiro OZU (Empruntable à la bibliothèque municipale de Lille)
La vie est belle / Frank CAPRA (Empruntable à la bibliothèque municipale de Lille)

Spectacle :
Le Malade imaginaire - Théâtre Raymond Devos à Tourcoing. Représentations exceptionnelles. Pour célébrer les 400 ans de Molière, Vincent Tavernier, Hervé Niquet et Marie-Geneviève Massé s’emparent de son ultime chef d’œuvre : Le Malade imaginaire, mis en musique par Marc-Antoine Charpentier (préféré à Lulli). Les interludes, la mise en scène, les costumes et la musique baroques se veulent conformes, dans la limite de nos connaissances actuelles, au spectacle monté à l’époque par Molière. Ce spectacle dit spectacle total est une innovation de Molière (mais aussi à la demande de Louis XIV danseur à ses heures). Mêlant chant, danse, bouffonnerie et théâtre, sorte de comédie musicale avant l’heure ne lui a pas survécu. Il n’a été représenté qu’à de rares exceptions depuis l’époque. C’était bien une soirée sans pareil.

Le « Café Culture » s’efforcera à chaque fois de changer de campus, dans la mesure du possible. Le prochain se déroulera sans doute à Pont-De-Bois, où nous espérons une aussi bonne participation qu’au Siège.