"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Alors qu’ils représentent 1 étudiant sur 10, les étudiants étrangers ne bénéficient pas du même traitement que les autres étudiants. Ils doivent chaque année demander le renouvellement de leur titre de séjour alors même que les études s’inscrivent dans des cycles pluriannuels. Les étudiants étrangers sont soumis à un double contrôle pédagogique, celui des établissements comme l’ensemble des étudiants, mais également celui des préfectures qui peuvent décider à tout moment de refuser le renouvellement de leur titre de séjour. Une réorientation, ou des résultats moyens sont ainsi interdits aux étudiants étrangers. Alors qu’ils sont confrontés aux mêmes dépenses que tous les étudiants, ils n’ont pas non plus accès au système d’aides sociales. Le gouvernement a décidé de surenchérir sur cette situation déjà très difficile.
Le 31 mai 2011, les ministères du Travail et de l’Intérieur ont publié une circulaire visant à restreindre pour les étudiants étrangers la possibilité d’exercer une première expérience professionnelle en France. Suite à la mobilisation de la communauté universitaire et des étudiants, une nouvelle circulaire a été publiée le 12 janvier 2012. Celle-ci ne prévoit que des aménagements à la marge, dans une logique de cas par cas, sans remettre en cause le fond de cette circulaire. A cette circulaire, sont venues s’ajouter depuis le début de l’année universitaire, de nouvelles mesures, rendant plus compliquées les conditions d’accueil et d’étude des étudiants étrangers :
Les organisations signataires refusent que des étudiants interrompent leurs études à cause d’une décision administrative ou que des enseignants et des chercheurs, régulièrement embauchés ou invités, ne puissent travailler dans nos établissements faute de visa ou de renouvellement de carte de séjour. Elles rappellent leur attachement à un service public d’enseignement supérieur et de recherche ouvert à tous, à toute la richesse des participations multiples et qui respecte le principe d’égalité, quelle que soit l’origine sociale ou la nationalité des étudiants et des personnels.
Les organisations signataires exigent l’arrêt de cette politique discriminatoire et la mise en œuvre de mesures en faveur des étudiants étrangers. Elles revendiquent :
Les organisations signataires appellent les personnels et les étudiants à organiser des cadres de solidarité au sein des établissements pour soutenir les étudiants et personnels mis en « situation irrégulière » et intervenir pour stopper les opérations d’expulsion programmées.
Signataires
FSU (SNESUP, SNCS, SNEP, SNASUB, SNETAP)
CGT (SNTRS – FERC Sup – CGT INRA)
UNSA (Sup’Recherche – SNPTES – A&I)
Solidaires (Sud Recherche EPST – Sud Education - Sud Étudiant)
UNEF
SLR
SLU