Le 3 juillet 2007 lors de son intervention, à la tribune de l’Assemblée Nationale, le Premier ministre a annoncé son intention de faire ouvrir les bibliothèques, des campus universitaires, le soir et les dimanches.

Il répète ce que le Président de la république a déclaré lors d’un passage à la télévision (TF1) : « il est inconcevable que les bibliothèques de campus soient fermées le dimanche ».

A l’heure de la réduction du nombre de fonctionnaires, du non remplacement des départs à la retraite (1 sur 2),

à l’heure où les moyens pour la valorisation de la documentation font cruellement défaut,

à l’heure où le budget de la bibliothèque (BUC) pour 2007 (784 441 euros) est très inférieur à celui de 2006 (999 000 euros), soit une baisse de 214 559 euros,

la déclaration du Premier ministre annonce une ouverture « présence » des bibliothèques au détriment des missions :

 de mise en valeur des collections (acquisitions, réception, catalogage, équipement, mise à disposition),
 de formation des étudiants à la maîtrise de la recherche d’information (dans le cadre des missions de l’université).

Une fois de plus, aucune réflexion ou discussion préalable sur le service public de documentation.

Pour défendre leur « métier » la mobilisation des personnels des bibliothèques est nécessaire.

Celle des autres catégories aussi, car cette « salve » s’inscrit dans le « tir groupé » des mesures contre le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, contre les garanties statutaires des personnels.