Face au refus du dialogue et pour la défense de nos formations : appel à l’action

Les personnels de l’UFR ALLSH (enseignant.es et enseignant.es-chercheur.es et personnels administratifs) et les étudiant.es se sont réuni.es ce mardi 27 février de 12h à 14h en Assemblée Générale.
Les 80 personnes présentes sont revenues sur les motivations de l’organisation de cette AG et sur la séance du Conseil d’UFR du 15 février dernier. Il a été rappelé que le vote contre la remontée des maquettes n’était pas dirigé contre les responsables de formation et le travail qu’ils ont mené avec dévouement depuis de longs mois, mais devait s’entendre comme un désaveu de la méthode imposée par la direction de l’UFR. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le manque criant de transparence et l’absence de dialogue avec les élu.es et les organisations syndicales, qui ont constamment tendu la main pour discuter avec la direction. Visiblement, le dialogue social n’a pas sa place dans notre UFR !
Dans sa réponse au communiqué de l’intersyndicale, le doyen de l’UFR, plutôt que de reconnaître la légitimité des inquiétudes exprimées et de se poser en garant de la qualité de nos formations, a opposé une fin de non-recevoir à la demande de rallonge budgétaire exprimée dans le communiqué intersyndical du 21 février, au nom des enseignant.es-chercheur.es, du personnel administratif et des étudiant.es. En outre, dans le courrier de réponse adressé dès le lendemain, il a taxé de mensonge l’analyse de la situation que, rappelons-le, l’intersyndicale ne fait que relayer à partir de la parole et de l’expérience des collègues qui élaborent les maquettes et des porteurs de mentions.
Au cours de cette AG les responsables et porteurs de maquette ont témoigné de leur épuisement et de leur colère, compte tenu du travail réalisé depuis plus d’un an. Elles et ils ont rappelé que ces maquettes sont le fruit d’un travail mené rigoureusement et collectivement au sein de chaque Département, au cours de très nombreuses réunions, et en dépit de conditions de préparation qui se sont continuellement dégradées depuis le mois de septembre dernier. Les coupes et les diminutions qu’exige la direction de l’UFR mettent en péril la cohérence et le devenir de nos filières au sein de l’Université, sans égard pour la qualité des formations de nos étudiant.es, ni pour l’avenir des doctorant.es et contractuel.les qui contribuent à leur vitalité.

Étant donné le refus du dialogue exprimé par le doyen et le calendrier sur lequel il s’appuie pour faire pression et conduire à un passage en force de maquettes amputées, les 80 personnes présentes à l’Assemblée Générale ont voté les mesures suivantes :

• Un appel à la grève à partir du 11 mars et à la tenue d’une nouvelle AG des personnels et des étudiant.es le jour même ;
• L’envoi d’une délégation (composée notamment des responsables de mention, d’élu.es et de membres de l’intersyndicale) auprès de la présidence d’AMU pour faire remonter les grandes difficultés dans lesquelles se trouvent l’ensemble des formations ALLSH et solliciter une dotation garantissant la pérennité et la qualité de nos formations ;
• Le blocage du CUFR du jeudi 14 mars afin d’empêcher le vote de maquettes dégradées et de s’opposer à toute la nouvelle accréditation ;
• La tenue d’un nouveau CUFR avec un vote sur l’ensemble des maquettes préparées et voulues par les départements, qui s’expriment à travers les responsables de mention ;
• La demande d’une expertise des enveloppes des formations par l’administration centrale d’AMU.

Rappelons que les personnels et les étudiant.es ont exprimé leur opposition aux différentes coupes imposées et ont réitéré leur volonté de trouver des solutions aux problèmes posés par cette nouvelle accréditation. Par ces actions, elles et ils entendent lutter contre les graves menaces qui pèsent sur l’avenir de toutes les formations ALLSH.