L’Université de Savoie : 12000 étudiants, 1000 personnels titulaires dont 400 enseignants-chercheurs, 23laboratoires dont 10 UMR. Trop petit !

Lors du colloque de Poitiers en 2003, la taille mini était fixée à 15000 par le ministre : « et même si cela devait se solder par une diminution du nombre des universités, je n y serais pas opposé. » Alors que tous les politiques se gargarisent de la Société de la Connaissance, on voit paradoxalement se profiler le scénario souvent annoncé de mutation des petites universités en collèges universitaires.

Comme d’autres petites (Saint Etienne, Perpignan ) l’Université de Savoie a vu tomber un couperet en juillet : avis défavorable au maintien de son école doctorale. En mettant son veto sur les ED pluridisciplinaires, le ministère lance une course à l’adhésion des laboratoires dans les ED avoisinantes, à l’éclatement de l’établissement.

Le Président met ses espoirs dans le maintien d une petite ED regroupant quelques laboratoires sur des objectifs resserrés en lien avec les pôles de compétitivité.

Déjà, étranglée au plan financier par les décentralisations synonymes de désengagement du ministère, l’université ne dispose pas de réserves suffisantes au delà de 2 ans. Quant aux postes manquants, on a vu lors des demandes de cette année dépouiller les secteurs non rentables comme langues et lettres pour renforcer les créneaux porteurs et singulièrement la gestion, accompagnant la transformation d’une UFR de l’université en Institut dérogatoire.

Un travail de 20 ans avait abouti à bâtir une véritable université offrant aux étudiants savoyards et haut savoyards un éventail de formations bien diversifié.

Les étranglements successifs l’ont conduite ces dernières années à une fuite en avant dans la création de multiples enseignements « professionnalisants », licences pro, DU, MBA, souvent destinés à des publics différents de ses étudiants. Le déficit d’enseignants s’en trouvait aggravé au détriment de ses missions premières.

Il semble que l’Université de Savoie ne soit pas la seule concernée, nous avons donc besoin de connaître ce qui se passe dans votre établissement pour réagir collectivement :

 y a t il fermeture de votre école doctorale ? si oui quelles sont les prises de position : de votre établissement ? des syndicats de personnels IATOS et enseignants ? des syndicats FERC SUP CGT ?
Merci de bien vouloir répondre aussi rapidement que possible pour suite à donner !

NOVEMBRE 2006 - FERC SUTP’TILES