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lundi 10 février 2020

Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.

Une présidente rebelle ?

Le 3 février 2020, la présidente de l’université Toulouse Jean Jaurès publiait un communiqué par lequel elle déclarait son désaccord avec les « perspectives tracées par les rapports préparatoires au projet de loi  » de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

Qu’en est-il vraiment ?

Pour l’emploi et la précarité par exemple :

« Concernant la précarité, l’UT2J travaille depuis plusieurs années à améliorer ce qui relève de son pouvoir […] pour explorer les pistes qui permettraient de limiter la précarité de certains emplois dans l’ensemble de nos activités. »

La présidente de notre université va-t-elle donc créer tous les emplois nécessaires à son bon fonctionnement ?

Assurément pas !

Puisqu’elle doit reconnaître dans le même texte qu’elle est obligée de composer avec « un contexte budgétaire et d’emploi de plus en plus contraint ».

Impuissance qu’elle a d’ailleurs confirmée publiquement lorsqu’elle a été interrogée sur cette question lors de la séance du Conseil d’administration du mardi 4 février 2020.

Pour rassurer notre communauté universitaire inquiète des projets annoncés du ministère, elle garantit qu’elle relaiera nos prises de position «  tant auprès du ministère que de la CPU »

Si le ministère était attentif aux inquiétudes des personnels nous le saurions déjà.

Mais la Conférence des présidents d’université (CPU) ?

Dans son communiqué du 21 mai 2019 « La CPU pour une approche proactive de l’autonomie »,
les présidents et présidentes d’universités réclamaient notamment :

  • une réduction massive des textes réglementaires qui corsètent les initiatives des établissements.
  • qu’on donne aux universités l’autonomie à la fois de recrutement et de gestion des carrières de ses personnels.

C’est-à-dire, plus précisément :

la suppression de la qualification, et la révision de l’ensemble de la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs
des promotions décidées localement
l’assouplissement du cadre des missions des enseignants-chercheurs et de la comptabilisation de leurs activités (la règle des services de 192h TD devenant obsolète)

N’est-ce pas justement ce à quoi aboutit le projet de loi LPPR dont nous avons connaissance ?

En quoi transmettre nos inquiétudes à la CPU / MEDEF de l’ESR devrait-il alors nous rassurer ?

D’autant plus que dans une lettre ouverte le 17 juin 2019 la CGT interpelait la présidente de notre université sur ce communiqué et lui demandait, dans l’hypothèse d’un désaccord avec les orientations portées par la CPU, de quitter la CPU et de mettre fin à la cotisation versée à la CPU par notre établissement pour y adhérer.

Jusqu’à ce jour, aucune réponse de la présidente et il semble bien qu’elle soit restée membre de la CPU / MEDEF.

En l’état, nous ne pouvons attendre une amélioration spontanée de la situation des personnels de notre établissement, ni en terme d’amélioration de nos conditions de travail, ni en terme de rémunération et d’avenir pour nos retraites. Seule la mobilisation de tou·tes permettra de transformer cette situation.

Le syndicat CGT FERC Sup de l’UT2J soutient le mouvement des personnels précaires de l’établissement et appelle les personnels titulaires et précaires à participer activement à la

Journée de grève et d’action
appelée par le Collectif des précaires
du Mirail le mardi 11 février 2020

Dans le « contexte budgétaire et d’emploi de plus en plus contraint » imposé par le gouvernement faut-il que tant de personnels et l’équipe présidentielle passent autant d’énergie et de temps à la gestion d’un établissement du service public au lieu de se consacrer pleinement au développement de la diffusion des savoirs et à l’élaboration de nouveaux savoirs dans un établissement ouvert et accessible au plus grand nombre ?

Si l’autonomie, trop contraignante, nous empêche de faire notre travail, il faut la rendre !