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vendredi 15 décembre 2023

Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille

Les palmes de la CGT FERC Sup de l’Université d’Aix-Marseille

Le président d’AMU, ses vice-président·es, les directeur·trices de composantes, leurs directeur·trices délégués de sites et quelques-uns de nos éminent·es professeur·es viennent de choisir les collègues qui seront, cette année, honoré·es des Palmes Académiques (chevaliers ou officiers) ou de la médaille de notre université.

Bravo à elles et eux.

De notre côté, la CGT FERC Sup de l’université d’Aix-Marseille souhaite honorer un certain nombre d’autres collègues.

La CGT FERC Sup d’AMU rend hommage :

  • À tous les personnels de l’université qui travaillent pour un salaire mensuel inférieur à 2000 € brut (c’est le montant que la CGT revendique pour le SMIC), sans les primes bien sûr, puisqu’elles ne compteront pas pour le calcul de la retraite. Il en faut du courage pour aller travailler tous les jours pour un salaire qui permet tout juste de vivre, en faisant attention à chaque dépense et en redoutant le prochain problème qui nous mettra dans le rouge. Bravo donc à tous les adjoint·es techniques/magasinieres/AENES, aux adjoint·es techniques/magasinieres/AENES principaux de 2ème classe en dessous du 11ème échelon, aux adjoint·es techniques/magasinieres/AENES principaux de 1ère classe en dessous du 7ème échelon, aux technicien·es/BIBAS/SAENES de classe normale en dessous du 8ème échelon, aux technicien·es/BIBAS/SAENES de classe supérieure en dessous du 6ème échelon, aux technicien·es/BIBAS/SAENES de classe exceptionnelle en dessous du 3ème échelon, aux assistants ingénieurs en dessous du 3ème échelon et aux ingénieurs d’étude de classe normale du 1er échelon.
  • Aux ATER, PRAG et PRCE, personnels contractuels précaires ou en CDI dont le salaire brut est inférieur à 2000 €
  • Aux étudiant·es salarié·es et plus généralement à tous et toutes les étudiant·es de notre université dont la situation est de plus en plus précaire !
  • À tous les agent·es contractuel·les qui nous ont quitté cette année, parce que leur contrat n’a pas été renouvelé par manque de moyen, ou pour ne surtout pas avoir à proposer un CDI.
  • À tous les personnels d’entretien, qu’ils ou elles soient fonctionnaires, contractuel·e ou employé·es d’entreprises privées, qui font un travail dur, souvent ingrat, pour un salaire de misère. La plupart sont victime de troubles musculo-squelettiques graves avant 50 ans et arrivent "cassé·es" à la retraite.
  • À tous les personnels qui croulent sous la charge de travail et qui sont nombreux au bord du burn-out. Nous en croisons beaucoup dans nos tournées de services et la plupart refusent de se faire arrêter, parce qu’ils ou elles ne veulent pas que leur charge de travail retombe sur leurs collègues eux aussi surchargés. Hommage aussi à tous ceux et celles que le burn-out a rattrapé et qui sont en arrêt maladie.
  • À tous les personnels qui ne trouvent plus de sens à leur travail et qui n’ont d’autre choix que de continuer parce qu’ils ou elles n’arrivent pas à se faire muter sur un autre poste et qu’ils ou elles n’ont pas les moyens de se reconvertir.
  • À tous les personnels qui travaillent dans de mauvaises conditions, par manque de moyens, par manque de considération, à cause d’un environnement conflictuel ou d’une hiérarchie toxique...
  • À tous les personnels qui attendent une promotion depuis 15, 20 ou 30 ans et qui ne voient rien venir.
  • À tous les personnels qui doivent officier sur deux ou trois sites de l’université le même jour, qui s’épuisent et s’exposent aux accidents dans les transports, cause majeure d’accidents du travail.
  • À tous les personnels qui sont confrontés à des logiciels infernaux, comme ADE et autres Etamine, Notilus et Goelett, et qui n’ont d’autre possibilité que de perdre leur temps et leurs nerfs à contourner leurs insuffisances pour faire fonctionner les services.
  • À tous les enseignant·es chercheurs·ses qui croulent sous les démarches administratives, les demandes de financements, les rapports scientifiques à répétition, les remontées de tableurs irréalistes...
  • À toutes celles et tous ceux qui enseignent dans des conditions dégradées, face à des salles bondées, parfois mal équipées, non ventilées et mal isolées, aux accès aléatoires.
  • Enfin à tous les personnels qui font leur travail de service public du mieux qu’ils peuvent, sans attendre de reconnaissance particulière, mais qui aimeraient bien, quand même, que de temps en temps dans notre université "socialement engagée" ce soit aussi leur tour…

Merci à elles et eux, et bravo !