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dimanche 2 octobre 2022

Blog du syndicat CGT FERC SUP université & INSA Rouen

Les rentrées universitaires se suivent et se dégradent : mobilisons-nous le 29 septembre !

Participons à la manifestation intersyndicale et interprofessionnelle :

  • Rouen, 10 heures, cours Clemenceau
  • Évreux, 14 heures, parking du Bel-Ébat

Le Président Macron a annoncé « la fin de l’abondance » ! Il a cependant oublié de dire pour qui, car les golfs vont rester verts, les jets et les yachts privés ne seront pas inquiétés, des milliards d’euros vont continuer à pleuvoir sur les plus riches, les rentiers du CAC40 verront leurs revenus augmenter de plus de 30 % par an...

Pour autant, est-ce que les étudiantes et les étudiants ou les travailleuses et les travailleurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ESR ont connu l’abondance ?

Cela fait 13 ans que les effectifs d’étudiant·es augmentent. Cette année en France : +2,5 % (73.000 étudiant·es supplémentaires, soit 2,97 millions d’étudiant·es). En 10 ans le nombre d’étudiant·es à l’université a bondi de 20 %. Faute de places dans l’enseignement supérieur public, faute de personnel tant administratif et technique qu’enseignant et de locaux, des dizaines de milliers de bachelier·ères et de licencié·es ne trouvent pas de formation du tout, ou sont poussés vers le privé. La prévision du ministère de départs en retraite massifs de personnels (+8,4 % cette année, +53 % d’ici 2029 pour les enseignant·es-chercheur·ses) laisse songeur…

Car la carrière, entre précarité et appauvrissement, attire de moins en moins. Le point d’indice a perdu 20 % de sa valeur depuis 2000. La revalorisation cet été du point d’indice de 3,5 % ou les quelques revalorisations de primes individualisées sont déjà mangées par l’inflation (6,1 % en un an en juillet 2022).

Dans ce contexte, la hausse des charges en énergie, chauffage, fluides, matériel, tout ce dont a besoin une université pour fonctionner, annonce une nouvelle dégradation des conditions de travail et d’étude.

La ministre de l’ESR a promis des réponses dans le projet de la prochaine loi de finances 2023. Mais en attendant où trouve-t-on le budget nécessaire alors que le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique a confirmé à la CGT que la revalorisation du point d’indice ne sera pas compensée, charge aux établissements publics de se débrouiller ?

Nos employeurs ont déjà quelques brillantes idées :

  • baisser le thermostat, qu’importe si on se gèle dans les bureaux,
  • fermer des services et mettre leurs personnels en télétravail,
  • renvoyer les étudiant·es et les enseignant·es chez eux, en instaurant l’enseignement à distance,
  • revoir les calendriers au mépris des rythmes pédagogiques.

Cependant le télétravail ne peut se faire que sur la base du volontariat et l’enseignement à distance ne saurait être un moyen de pallier les manques d’investissement de l’État.

La CGT demande depuis des années que l’état réinvestisse massivement dans le patrimoine de l’ESR. L’isolation thermique des bâtiments doit être améliorée. Le déploiement de solutions soutenables doit être réalisé. Des locaux de qualité et durables doivent être construits pour répondre à l’augmentation du nombre d’étudiant·es. Enfin, des mesures budgétaires d’urgence doivent être prises, afin de financer l’ensemble des surcoûts induits par l’inflation et d’arrêter la politique de restriction budgétaire qui étrangle le service public. Il faut créer massivement des postes de titulaires pour répondre aux besoins, augmenter immédiatement la valeur du point d’indice de 10 %, et l’indexer sur le coût de la vie.

Le progrès social, c’est maintenant :

  • augmentation des salaires et pensions,
  • 32 heures par semaine,
  • retraite à 60 ans à taux plein,
  • des emplois stables,
  • SMIC à 2 000 €.

Le 29 septembre, mobilisons-nous !