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lundi 10 octobre 2022

Université Grenoble Alpes (UGA)

Compte-rendu du Comité Technique UGA du 27 septembre 2022

Campagne emplois 2023 enseignants-chercheurs, second degré et BIATSS

Le comité technique se prononçait sur cette nouvelle campagne emplois, toujours dans le contexte du plan d’austérité.

Les élu·es CGT ont à nouveau dénoncé les suppressions, « gels » et « différés » de postes. Ainsi cette année :

  • 10% de postes Biatss vacants ne seront pas mis au concours
  • pour les enseignant·es du 2nd degré, 33 postes sont ouverts sur 40 demandes remontées
  • pour les enseignants-chercheurs, 49 postes sont ouverts, 22 demandes sont « différées »

Les RH mettent en avant des difficultés de recrutement notamment sur certains postes Biatss, et un « contexte tendu du marché de l’emploi ». Nous avons fait remarquer que les conditions de travail et de rémunération à l’UGA pèsent sur l’« attractivité » de ces concours pour les candidat·es.

Nous ne le répéterons jamais assez : ces suppressions, « gels » et « différés » de postes mettent les collègues en grande difficulté, aggrave la précarité et détériore les conditions de travail à l’UGA. Nous avons voté contre le plan d’austérité, nous votons donc contre sa mise en œuvre et la campagne emplois.

À noter aussi que les campagnes emplois successives montrent de plus en plus de démissions, ou départ de collègues de la fonction publique. C’est pour nous alarmant d’un point de vue collectif, dans la mesure où la protection sociale, et notamment les différents statuts de la fonction publique, ont été mis en place pour protéger et permettre de développer le service public. Les conditions de travail qui se dégradent font que ces protections jouent de moins en moins leur rôle, l’engagement des collègues pour le service public à travers nos métiers se faisant de plus en plus difficile.

Résultat du vote sur la campagnes emplois enseignants-chercheurs :

  • 0 pour
  • 5 contre (CGT, FSU)
  • 5 abstentions (CFDT, SNPTES et UNSA)

Résultat du vote sur la campagnes emplois Biatss :

  • 0 pour
  • 8 contre (CGT, FSU, SNPTES, UNSA)
  • 2 abstentions (CFDT)

Évolution des Lignes Directrices de Gestion (LDG) pour le repyramidage des professeurs d’université

Les Lignes Directrices de Gestion (LDG) cadrent le processus de repyramidage : ce « repyramidage » consiste en l’ouverture de postes de professeurs d’université accessibles en interne.

À l’UGA, selon les LDG proposées, les comités d’audition seraient désignés par le président, « en s’appuyant sur une liste proposée, d’un commun accord par les directions de pôles et les directions de CSPM concernées par l’emploi ouvert ». Ces LDG imposent aussi que ces comités d’audition soient composés de 3 membres externes (sur 4). Le CA restreint sera par ailleurs consulté, avant que le président n’établisse la liste de candidats dont la nomination est proposée au ministère.

Nous nous sommes abstenus sur ce texte : bien que ce repyramidage reste une opportunité d’évolution de carrière pour les collègues MCF (surtout en période de pénurie de postes), malgré le cadre proposé par la présidence, et du fait du cadre réglementaire national imposé, le processus reste opaque et largement aux mains du président.

Résultat du vote sur ce texte :

  • 5 pour (CFDT, SNPTES, UNSA)
  • 2 contre (FSU)
  • 3 abstentions (CGT)

Élections professionnelles de 2022

Les élections professionnelles, pour le renouvellement des instances représentatives des personnels (IRP) auront lieu par voie électronique du 1er au 8 décembre 2022. Pour ces élections, nous avons rappelé notre opposition au vote électronique ( [1]), et fortement regretté que le président de l’UGA revienne sur ses engagements à ce sujet. À noter que notre position par rapport au vote électronique avait reçu, en 2016, le soutien du vice-président recherche de l’UJF, expert sur cette question, un certain... Yassine Lakhnech.

Le CT devait se prononcer sur l’utilisation des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) pendant la campagne électorale, soit pour faire simple l’usage des listes de diffusion. Les élu·es CGT ont défendu le principe, en opposition à une autre organisation syndicale, que les listes de diffusion habituelles puissent être utilisées pendant la campagne électorale, celle-ci n’interrompant pas l’activité de l’établissement et donc notre activité syndicale. Par ailleurs, le principe que nous défendons est aussi celui, élémentaire, de la liberté d’expression des personnels via leurs organisations syndicales.

Interpellé par les élu·es CGT FERC au comité technique ministériel de ce 4 octobre, le MESRI a confirmé que les organisations syndicales conservaient bien leur droit à utiliser les TICE (leurs listes de diffusion habituelles) pour des communications ordinaires, hors propagande électorale pendant les 6 semaines précédant les élections professionnelles : un renvoi aux textes sera adressé en urgence par la DGRH aux établissements de l’ESR qui s’étaient empressés d’organiser la suspension de cette communication, ne respectant ni les textes en vigueur ni le droit syndical constitutionnel d’information des travailleurs·euses.

Cette réponse du ministère valide donc notre position, nous nous satisfaisons de voir les droits et libertés syndicales, défendues pour une fois par le ministère contre certaines organisations syndicales qui tentent de faire du zèle en essayant de museler les autres.

Chauffage et « sobriété énergétique »

Nous avons interpellé la présidence au sujet d’un éventuel « plan de sobriété énergétique » en cours d’élaboration.

Le président nous a assuré que si un tel plan était mis en place, il n’y aurait aucun passage d’enseignement à distance, et que le cadre du télétravail resterait le même qu’actuellement.

Les pistes sont en cours d’analyse et d’étude, et seraient, toujours selon le président :

  • la réduction de la période de chauffage dans l’année (commencer par exemple à chauffer une ou plusieurs semaines plus tard)
  • réduction de l’amplitude journalière de chauffage des bâtiments
  • travail spécifique envisagé sur les infrastructures « particulièrement gourmandes en énergie » : piscine (il est envisagé de baisser la température de l’eau), halles sportives, équipements de recherche (reporter les expériences « non urgentes »)
  • la fermeture de l’établissement pendant l’interruption pédagogique du mois de février : cette solution semble envisagé à Grenoble INP sous forme de congé imposé, a priori pas à l’UGA.

Nous avons acté que ces pistes n’incluaient pas d’augmentation de l’enseignement à distance, ni du télétravail. Nous restons vigilants pour que des composantes ou services ne soient pas tentées de se saisir de cette « opportunité » pour mettre la pression vers du passage à distance, comme cela a pu être le cas depuis le début de la crise sanitaire (et parfois pour d’autres raisons que des raisons sanitaires). Pour nous, il n’est pas question que la « sobriété » de l’établissement se fasse sur le dos des travailleurs et travailleuses, notamment en leur faisant payer la facture de chauffage ou d’électricité à la place de l’établissement !

Nous avons par ailleurs insisté sur le fait que de tels « plans de sobriété énergétique » devaient faire l’objet de discussions, bien en amont des décisions, dans les instances représentatives des personnels : comité technique, et CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

Force est de constater, dans le dernier message du président, que cette demande pourtant légitime risque de ne pas être entendue : où sont les instances représentatives dans la phrase « l’équipe politique, en concertation avec les composantes académiques, les composantes élémentaires, les laboratoires et les directions proposera un plan visant à limiter durablement notre consommation énergétique. » ?