Monsieur le Président,

La CGT a été sollicité, dans le cadre de la campagne d’avancement, par plusieurs agents afin que notre organisation syndicale défende et soutienne leurs dossiers.

Nous leur expliquons que depuis que les CPE (Commissions Paritaires d’Etablissement) ont été vidées de leur prérogatives en matière d’avancement et remplacées par les CCI (Commission Collégiale d’Interclassement), nous n’avons plus aucune voix consultative et n’avons aucun pouvoir sur les classements dans le cadre d’un dispositif qui anéanti toute forme de dialogue social en la matière.

Bien que nous soyons invités par l’administration à participer à la CCI, nous ne pouvons en toute objectivité établir un classement d’agents dont nous n’avons pas la possibilité de lire l’intégralité des dossiers et donc pour lesquels nous ne pouvons pas rendre un avis éclairé.

Nous vous faisons remarquer que beaucoup d’agents ont des anciennetés supérieures à 20 ans voire 30 ans et plus, et que beaucoup se retrouvent à quelques années de la retraite sans avoir eu d’évolution de carrière. Par ailleurs, nombre de ces agents sont en catégorie C, avec des fiches de postes relevant de la catégorie B, ou en catégorie B avec des fiches de postes de catégorie A. Cette non évolution est une injustice totale.

Cela laisse aux agents un sentiment de non-considération de leur carrière dédiée à l’université et au service public.

Pourtant, le protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) prévoit que « Le principe selon lequel chaque fonctionnaire doit pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades, dans toutes les catégories, sera mis en œuvre et servira à la fixation des taux d’avancement ». La loi n° 2020-1674 du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur le rappelle « Sur la progression de carrière, le principe du déroulement d’une carrière complète sur deux grades prévus dans le PPCR doit être respecté au sein des établissements de l’ESRI. »

Par conséquent, la CGT FERC Sup d’AMU vous demande, Monsieur le Président :

• De veiller au respect des textes qui s’imposent.
• D’être vigilant, en CCI, sur le caractère prioritaire des dossiers des agents arrivant en fin de carrière et ayant des anciennetés dépassant les 20 ans.

La CGT FERC Sup revendique le retour à des CAP et CPE de plein exercice, notamment afin de valider les demandes de mutation et d’assurer la gestion des carrières pour les personnels BIATSS sur des bases claires, équitables et transparentes.