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L’État fait les poches des privés d’emploi depuis 5 ans … et aujourd’hui veut aller directement se servir dans celles de l’Unédic !
15 avril, par baille — Travail, emploi et insertion, une2009 : Le recouvrement des cotisations d'assurance chômage est transféré à l'URSSAF, l'Unédic n'a plus un accès direct à ses fonds suite à la fusion des Assédic et de l'ANPE.
2017 : Dernière Convention d'Assurance Chômage signée par les partenaires sociaux, en vue (déjà) de résorber le déficit et de réduire la dette de l'Unédic
2018 : La cotisation salariale d'assurance chômage à 2.40% disparaît totalement des bulletins de salaires en octobre. L'État prend le contrôle du financement de l'Assurance chômage, transformant cette cotisation en impôt.
2019 : Prise en main de la réglementation de l'assurance chômage par le gouvernement à travers le décret n°2019-797 du 26 juillet 2019 instaurant des « mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du Plein Emploi » : révision de la condition minimale d'ouverture de droits, modification du mode de calcul des droits dégressivité …Un accès restreint couplé à une baisse drastique des droits, pour ceux qui peuvent encore y prétendre !
2023 : Application du dispositif de modulation de la durée d'indemnisation ampute de 25% la durée des droits aux allocations chômage, les plafonnant à 18 mois maximum (au lieu de 24) pour les allocataires de mois de 53 ans
Fin 2023, la négociation de la convention d'Assurance Chômage s'ouvre avec une lettre de cadrage imposant des coupes drastiques dans les droits aux allocations en vue de ne pas « aggraver » la dette de l'Unédic !Depuis plus de cinq ans, c'est sur le dos des privés d'emploi que ce gouvernement a fait des économies, par tous les moyens à sa disposition il a légiféré et modifié l'accès aux allocations chômage qu'il va bientôt conditionner pour tous et toutes à de l'activité hebdomadaire obligatoire( 1er janvier 2025) !
Depuis plus de cinq ans, ce gouvernement ne fait qu'amplifier leur précarité et leur pauvreté, donc leurs « freins « à l'emploi, plus particulièrement celles des jeunes, des personnes ayant fini un CDD, des intérimaires, des saisonniers et des séniors !2024 : Nouvelles annonces du Premier ministre pour réduire encore une fois la durée des droits au chômage !
Aujourd'hui ce sont à nouveau « quelques milliards » que veut s'approprier ce gouvernement en détournant l'argent de l'assurance chômage, uniquement pour combler ses dettes ! Ce qui est inacceptable pour la CGT … Dans le même temps et dans le contexte de la loi dite du plein emploi, la création de France travail et du Comité national pour l'emploi s'inscrit dans une logique de privatisation et de territorialisation dans les mains des préfets et donc du ministère de l'intérieur du Service Public de l'Emploi, ce qui est tout autant inacceptable pour la CGT …Pour la CGT Pôle emploi, l'Union Fédérale des Syndicats de l'État - CGT, la Fédération Nationale des Personnels des Organismes Sociaux - CGT, le Comité National des Travailleurs Privés d'Emploi et Précaire, l'urgence dans la période est :
- De défendre l'accès à notre Service Public de l'emploi et l'accès et le droit à une Protection Sociale pour toutes et tous ;
- De verser, sans condition, l'allocation minimale à tous les travailleurs privés d'emploi ;
- D'augmenter les salaires ou traitements, les allocations et les pensions ;
- De réduire le temps de travail à 32h sans perte de salaires pour travailler toutes et tous.
- De rompre avec l'austérité budgétaire qui ampute drastiquement les moyens alloués à la protection sociale, aux services publics, à la fonction publique.
Dans cette perspective, un appel est lancé à l'ensemble du monde du travail à la convergence des luttes pour créer les conditions d'une riposte commune. Nos organisations soutiennent toutes les actions contre la « Loi plein emploi » dont celles du CNTPEP les 29 et 30 avril.
S'attaquer aux chômeurs, c'est s'en prendre à l'ensemble du monde du travail,
Construisons toutes et tous ensemble une riposte commune !– Communiqué unitaire CGT en téléchargement
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Appel pour des services publics universels
12 avril, par baille — Fonction publique, uneDepuis plus d'un mois, des milliers d'enseignantes et d'enseignants, d'élèves et de parents d'élèves de Seine-Saint-Denis sont mobilisé·e·s pour obtenir des recrutements en adéquation avec le nombre d'élèves, des chaises en état et des bâtiments sans fuites d'eau. Depuis plus d'un mois, au Mans, les équipes des urgences du centre hospitalier sont en grève pour un accueil décent de leurs patient·e·s en psychiatrie. Dans le même temps, cheminot·e·s et militant·e·s écologistes font entendre leur voix pour la défense du fret ferroviaire.
Ces mobilisations sont marquées par un sentiment commun d'être au pied du mur. Elles ne réclament ni plus ni moins que l'essentiel : de la décence dans les conditions de travail, et le respect des droits élémentaires des usagers. Mais leur portée va bien au-delà de ces revendications, de leur territoire ou de leur secteur. Elles disent l'attachement, partout en France, à la vocation universelle des services publics et le refus de la dualisation de la société en cours devant ce qu'il est en train de devenir : un service public pour les pauvres, donc un pauvre service public.
Changement de nature
Le glissement est enclenché depuis plusieurs décennies déjà. Au-delà même de l'évolution démographique, les besoins de la population ont progressé – plus de jeunes allant jusqu'au baccalauréat, augmentation massive des maladies chroniques, urgence climatique – pourtant, les moyens des services publics, comprimés, n'ont pas suivi cette évolution des besoins. Un écart croissant s'est constitué entre les besoins de la population et les moyens de l'école publique, de l'hôpital ou de la justice, disparaissant ou construisant un espace pour le développement de services privés.
Les collèges privés sous contrat ont vu la proportion d'enfants de parents diplômés passer de 29 % en 2003 à 40 % en 2021, pendant que la composition sociale des établissements publics restait stable. Les cliniques privées à but lucratif se sont spécialisées dans les actes les plus programmables et les plus rentables – elles effectuent 75 % des actes de chirurgie ambulatoire – là où l'hôpital public continue d'assurer la majorité des urgences, des soins les plus lourds et de l'accueil des patient·e·s précaires. Transports, justice, sécurité sociale : tous les secteurs sont concernés par cette évolution. Même le domaine régalien de la sécurité, que l'on pourrait penser sanctuarisé, voit se multiplier les emplois de vigiles privés.
Fracturation de la société
Ces transformations vont bien plus loin que la seule dégradation des conditions de travail et d'accueil. Lorsque la possibilité est donnée à une fraction de la population de faire sécession, c'est l'ensemble du service public qui change de nature. Quand le service public n'accueille plus que les moins aisé·e·s, il devient un moindre service public. Résulte de ce processus la cristallisation d'une société à deux vitesses. Des services publics inaccessibles et aux moyens limités pour les moins favorisé·e·s, qui demande à ses fonctionnaires de classer et de contrôler plutôt que d'accompagner, et des offres de services payantes pour ceux qui en ont les moyens. Ces services onéreux offrant, au demeurant, tout sauf la moindre garantie de qualité, comme l'ont récemment montré les scandales des EHPAD ou des crèches privées.
C'est ce basculement que refusent les mobilisations actuelles : de moins en moins à même de répondre aux besoins essentiels de la population, les services publics perdent leur capacité à tenir ensemble la société. Les agent·e·s en éprouvent tous les jours les conséquences, à rebours de leur éthique professionnelle : tri des patient·e·s, sélection des élèves, recul des droits des usager·e·s. Si c'est en Seine-Saint-Denis, dans les zones rurales, auprès des patients atteints de maladies psychiatriques, parmi les personnes étrangères ou celles les plus éloignées du numérique que cette fragilisation commence à se faire sentir, le mouvement en cours est bien celui d'une fracturation de l'ensemble de notre société. Et les gouvernements successifs ont aggravé cette fracture : d'une main en faisant de la “baisse des dépenses” l'horizon indépassable des services publics et, de l'autre, en finançant sur fonds publics les écoles sous contrat, les cliniques commerciales ou favorisant l'accroissement des assurances complémentaires, et parmi elles de celles à but lucratif.
Revendiquer un autre horizon
Aujourd'hui, la vision de services publics à vocation universelle est largement remise en cause. Des décisions politiques, très concrètes, pourraient au contraire en réaffirmer le caractère essentiel, à rebours des discours et des actes les plus récents : en systématisant la présence de guichets de proximité en complément d'une offre “dématérialisée”, en garantissant l'accès à un logement social sur l'ensemble du territoire, en réaffirmant la vocation de mixité sociale et scolaire de l'école publique, en travaillant à un droit à une alimentation ou à une eau de qualité pour toutes et tous, en refusant le vote de lois de préférence nationale, en assurant un accueil digne aux droits à l'asile et au séjour, etc. Revendiquer des services publics universels n'est pas une abstraction : c'est au contraire rendre, très concrètement, leurs droits aux citoyennes et citoyens, et leur liberté et leurs moyens de faire leur travail aux agent·e·s des services publics.
Les défis auxquels nous faisons face, au premier rang desquels l'urgence écologique, ne pourront être relevés qu'à condition d'une mobilisation réelle pour construire du commun et préparer l'avenir. Les évolutions actuelles des services publics, qui engagent notre société, appellent un débat de société majeur. A rebours de cette nécessité démocratique, les décisions budgétaires passent désormais exclusivement outre le vote du Parlement, par 49-3 voire, à l'instar des récents plans d'économies, par décret. Il nous appartient aujourd'hui de revendiquer cet horizon de services publics pour toutes et tous, et d'organiser le débat dans la société.
Renforcez sa portée, signez l'appel
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Commémoration de l’abolition de l’esclavage le 17 mai à la CGT
12 avril, par baille — Originaires d'Outre Mer, une, une-du-siteLa CGT organise une initiative le 17 mai sur la commémoration de l'abolition de l'esclavage qui se déroulera dans le patio de la CGT à Montreuil.
– Programme de la journée en cliquant ICI
– Inscription au repas à partir du QR code ou en cliquant ICI
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Élections européennes : INDECOSA-CGT pose ses revendications pour répondre aux besoins des consommateurs
12 avril, par baille — Autres, uneL'Association pour l'information et la défense des consommateurs salariés (INDECOSA-CGT) et les associations de consommateurs issues d'États Membres de l'UE, et membres de l'European Consumers Union, à l'occasion des élections européennes 2024, portent les revendications suivantes et les adressent aux candidats de nos États respectifs en leur demandant de s'engager à les porter lors de la prochaine mandature européenne.
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Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !
10 avril, par baille — Projet de loi « Fonction publique » (2024), uneComme si le contentieux n'était pas assez lourd, Stanislas Guerini a choisi d'en rajouter une couche hier après-midi.
Après la réunion du matin où il avait à la fois confirmé les choix d'austérité du pouvoir exécutif et refusé d'accéder aux demandes unanimes des organisations syndicales, notamment des mesures générales d'augmentations salariales, c'est une nouvelle fois dans les médias qu'il a livré en primeur ses intentions.
« Je veux qu'on lève le tabou du licenciement dans la Fonction publique ».
Pour un ministre qui, dans le même temps, ne cesse de clamer son amour des agentes et des agents de la Fonction publique, on appréciera !
Pour un ministre qui professe à qui veut l'entendre son attachement au dialogue social, on notera la duplicité ! Pas un mot, pas la moindre allusion le matin même devant l'ensemble des syndicats....
La CGT saura en tirer les conséquences.
Sur le fond, que le ministre se rassure : le licenciement des fonctionnaires n'est pas un tabou et des dispositions existent déjà pour traiter les situations incriminées.
Mais que, en plus de détériorer le pouvoir d'achat des personnels et de vouloir creuser les inégalités, Stanislas Guerini mette ainsi l'accent sur une ultra minorité de salarié.e.s problématiques en dit long sur ce qu'il pense réellement des services publics et de celles et ceux qui y travaillent au quotidien.
Il s'agit là de propos méprisants et démagogiques.
Décidément, sur le fond comme sur la forme, le ministre confirme qu'il n'apprécie ni les fonctionnaires ni la démocratie sociale !
Raison de plus pour élever le rapport de forces afin d'imposer d'autres choix politiques porteurs de progrès pour les missions publiques, les usagers et les agents."
Montreuil, le 10 avril 2024
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