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jeudi 16 décembre 2021

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°42

Sommaire :

Élection du Président de l’Université de Lille

Les élections aux conseils de l’Université de Lille des 8, 9 et 10 novembre 2021 ont permis aux listes ’Pour une alternative à l’EPEX’ d’obtenir 6 sièges au Conseil d’Administration de l’établissement expérimental Université de Lille avec 28 % des suffrages contre 9 pour les listes ’Élan Collectif’ avec 33 % des votes et 4 pour les listes SERVIR. En dépit de cette majorité relative dans les urnes, le collectif Élan a décidé de passer en force.
Toute la procédure s’est tenue jusqu’à ce jour sans avoir de règlement intérieur et les séances ont été régies par des notes d’information dont personne ne nous a dit qui en était le rédacteur.

Première attaque : Les personnalités extérieures (Premier Élan : dénigrer les électeurs)
La nomination des personnalités extérieures s’est faite au mépris du verdict des urnes. En effet, toutes les personnalités extérieures nommées ont été choisies par Elan Collectif sans se soucier un seul instant de dialoguer avec les autres listes. Ils ont été soutenus par les membres issus des organismes partenaires. Cette séance s’est déroulée sans véritable débat puisque les élus Élan n’ont même pas évoqué les candidatures des personnalités et organismes pour lesquels ils allaient voter.
De plus, les élus ’Pour une alternative à l’EPEX’ ont demandé plusieurs fois qu’une déclaration d’intérêt soit demandée aux personnalités extérieures. Cette demande n’a été rejetée par l’administrateur provisoire du nouvel établissement (l’actuel Président) qu’à partir du moment où un vote a été demandé. Tout cela ne figure même pas sur le PV de la séance !

Seconde attaque : l’élection de Régis Bordet (Second Élan : ne pas donner la parole à ses contradicteurs)
Cette élection, une fois les personnalités extérieures nommées, était écrite d’avance. C’est donc Régis Bordet qui a été élu sans aucune surprise. ’Pour une alternative à l’EPEX’ a cependant souhaité présenter son projet (retrouvez le discours et la présentation de notre candidat à l’occasion de ce CA). Nous souhaitions alors enclencher un débat qui fut bien court puisque le doyen d’âge qui présidait la séance (issu de la liste Elan), a été jusqu’à refuser que des explications de votes soient données en séance ! Vous ne saurez donc pas pour qui ont voté les personnalités extérieures et les listes BIATSS qui ne soutenaient pas publiquement de candidat.

Troisième attaque : l’élection à la Présidence du CA (Troisième Élan : essayer de continuer comme avant)
Une des spécificités des statuts de l’EPE réside dans le fait que le Président du CA est distinct de celui de l’établissement.
La proposition a été de soumettre au vote du CA le nom d’une personne que nous avions déjà remise en cause lors de la première séance de novembre pour ses activités de lobbyiste. Nous avons alors souhaité informer la communauté universitaire nationale des dérives dont nous étions témoins depuis l’élection. La pression a été suffisante pour que cette personnalité extérieure retire sa candidature.
Nous sommes maintenant dans l’attente d’une nouvelle proposition du CODIR (Comité de Direction) pour diriger le CA. Le règlement intérieur du CA sera enfin, mais tardivement, adopté ce jeudi 16 décembre (en dépit de toutes les réserves que nous avons déjà émises lors du Comité Technique du 8 décembre où ce règlement a été rejeté par 5 voix contre, 2 voix pour et 3 élus n’ont pas participé au vote). Nous espérons que le Président Bordet aura la volonté d’apaiser les séances de CA en écoutant les élus.

Avec trop d’Élan, on risquer de déraper et on va dans le mur.

Compte-rendu CFVU du 2 décembre

Le vote des capacités d’accueil (CAL) en licence est toujours un moment délicat. En effet, si nous défendons l’accès le plus large à l’enseignement supérieur (voir l’article sur la sélection à l’Université), les composantes en tension cherchent à réduire les capacités d’accueil afin d’améliorer les conditions de travail des personnels enseignants comme des administratifs... et les conditions d’études des étudiants qui ont pu s’inscrire. Il faut savoir que, dans la négociation sur la détermination des CAL, la décision finale revient au ministère et au rectorat quel que soit les avis donnés par l’établissement. La CGT est intervenue pour dire que la réduction des capacités d’accueil ne pouvait être un objectif en soit et que la question essentielle était que nous recevions de notre ministère les moyens nécessaires à l’accueil des étudiants, dans de bonnes conditions. Nous avons soutenu la motion demandant au ministère les moyens nécessaires à l’exercice de notre mission de service public.

Démission du Président du SCAS

Le Président du Service Commun d’Action Sociale (SCAS) a démissionné de cette mission. 
La CGT dénonce le manque de moyens dédiés au SCAS. La promesse d’une action sociale ambitieuse de Jean-Christophe Camart se heurte à la réalité. Les moyens donnés à ce service ont toujours été insuffisants. À titre d’exemple, le poste de directeur était une mission exercée à mi-temps ! Nous constatons également que le centre de loisirs a été abandonné.
Ce résultat, totalement insuffisant par rapport aux besoins, aurait pu être bien meilleur si la CGT avait été écoutée. Notre revendication était, lors de la fusion, de créer une association des personnels gérée par les personnels.

Intéressement pour les personnels BIATSS

En 2020, une première campagne d’intéressement a été lancée au profit de 607 agents (avec trois montants différents en fonction du ’niveau d’investissement’ des personnels). Bien entendu ce sont quelques personnes qui ont été servies. Distinguer une faible partie des personnels au sein d’une université où les agents sont en nombre insuffisant et l’investissement de ces personnels peu susceptible d’être remis en cause, c’est choisir d’abîmer les collectifs de travail par incitation à davantage de concurrence et démotivation des non « primés ». Mais nous notons cependant qu’un effort de transparence a été inséré dans la procédure : ’Au niveau des composantes et direction, les demandes d’attribution des primes devront faire l’objet d’une discussion avec l’ensemble des responsables et un retour sur les propositions et critères d’attribution devra être fait à tous les agents de la composante ou de la direction.
Cette campagne d’intéressement souligne surtout le niveau insuffisant des salaires d’un grand nombre d’agent de l’Université, en décrochage avec le coût de la vie ! Une réaction collective des agents contre cette situation s’impose dans un contexte où la Ministre de la Fonction Publique a, une nouvelle fois, écarté la possibilité de la hausse du point d’indice !

Intervention de la CGT au CNESER sur le budget de l’enseignement supérieur

Le 15 novembre dernier, le CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche) devait donner son avis (consultatif) sur le budget de l’enseignement supérieur. Ce budget a bien entendu une influence sur les moyens de notre établissement. Voici l’intervention de la CGT lors de ce CNESER.
’Nous ne rentrerons pas dans le détail des lignes budgétaires de l’enseignement supérieur - d’autres l’ont déjà fait et nous partageons pour une grande part leur point de vue. Ce qui nous paraît important, c’est d’insister sur la logique qu’induit cette répartition des moyens. Cette logique est marquée par le dogme de la concurrence. Vous nous annoncez une augmentation des dépenses, mais cette augmentation n’est pas efficace : pas efficace pour améliorer les conditions de travail, pas efficace pour réduire les difficultés de vivre des étudiants comme la précarité des personnels, pas efficace pour améliorer l’accueil des étudiants. D’appels en projet en PIA, de PIA en plan à date variable, cette logique de concurrence conduit à favoriser certains établissements parmi d’autres, et dans les établissements, à favoriser certains ’hub’ et laisse la très grande majorité des personnels et des étudiants dans la misère des conditions de travail et de vie. Alors, bien sûr, cette politique se voit dans les classements : Paris-Saclay est 13ème au classement de Shangaï... mais dans le même temps, un nombre croissant d’étudiant ne peut se nourrir à la pause méridienne car le CROUS n’a plus les moyens de maintenir une offre de repas dans des créneaux compatibles avec la pause méridienne. Cette logique de concurrence a aussi un coût, car il faut dépenser toujours plus pour évaluer les concurrents - il suffit de rappeler les 128 ETP pour le HCERES, alors que nos établissements ont bien dû mal à faire que tous les cours des maquettes aient lieu, qu’ils ne parviennent pas à accueillir tous les étudiants comme le montre les mouvements des étudiants sans fac.
Que dire également du patrimoine de l’ESR ? Le plan de relance en 2020 aura servi, non pas à la transition énergétique, mais à mener des chantiers d’urgence en souffrance depuis des années (par exemple éviter qu’il continue de pleuvoir dans nos bureaux et rendre les bâtiments accessibles aux personnes à mobilité réduite).
Le résultat concret de votre budget, c’est la poursuite de la dégradation des conditions de travail, le résultat concret, c’est plus d’argent dépensé pour moins de service public !
Rappelons qu’en 10 ans ce sont 500 000 nouveaux bacheliers supplémentaires qui sont arrivés dans nos établissements, rappelons que pendant ces 10 ans, le coût moyen par étudiant pour l’État a baissé de près de 8% et le nombre de postes d’EC ouverts au concours de 46% !
Cette année, ce sont 34 000 étudiants qui arrivent en plus dans nos établissements, 34 000 étudiants c’est une université de taille moyenne, en 10 ans ce sont 10 universités, de la taille de l’université fusionnée de Lorraine ou de Lille par ex, qu’on aurait dû ouvrir, avec les enseignants-chercheurs et les personnels qui vont avec, soit 70 000 ETP.
C’est ce que la CGT continuera à revendiquer, avec la titularisation de tous les contractuels sur missions pérennes, avec l’augmentation du point d’indice de 20% et un effort budgétaire programmé sur 10 ans de 2Md€.’

CHSCT-MESR du 26 octobre 2021 – prion infectieux

Le CHSCT ministériel qui s’est tenu le 26 octobre dernier s’est concentré sur la sécurité des agents face aux risques biologiques. C’est ainsi qu’a été rappelé dans une déclaration intersyndicale, le décès de Émilie Jaumain des suites de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ). Elle avait été contaminée en 2010 par un prion infectieux qu’elle manipulait lors de ses recherches dans un laboratoire de l’INRA. 
La même maladie a été diagnostiquée chez une autre agente de l’INRAE en juillet 2021.
Retrouvez le communiqué de la CGT FERC-Supsur ce CHSCT afin de prendre connaissance des avis votés par nos représentants à destination de la Ministre.

Non à la sélection à l’Université

Nous avons tous entendu parler des difficultés des étudiants pour s’inscrire en 1ère année ou en Master. Pour la CGT, tous les étudiants doivent pouvoir s’inscrire dans le cursus de leur choix. Vous trouverez ici le communique de presse de la CGT Ferc-Sup.