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mercredi 7 octobre 2009

Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.

La liste des 21

Le 7 juillet dernier une centaine de personnels de l’Université ont manifesté devant le bâtiment de la Présidence pour soutenir 15 de leurs collègues
contractuels menacés de licenciement.

Ils s’appuyaient, pour cette action, sur la motion votée à l’unanimité par le Conseil d’Administration le 16 septembre 2008 : "...Alors que les besoins en personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ne sont pas satisfaits, que le Ministère a déjà refusé toute création de postes l’an passé, l’annonce du non remplacement d’un fonctionnaire sur 6 partant à la retraite, de 900 suppressions de postes dans l’Enseignement Supérieur s’inscrivent dans une volonté d’économie qui se fait au détriment du pays en matière de formation et de la recherche."

Cette manifestation s’inscrivait donc bien dans la ligne politique du CA de
l’établissement, pour la défense des emplois dans notre université.

21 personnes ont été ciblées et ont reçu une lettre leur signifiant "une
retenue sur rémunération d’1/30ème pour service non fait en totalité . Cette
retenue sera effective sur votre traitement/salaire du mois de novembre 2009". Parmi elles se trouvaient un élu au CA et une personne en congés (les deux font partie de la FERC-sup CGT). Ces deux cas sont bien la preuve que la direction de l’établissement s’est lancée dans une "chasse aux sorcières" et veut faire payer le dernier mouvement à quelques-uns bien identifiés.

En effet, en regardant de plus près cette liste il est facile de se rendre compte que ces 21 personnes n’ont pas été choisies au hasard : 10 CGT (47 %), 2 FSU, 1 SUD. 62 % des personnes incriminées sont des représentants
syndicaux, les autres s’étant fortement engagées dans le mouvement contre la LRU. Cette liste relève d’une discrimination syndicale évidente et, quoi qu’il
advienne, c’est un message adressés aux personnels de l’établissement : désormais, tout manquement sera sanctionné. C’est la liberté d’expression, principe fondateur de notre université qui est sacrifiée aux principes gestionnaires.

L’objectif est clair : faire taire toute contestation dans cette université et, avec les actions engagées contre les étudiants, criminaliser l’action syndicale et le refus de la destruction du service public vers laquelle la loi LRU ne peut que conduire. Quoi qu’en veuillent les tenants de la "gouvernance".

Cependant l’administration de cette université qui, dans son courrier, nous rappelle que c’est "conformément à la loi..." devrait elle aussi se conformer aux textes en vigueur. La circulaire du 30 juillet 2003 relative à la mise en oeuvre des retenues sur la rémunération des agents publics de l’Etat en cas de grève précise que la "règle générale" est "de procéder à cette retenue au cours du mois suivant ou, au plus tard, à la fin du deuxième mois qui suit le début du conflit". Fin novembre c’est 4 mois après la fin du conflit.

Pour chaque militant-e syndical-e sanctionné-e, c’est la liberté syndicale et les droits de chacun des travailleur-euse qui reculent !!

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