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FERC-CGT
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Coup de rabot budgétaire : le communiqué de la CGT-Educ’Action
27 février, par Lucas — Actualité, une, CGT Educ'Action - UNSEN, Communiqués, EducationÉducation nationale « priorité numéro un » …. des suppressions de postes !
Stupeur ce matin à l'annonce de la parution au JO du décret annulant 10 milliards de dépenses du budget de l'État, quatre jours après les annonces de Bruno Lemaire sur la nécessité de faire une économie de 10% sur les dépenses publiques. Le ministère de l'Éducation nationale est à ce titre particulièrement maltraité car il doit rendre 692 millions d'euros ! Cette baisse massive se fera principalement sous la forme d'emplois : 2620 postes d'enseignant∙es sont supprimés dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. S'y ajoutent 4600 postes d'AED et AESH qui sont purement et simplement annulés (chiffres du Café Pédagogique).
Avec cette suppression de près de 11000 postes, l'application du fameux « choc des savoirs » (groupes de niveau, redoublements, prépa seconde….) parait impossible et offre sans doute une bouée de sauvetage à la nouvelle ministre, qui peinait il y a quelques jours encore à justifier les groupes de niveau. Si cette mesure et d'autres disparaissent, ce dont se réjouira la CGT Educ'action, nous sommes plus qu'inquiet∙es sur les conséquences de cette nouvelle saignée.
Alors que toutes les catégories de personnels évoquent leur souffrance face à des conditions de travail qui se dégradent d'année en année, cette nouvelle coupe budgétaire ne va qu'accentuer leur mal-être dans l'exercice de leurs missions. S'ajoutent à cela, des conditions d'étude loin d'être optimales qui pénaliseront, en tout premier lieu, les élèves les plus en difficulté. Et que dire de la suppression de milliers de postes d'Aed et d'AESH, alors que le ministère se vante de vouloir lutter contre le harcèlement et de promouvoir l'École inclusive. Rappelons que G. Attal, éphémère ministre de l'Éducation nationale, avait annoncé fin décembre la création de 2137 postes d'enseignant∙es pour « financer » l'application de ses réformes. Mesure exceptionnelle annoncée alors en grandes pompes… pour en supprimer plus du double deux mois plus tard !
L'Éducation nationale, priorité numéro 1 du président et du 1er ministre qui « emmenait avec lui à Matignon » la cause de l'École ?? Cette annonce scandaleuse dément une fois de plus par les actes, les paroles du pouvoir exécutif.
Le 8 mars, le 19 mars et après, mobilisons-nous par la grève, pour obtenir les augmentations de salaire et les créations de postes massives dont l'Éducation nationale manque cruellement.
Montreuil, le 22 février 2024
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Coup de rabot budgétaire : le communiqué de la CGT-Ferc-Sup
27 février, par Lucas — Actualité, CGT FERC Sup , Communiqués, Enseignement Supérieur et Recherche, une10 milliards d'euros d'économies demandées aux ministères, l'Enseignement Supérieur et la Recherche exsangues !
Le ministre de l'économie l'avait annoncé en début de semaine, un décret publié ce 22 février au Journal officiel annule, pour 2024, 10 Milliards d'€ de crédits au budget de l'État.
La demande de Bercy est claire : encore et toujours réduire les dépenses publiques ! Et alors que le Budget 2024 avait déjà subi des coupes catastrophiques, il faut maintenant que les ministères réduisent leurs achats (de 750 M€) et surtout leur masse salariale (de 700 M€), enfonçant encore un peu plus les 5 millions d'agent· es de la fonction publique dans la misère, aggravant encore leurs conditions de travail et détruisant toujours plus les services publics.
Dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, le Projet de Loi de Finances 2024 présenté à l'automne, annonçait pourtant déjà la couleur, tout comme ceux des années précédentes d'ailleurs : pour notre ministère, une augmentation de seulement 818 M€, soit + 3,1% en euros constants, bien en dessous du niveau de l'inflation sur 2023 (4,9% selon l'INSEE).
Et ce décret d'annulation tape encore plus fort et prévoit pour les trois programmes du MESR une diminution de 588,3 M€ :
Le programme 150 - Formations supérieures et recherche universitaire (15,1 Mds€) moins 80,1 M€.
Le programme 172 - Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires (8,2 Mds€) perd 383,1 M€, soit près de 5%
Le programme 231 - Vie étudiante (3,3 Mds€) se voit lui amputé de 125,1 M€, soit près de 4%.Au total, ces coupes budgétaires représentent 72% de la magnifique "hausse" en trompe-l'oeil annoncée en grande pompe par gouvernement et ministre en septembre dernier ! On attend sa réaction après cette humiliante décision de Bercy...
Pour la MIRES (Mission interministérielle Recherche et Enseignement supérieur) dans sa globalité, qui inclut également par exemple la recherche spatiale ou la recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de l'aménagement durables, autant de domaines où la recherche publique devrait être largement soutenue pour répondre aux urgences climatiques, écologiques, énergétiques..., l'amputation atteint presque le milliard d'€ (904 247 682 €) !
Bref, il ne va bientôt plus rien rester pour faire fonctionner le service public d'ESR : pas de quoi augmenter des capacités d'accueil pour les néo-bacheliers depuis plusieurs années déjà, même pas de quoi payer cette année les pourtant si maigres augmentations du point d'indice, pas de quoi rénover des bâtiments en ruine, pas de quoi faire tourner la recherche ! Pourtant, Macron osait affirmer le 7 décembre 2023 : "'On a mis plus d'argent dans la recherche". Les mensonges du Président de la République et de sa ministre de l'ESR sont révoltants !
Ces mesures (d'ailleurs publiées par décret, plutôt que de passer au parlement, ce serait sans doute trop démocratique) concernent également d'autres services publics, qui pourtant devraient être une priorité incontournable de notre pays, certains particulièrement attaqués : 2,1 milliards en moins pour l'Ecologie, 690 millions en moins pour l'Education nationale, 300 millions en moins pour le Logement.
Mais qu'on se rassure pour le Medef, Bercy ne touche pas aux plus de 160 Mds d'€ de cadeaux fiscaux et de baisses de cotisations sociales accordées aux patrons ! On sait où sont les priorités de Macron et de son gouvernement : servir les riches, ne jamais leur imposer des impôts justes, toujours leur faire des cadeaux fiscaux ! Les inégalités se creusent, les dividendes explosent en même temps que la pauvreté de nombre de travailleur·euses !
Pour en finir avec l'excuse austéritaire destructrice du service public de l'ESR, la CGT FERC Sup appelle à agir dans tous nos établissements dans l'unité la plus large possible pour la grève féministe du 8 mars et pour la journée de mobilisation de la Fonction publique du 19 mars, et à se réunir en AG pour envisager les suites à donner à cette première étape de la mobilisation.
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préavis de grève FERC-CGT : mars 2024
20 février, par Lucas — Actualité, Communiqués, Femmes mixité, SociétéMesdames, Messieurs les Ministres,
La FERC-CGT dépose un préavis de grève dans le cadre de la mobilisation intersyndicale pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, en particulier sur la date du 8 mars 2024. Ce préavis est destiné à couvrir toutes les mobilisations locales et nationales jusqu'au 31 mars 2024.
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est une date historique de mobilisations syndicales pour veiller et promouvoir la défense des droits acquis par et pour les femmes à travers le monde. Ces journées d'action s'inscrivent dans l'objectif d'accéder à l'égalité réelle entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la société. Cet objectif est d'autant plus essentiel que cette égalité semble encore bien difficile à atteindre malgré les régulières annonces gouvernementales, demeurant pourtant sans effet concret sur la réalité vécue par les femmes et les filles au quotidien.
Il est impératif de se doter des moyens nécessaires pour répondre à ces enjeux, connus maintenant de longue date. Nous revendiquons l'application immédiate du principe « à travail égal, salaire égal », la revalorisation des carrières et des salaires en particulier les plus bas avec un SMIC à 2000 €, la ferme condamnation des violences sexistes et sexuelles sur les lieux de travail, de formation et d'études, la requalification des emplois sous des formes stables et durables et plus généralement la mise en œuvre de toutes politiques publiques instaurant l'égalité réelle entre les femmes et les hommes.
La FERC CGT dépose par conséquent, un préavis de grève pour le mois de mars 2024. Celui-ci concerne l'ensemble des personnels de nos secteurs. Il doit leur permettre de mener toute action revendicative s'inscrivant dans le cadre des différentes journées d'action locales et nationales, et de participer aux mobilisations prévues.
Recevez, Mesdames, Messieurs les Ministres, l'expression de notre considération distinguée.
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11 février – Journée internationale des femmes et des filles de sciences
9 février, par Matthias — Actualité, Femmes mixité, C'est chaud, Enseignement Supérieur et RechercheMalgré des avancées qui ont permis de passer d'une situation d'exclusion jusqu'à la fin du XIXe siècle à une incitation des filles et des femmes à intégrer les secteurs scientifiques aujourd'hui, l'égalité entre les femmes et les hommes tarde à se réaliser dans les métiers scientifiques, à la fois en termes d'accès et d'évolution de carrière (sauf dans le domaine des formations paramédicales et sociales). Une vision patriarcale véhicule encore et toujours l'idée que les femmes scientifiques ne pourraient avoir qu'un rôle subalterne quand les hommes seraient des vrais faiseurs de sciences.
Les études de genre montrent qu'en raison des stéréotypes attribués à certaines filières, les filles ne vont pas naturellement vers les filières scientifiques et technologiques « pas faites pour des femmes ». Elles ne représentent que 9% en terminale STI2D et la réforme du lycée de 2019 a fait reculer la part des filles dans l'enseignement des mathématiques. Dès le plus jeune âge, la société ne valorise pas les mêmes qualités chez les filles et chez les garçons. Rapidement les premiers effets des inégalités femmes/hommes en matière de choix d'orientation se font sentir. Les filles se sentent nettement moins confiantes face aux évaluations en mathématiques, selon une étude de la DEEP (sept 2022), les filles ont une maîtrise en mathématiques inférieure de 9 points à celle des garçons. Les jeunes femmes doutent de leurs capacités à s'intégrer dans des formations « masculinisées » et, finalement, sont poussées à l'autocensure. Pour tordre le cou définitivement à ces stéréotypes, on précisera que les études en psychologie ont démontré qu'il n'existe pas de différence significative entre les sexes pour être un·e bon·ne mathématicien·ne [1].
Les filles réussissent en moyenne mieux au BAC scientifique, elles étudient plus longtemps et sont davantage diplômées du supérieur par rapport aux garçons. En 2020 2021, à 18 ans, 55 % des femmes sont inscrites dans le supérieur, contre 44 % des hommes. La même année scolaire on compte 23 % de doctorantes en mathématiques, 27 % en sciences et technologies de l'information et de la communication et 30 % en sciences pour l'ingénieur·e À l'inverse, la part des doctorantes atteint 54 % en sciences agronomiques et écologiques, 55 % en sciences humaines et sociales, et 58 % en biologie, médecine et santé [2].
Dans l'éducation nationale, en 2020, la part des femmes enseignant les mathématiques dans le second degré était de 44,5% ; en physique-chimie de 42, 8% et seulement de 15% en technologie. Le salaire moyen net mensuel d'une enseignante est de près de 300 € plus faible que celui des hommes. Au CNRS, toutes disciplines confondues, le pourcentage moyen de chercheuses est de 35 %. Et, plus on monte dans la hiérarchie, plus le plafond de verre se fait sentir. Dans l'enseignement supérieur, la proportion de femmes parmi les enseignant·es chercheur·ses chute avec seulement 27 % de professeures d'université. L'égalité de salaires n'est toujours pas atteinte dans l'Enseignement Supérieur et Recherche : en moyenne un enseignant-chercheur touchera 400€ de plus par mois qu'une femme pour un même poste et une même durée de carrière.
Enfin, l'ESR bénéficie de l'image d'un monde protégé des violences sexistes et sexuelles alors même que les enquêtes et les témoignages reçus par les associations, montrent que les violences envers les femmes existent dans les mêmes proportions dans tous les milieux socio-professionnels [3].
Face à ces constats la FERC CGT se joint à la journée internationale des femmes et des filles de sciences et rappelle qu'elle :
- combat le système patriarcal, fondé sur une domination des hommes sur les femmes et toute forme de discrimination
- lutte pour l'égalité filles-garçons / femmes-hommes et dénonce les stéréotypes de genre
- défend l'accès des femmes aux postes de responsabilités dans tous les métiers et à tous les niveaux
- revendique l'égalité salariale et professionnelle.
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Destruction des écoles de la 2ème chance (77-78-95) !
2 février, par Lucas — Actualité, SNPEFP CGT, CommuniquésDans un premier communiqué, les salarié.s du HUB de la réussite (des Ecoles de la 2ème chance des 77-78-95) dénonçaient la casse de leur outil de travail ainsi que celle de la Mission Locale Nord Val d'Oise.
Dans ce deuxième communiqué, ces mêmes salarié.es expriment leur désarroi et leur colère, suite à la décision, le 23 janvier 2024, du tribunal judiciaire de Pontoise de mettre la clé sous la porte du HUB de la Réussite.
Au delà de la situation des personnels, il faut s'interroger sur l'avenir des jeunes pris.es en charge par cette structure. La mission d'orientation et de prise en charge de jeunes en décrochage scolaire mérite mieux que cette gestion crapuleuse.
Arrêt de la casse des E2C 77-78-95, de la Mission Locale, Nord Val d'Oise et des Smarts Démission du président du HUB de la réussite, Monsieur Chkroun
Les salariés du HUB de la réussite (des Ecoles de la 2ème chance des 77-78-95) dénoncent la casse de leur outil de travail ainsi que celle de la Mission Locale Nord Val d'Oise :
• Réduction des effectifs, mais pour les mêmes objectifs
• Baisse constante des moyens alloués à l'activité, mais pour les mêmes objectifs
• Menaces sur la qualité de l'accompagnement.Ils dénoncent la mauvaise gestion du président de l'association HUB de la Réussite, Monsieur Chkroun.
Le train de vie de la direction de l'association est démesuré pour le secteur de l'insertion.En quatre ans, quatre directeurs généraux se sont succédé (dont M. CHKROUN durant 1 an en intérim). Elle n'a, pendant cette période, jamais été à l'équilibre et accuse aujourd'hui plus de 2 millions de pertes cumulées.
Comment le président peut-il prétendre ne pas en être responsable ?Les salariés s'interrogent sur le réel engagement de leur président, par ailleurs conseiller régional. L'association semble être un tremplin pour ses ambitions politiques au dépend des salariés et des bénéficiaires
Les salariés s'inquiètent sur de possibles conflits d'intérêts .Pour faire entendre leurs craintes et revendications, ils appellent à un rassemblent jeudi 16 novembre à 10H30 devant le Conseil Régional et demandent à être reçus par la présidente de la Région, Valérie Pécresse.