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mardi 4 juillet 2006

La VAE, chez vous, combien ça coûte ?

Le conseil d’administration de l’UPMF a voté les tarifs de la VAE
Les élus CGT ont voté contre (avec l’UNEF)

Ces tarifs émanent d’un groupe de réflexion inter universitaire (rien que ça...)

VAP (dispositif 1985 : validation des acquis d’accès pour l’inscrription à un diplôme des personnes qui n’ont pas les titres requis
Retrait d’un dossier : 100 euros
Le candidat a du mal à se positionner : 200 euros

VAE (dispositif 2002) validation des acquis pour se voir délivrer tout ou partie d’un diplôme au vu de l’expérience professionnelle
Frais de jury : 750 euros
Un jury se compose de 5 personnes qui se réunissent pendant 2 heures et qui ont lu le dossier pendant 1 heure = 645 euros
Il faut ajouter le temps (3 heures) du conseiller VAE qui organise le jury = 105 euros
Frais d’accompagnement : de 200 à 1000 euros, selon le diplôme.

La procédure de validation, jury et accompagnement inclus, s’inscrit dans une fourchette allant de 950 à 1750 euros.
Le dispositif VAP 85 a concerné 239 personnes en 2005/2006
Le dispositif VAE a concerné 25 personnes en 2005/2006

90% ont bénéficié d’une participation de leur entreprise
Les collègues de l’UPMF ne paient que 300 euros.

Nous apprenons que l’INPG vend son diplôme d’ingénieur 4000 euros et l’Ecole de management vend son master 15 000 euros
Le président se demande comment le service de formation continue s’en sort avec des tarifs si bas...

Les élus CGT se déclarent choqués par ce dispositif
- Elaboré en dehors de toute concertation avec les représentants des salariés. Les conseillers ont le devoir de voter ces tarifs. Le conseil d’administration enregistre des décisions prises par des gens qui réfléchissent.
- Les validations s’achètent et l’université vend des équivalences dont le coût s’élève tout de même à 1750 euros
- On nous avait expliqué , lors du débat sur les prestations pédagogiques facultatives, que si on voulait des formations de qualité il fallait y mettre le prix., la VAE suit la même logique. Le but n’est pas de reconnaître l’expérience professionnelle, le but est de renflouer les caisses de l’université. La VAE qui dans son principe est un outil de promotion sociale, mise en place sans moyens, participe de fait à la marchandisation des formations et risque d’exclure une partie des candidats parmi les plus précarisés.
- Parmi les scenaris de l’OCDE pour le supérieur : disparition des universités au profit de la formation tout au long de la vie et de la validation des acquis. (La Lettre de l’Etudiant, n° 824, 12 juin 2006).

Les heures complémentaires

En 2005, à l’UPMF la dépense en heures complémentaires, hors charges sociales, est de 5.058.136 euros correspondant à 129 475 heures, dont 24 461 heures de primes de responsabilité pédagogique
Le potentiel enseignant calculé sur le service statutaire est d’environ 150 000 heures.

Les heures complémentaires représentent ainsi 86 % des heures statutaires, 25 % du budget de fonctionnement, 50 % du budget des charges des personnels.
Des chiffres record :
- 15 enseignants effectuent entre 3 et 4 fois leur service
- 3 enseignants effectuent plus de 4 fois leur service, dont l’un plus de 5 fois.

Question : ces "superman" de l’enseignement, font-ils partie en plus des jurys VAE ?

Encore quelques chiffres : primes administratives et pédagogiques

Vice-président : 12 000 euros
Directeur de composante lourde : 10 000 euros
Chargé de mission : 3 954 euros
Chef de département : 2372 euros
Chargé de mission + chef de département : 6326 euros
Directeur adjoint du SUAPS : 1582 euros
Etc.

Subvention du CAESUG : 74 500 euros. Budget réceptions : 474 100 euros

(Les élus FERC-sup CGT de l’UPMF)