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mercredi 3 février 2021

Syndicat CGT Université de Grenoble

Doctorants / PhD students - Crise sanitaire : mobilisons-nous !

Ces dernières semaines, des milliers d’étudiant.e.s ont commencé à se réunir, à manifester pour la réouverture de leurs universités dans des conditions sanitaires assurant la sécurité de tou.te.s. Dans la santé, l’éducation, l’énergie, les personnels se mobilisent pour défendre le service public. Ce jeudi 4 février, l’ensemble du monde du travail est appelé à la grève contre la précarité, pour défendre l’emploi et les salaires.

Health Crisis : Let’s take to the streets to make our demands heard !

In recent weeks, thousands of students have begun to gather, to demonstrate for the reopening of their universities in sanitary conditions that ensure the safety of all. In health, education, energy sectors, university staff are mobilizing to defend public service.

On Thursday, February 4th, the entire working class is called to strike against precariousness, to defend jobs and wages.

Pour nous doctorant.e.s il est important de se joindre à cette mobilisation, aux côtés des étudiant.e.s et des autres personnels de l’Université. Parce que en tant que précaires, nous sommes en premières lignes du surtravail qu’a exigé le passage en distanciel, assumant ce travail avec nos outils informatiques personnels, mal adaptés.

Parce que nous subissons de plein fouet les coupes budgétaires de l’UGA qui considère les vacataires comme la variable d’ajustement pour assurer les cours tout en supprimant des postes.

For us, PHD students, it is important to join this mobilization, with students and other personnel of the University. Because that as precarious, we are on the front lines of the overwork required by the passage of the distance, assuming that the working with our personal, ill-adapted computer tools.

Because that we are suffering the full brunt of the UGA’s budget cuts which considers individual contractors as the adjustment variable for provide courses while cutting positions.

La crise sanitaire provoque une détresse psychologique chez les étudiant.e.s et les doctorant.e.s, parfois jusqu’aux cas dramatiques et fréquents de suicides dans des chambres CROUS. Selon une enquête IPSOS, 84 % des étudiant-es sont en situation de décrochage, 23 % ont des pensées suicidaires. Si les suppressions de postes à l’UGA sont en « période normale » inacceptables, elles deviennent criminelles dans la situation actuelle où il faudrait à l’inverse embaucher pour faire revenir les étudiant-es et doctorant-es en présentiel tout en préservant la santé des personnels. Les confinements s’enchaînent mais le gouvernement n’investit toujours pas dans la santé et continue de supprimer des lits dans les hôpitaux. Et comme mesures palliatives, il nous demande un isolement social, une restriction importante de nos libertés, quitte à mettre certain.e.s d’entre nous dans des situations de détresse importantes. Ce jeudi 4 février, crions notre colère et exigeons des moyens pour la réouverture des universités.

The health crisis leads to psychological distress for students and PHD students, sometimes up to dramatic and too frequent suicides in CROUS rooms. According to an IPSOS survey, 84% of students are in a dropout situation, 23% have suicidal thoughts. If the budget cuts in the UGA are in "normal period" unacceptable, they become criminal in the current situation where it would be necessary hiring to bring students and PhDs back to the classroom while preserving the health of the staff. Lockdowns and curfew go on, but the government is still not investing in health care and continues to cut hospital beds. And as a palliative measure, they ask us for a social isolation, an important restriction of our freedoms, even if it means to put some of us in situations of important distress. This Thursday, February 4th, let us cry out our anger and demand resources for the reopening of universities.

CSI / Réinscriptions

Avec la crise sanitaire, les personnels administratifs sont débordé·es car trop peu nombreux·ses et cela affecte les doctorant·e·s en cours de réinscription car les délais sont extrêmement allongés. Obtenir une attestation d’inscription à jour est nécessaire à de nombreuses démarches, et notamment pour renouveler son titre de séjour. Nous revendiquons la mise en place d’un dispositif d’urgence pour que les doctorant.es puissent continuer leurs démarches en préfecture en attendant leur réinscription.

With the health crisis, the administrative staff is overwhelmed because there are too few of them and this affects PHD students who are in the process of registering because the deadlines are extremely long. Obtaining an up-to-date registration certificate is necessary for many procedures, and in particular to renew his residence permit. We claim the implementation of an emergency system to ensure that the PHD students can continue their studies at the prefecture in awaiting their re-registration.

De plus, quand certain·e·s enseignant·e·s-chercheursses utilisent le CSI (Comité de Suivi Individuel) comme un outil de management pour virer les doctorant·e·s pas assez « productifs·ves », les délais pour traiter un éventuel recours déjà beaucoup trop longs (6 mois voire plus) peuvent mettre les étudiant·e·s concerné·e·s dans une situation précaire et incertaine pendant très longtemps.

Nous recensons et accompagnons les doctorant.es dans ces situations. Contacte-nous si tu es dans ce cas et n’hésites pas à faire tourner l’info ! doctorantes.grenoble@fercsup-cgt.net

Moreover, when some teacher-researchers use the CSI (Individual Monitoring Committee) as a management tool to fire PHD students who are not productive enough, the deadlines are not always met. To deal with a possible recourse that is already much too long (6 months or even more) can put the students concerned in an precarious and uncertain situation for a very long time.

We identify and support PHD students in these situations. Contact us if you are in this case !

Qui sommes-nous ?

La CGT de l’Université Grenoble rassemble l’ensemble des personnels de l’Université, pour se défendre mutuellement et faire respecter nos droits. Doctorant.e.s, nous avons décidé de nous syndiquer pour participer à défendre nos droits et nos conditions de thèse. En effet, en temps que « étudiant.e.s-chercheur.se.s », nous avons une place spécifique au sein de l’Université : à la fois travailleurs.ses précaires de la recherche soumis.e.s aux problématiques des autres salarié.e.s (paiement des vacations, heures supplémentaires, contrats, etc.) mais aussi étudiant.e.s soumis.es à une hiérarchie pédagogique forte. Les difficultés rencontrées durant nos doctorats sont donc nombreuses et variées. Ne pas rester seul.e.s et isolé.e.s, réfléchir et s’affronter collectivement aux problèmes et injustices, c’est ce qui nous donnera la force de les résoudre ! Se syndiquer à la CGT, c’est le premier pas pour défendre l’ensemble des doctorant.es... et de tou-te-s les travailleurs-ses de l’Université !

Je me syndique : https://cgt.fercsup.net/syndicats/auvergne-rhone-alpes/grenoble-uga-g-inp/

Si vous rencontrez des problèmes avec votre employeur, l’Université, vos encadrant.e.s, etc. Contactez nous !

The CGT of the University of Grenoble brings together all the University’s staff, to defend each other and ensure respect for our rights. Doctoral student, we have decided to join a union to participate in defending our rights and our thesis conditions. Indeed, as "students-researchers", we are have a specific place within the University : both precarious research workers submitted to the problems of other employees (payment of vacations, etc.), overtime, contracts, etc. ) but also students submitted to a strong pedagogical hierarchy. Difficulties encountered during our PhDs are therefore numerous and varied. Do not stay alone and isolated, to reflect and confront each other collectively to problems and injustices, it is what will give us the strength to solve them ! Joining the CGT is the first step towards to defend all doctoral students and all the workers of the University !

Asphyxie des budgets à l’UGA

La crise financière dans laquelle l’UGA a été plongée depuis des années continue : 9 millions d’euros de déficit prévus en 2021. Dans l’état des choses, ce déficit augmenterait chaque année jusqu’à liquider la trésorerie de l’UGA d’ici 2025, il y a donc urgence à augmenter les budgets. Si l’UGA est en pénurie budgétaire, c’est parce que comme l’ensemble des universités publiques, nous subissons les conséquences de l’austérité financière dans les services publics, austérité choisie par le gouvernement.

The financial crisis in which the UGA has been immersed for many years goes on : 9 million deficit expected in 2021. As things stand, this deficit would increase each year until the UGA’s cash position is liquidated by 2025, so there is an urgent need to increase budgets.

If the UGA is experiencing a budget shortage, it is because, as all public universities, we are subject to the consequences of financial austerity in public services, austerity chosen by the government.

Le 18 décembre, le conseil d’administration de l’UGA a voté la suppression d’environ 250 postes en 10 ans et de supprimer 39 000 heures d’enseignement, soit entre 4 % et 8 % de l’offre de formation suivant les domaines ! Voilà ce que l’UGA ose appeler une « trajectoire durablement saine »… La situation est encore plus absurde quand on sait que l’UGA sort tout juste d’un autre plan d’austérité (2017-2020) qui a supprimé 94 emplois.

Ce plan d’austérité est désastreux pour l’ensemble de l’Université, notamment pour les doctorant.e.s : réduction de la qualité de nos formations ; surcharge de travail en cas d’enseignement ; ou encore diminution d’embauches en sortie de thèse. Nous dénonçons l’abstention des listes SGEN-CFDT, UNSA et SNPTES ainsi que le vote en faveur du plan d’austérité de la liste Interasso. S’abstenir sur ce vote c’est ne rien faire contre la dégradation de nos conditions de travail.

Nous continuerons à nous battre pour l’amélioration des nos conditions de travail et à faire entendre notre voix. Une voix qui dérange, comme on nous le dit dans les instances de l’université, et comme on l’a remarqué une fois de plus avec les nombreux dysfonctionnements en notre défaveur lors des élections au Conseil des Études Doctorales. Cette fois nous avons attaqué l’UGA en justice et le tribunal administratif nous a donné raison en annulant les élections !

On December 18th, the UGA direction voted the suppression of about 250 positions in 10 years and the elimination of 39,000 hours of teaching - between 4% and 8% of the training offer, depending on the field ! This is what the UGA dares to call a "sustainably healthy trajectory"... The situation is even more absurd when we know that the UGA is just coming out of another austerity plan (2017-2020) which has cut 94 jobs.

This austerity plan is disastrous for the entire University, especially for PHD students : reduction in the quality of our training ; overwork when teaching ; reduction in hiring after graduation. We denounce the abstention from the SGEN-CFDT, UNSA and SNPTES lists as well as the vote in favour of the austerity plan of the Interasso list. To abstain on this vote is to do nothing. against the deterioration of our working conditions.

We will continue to fight for the improvement of our working conditions and to make our voice heard. A voice that disturbs, as we are told in the university authorities, and as we have noticed once again with the many dysfunctions to our disadvantage in the elections for the Doctoral Studies Council.

Nous proposons à tous-tes les doctorant-es de se retrouver le 4 février (à Grenoble, au croisement Alsace-Lorraine/Jean Jaurès) à 10h pour manifester ensemble et prendre un temps après la manifestation pour discuter de comment ça se passe dans nos labos et UFR.

We propose to all PHD students to meet on February 4th (at the crossroads between Alsace Lorraine and Jean Jaurès) at 10am to demonstrate together and take some time after the demonstration to talk on what is going on in our labs and UFR.