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lundi 26 juin 2023

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Nation : problèmes d’eau et autres problèmes bâtimentaires

L’eau à Nation

Le 30 mai, nous avons été alertés par des collègues que l’eau tirée des robinets de l’université devenait verte dans des délais anormalement courts et que l’eau était trop chaude pour être consommée.

Nous avons demandé immédiatement, via la FS-SSCT, des analyses d’eau à l’université et la mise à disposition d’eau fraîche pour les personnels, surtout en cette période de forte chaleur.

En ce qui concerne la mise à disposition d’eau fraîche, la direction nous a dit qu’elle étudiait notre demande de mise en place de fontaines à eau. Nous sommes donc en attente et on espère voir arriver l’eau fraîche au plus vite.

En ce qui concerne les analyses de l’eau, la direction les a demandées immédiatement mais les résultats ont mis trois semaines à arriver… Ce qui demandait deux jours à Censier demande dix fois plus de temps avec la sous-traitance de l’entretien et du suivi du bâtiment à Vinci.

Sur les résultats de ces analyses et sur les mesures à prendre, nous sommes en désaccord avec la direction de l’université. Trois des huit points de prélèvement du circuit d’eau révèlent des problèmes de qualité de l’eau (dépassement des seuils d’alerte ou de vigilance d’après le laboratoire. voir en bas de message [1]). Statistiquement, ce résultat signifie que le problème existe potentiellement ailleurs dans le bâtiment et n’est pas seulement localisé sur les trois points où le problème a été détecté. Il faut donc prendre immédiatement des mesures dans tout l’établissement.

Nous demandons :

  • une désinfection immédiate de l’ensemble des robinets du campus (nettoyage de tous les mousseurs) et pas attendre juillet pour le faire comme cela est proposé ;
  • un rinçage équivalent à 5 fois le volume des installations” comme suggéré par le laboratoire d’analyses ;
  • dès les mesures ci-dessus prises, une contre analyse des points non conformes et une analyse d’une demie douzaine d’autres points d’eau dans les sanitaires.
  • La mise en place, par un laboratoire indépendant du sous-traitant qui assure la maintenance du campus, de nouvelles mesures tous les trois mois pour s’assurer que le problème est ponctuel et non lié au bâtiment.

En ce qui concerne l’eau qui devient verte, ce phénomène n’est pas observé dans les habitations autour de l’université qui sont alimentées par l’eau de Paris, cela laisse à penser que des algues sont présentes dans le circuit d’eau de l’université. Elles ne semblent pas dangereuses pour la santé, mais ne faut-il pas prévoir un traitement du circuit pour faire baisser leur concentration ?

Nous notons que l’université préconise de ne pas boire de l’eau dans les sanitaires, de laisser couler l’eau trois minutes avant de boire l’eau des salles de convivialité, de ne pas boire de l’eau tirée il y a plus de 24h. Mais est-ce normal dans un bâtiment neuf ? Et ne faut-il pas prévenir les étudiant·es qui n’ont pas accès aux espaces de détente et qui ne peuvent boire que l’eau des sanitaires ?

Précisons que l’eau est considérée comme potable si la température est inférieure à 25°, ce qui n’est pas le cas… Cela révèle un nouveau défaut du bâtiment. Rappelons que l’université n’a jamais eu, à l’arrivée dans le bâtiment, le document attestant les conformités concernant l’eau et que l’ancienne conseillère de prévention s’en était plaint.

Autres problèmes bâtimentaires

Problèmes de la géothermie

A ce jour, le système semble à l’arrêt et malgré les températures qui dépassent 30°C dans certains bureaux, le rafraîchissement promis par ce système moderne de bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale) n’est pas en place. C’est à l’image du chauffage qui a été défaillant depuis notre arrivée dans le bâtiment il y a 18 mois : des températures inférieures à 18° dans de nombreux bureaux et salles de cours.

Des informations contradictoires circulent sur ce sujet. Il est temps que l’université communique sur l’étendue de ce fiasco et que les tutelles paient pour mettre en place un système de chauffage/ rafraîchissement fonctionnel dans ce bâtiment neuf.

En attendant, nous avons bien noté l’autorisation de commander des ventilateurs pour cet été… Il faut aussi prévoir des convecteurs pour l’hiver prochain si le problème n’est pas résolu d’ici là.

Problèmes des ferme-portes

Plusieurs accidents du travail ont eu lieu avec ces mécanismes : des bras ou des doigts coincés dans les portes. Une enquête CHSCT a eu lieu il y a plusieurs mois et des préconisations ont été faites. L’ancienne présidence n’a rien fait. Depuis les élections un nouvel accident du travail a eu lieu avec les mêmes causes. Les mandaté·es CGT de la FS-SSCT ont relancé la présidence sur l’urgence des mesures à prendre. On est en attente.

Problèmes Amphi 350

Une première alerte a eu lieu en début de S1, un accident a eu lieu en janvier dernier (une collègue est tombée de l’estrade et s’est cassé le poignet). Malgré nos relances, rien n’a été fait depuis. Une visite est prévue cette semaine. Mais les travaux de mise en sécurité seront ils réalisés pour la rentrée ?

Problèmes électriques

A ce jour, nous n’avons pas de nouvelles des problèmes qui ont eu lieu toute l’année dans certaines parties du campus : circuits qui sautent, matériel grillé, alimentation arrêtée, etc.

Situation générale

La liste n’est pas exhaustive, malheureusement ! On pourrait ajouter des problèmes d’accessibilité, de fenêtres, de caillebotis, de stores, de salle serveur, etc.

Mais une constante, le bâtiment a été livré il y a 18 mois avec de multiples malfaçons et des défauts de conception. Ces éléments peuvent être résolus mais comme on l’a indiqué à l’automne dernier à la rectrice, cela nécessite des moyens financiers et humains. Les tutelles doivent fournir ces moyens dès maintenant.

Par ailleurs, il avait été promis que le CHSCT serait mis dans la boucle des réunions rectorat/ Epaurif/ Université qui évoquent les solutions à mettre en place sur l’ensemble de ces problématiques. Cela n’a pas été le cas. Nous réitérons cette demande. Le retour des collègues, à travers les organisations représentatives, est indispensable pour avancer au plus vite dans la résolution des problèmes soulevés.


[1Les trois locaux :

  • WC B5 : présence d’entérocoques, d’escherichia coli et de germes revivifiables. Le laboratoire considère que les valeurs d’alerte sont dépassées. L’université a acté le danger en fermant ce local.
  • Cafétéria A6 : présence de germes revivifiables. Le laboratoire considère que les valeurs d’alerte sont dépassées.
  • WC, bâtiment D3 : présence de germes revivifiables. Le laboratoire considère que les valeurs nécessitent une vigilance.