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Syndicat CGT Université de Grenoble
Les personnels de l’UGA, réunis en Assemblée Générale ce lundi 27 mars, ont échangé au sujet du « Plan de Retour à l’Équilibre » (PRE) préparé actuellement par la présidence.
Ils ont exprimé leur refus de la mise en œuvre de ce « Plan de Réduction des Effectifs », et ont décidé de plusieurs actions :
Un « Plan de Retour à l’Equilibre » (PRE) a été annoncé par la Présidence de l’Université Grenoble Alpes le 27 février. L’UGA est en effet en situation de déficit : 4,6 millions d’euros en 2017, s’aggravant chaque année, pour atteindre 13,3 millions d’euros en 2020.
Selon l’analyse de la Présidence elle-même, ce déficit relève principalement de l’insuffisance de l’État dont les subventions ne couvrent pas intégralement la masse salariale de l’UGA, dans le cadre des Lois Pécresse et Fioraso, instituant puis renforçant « l’autonomie » des universités. Ce déficit est donc structurel et ne saurait s’arrêter dans 4 ans.
Ce PRE fait donc suite au désengagement de l’État de ses responsabilités d’employeur public.
Le PRE prévoit, pour l’instant une réduction du budget de l’UGA de 13 millions d’euros sur 4 ans.
Alors que les effectifs des étudiants sont en augmentation et que les générations à venir sont encore plus nombreuses (baby boom 2000s…) le PRE annoncé prévoit principalement des suppressions de postes et des suppressions d’heures d’enseignement :
Les conséquences du PRE toucheraient directement la communauté universitaire : dégradation de nos missions de service public, baisse de notre potentiel scientifique et de l’attractivité de l’université, diminution de notre potentiel d’enseignement et conditions d’études dégradées.
En outre, ces mesures ne règlent rien : à déficit structurel, il faut des réponses structurelles. Cette réduction est amenée à être reconduite dans 4 ans, car les causes du déficit seront toujours là ! Faudra-t-il aller jusqu’à la fermeture d’une composante ou d’une de nos antennes délocalisées ?
Nous ne sommes pas responsables du désengagement de l’État ni du déficit.
Nous dénonçons ce PRE et en refusons toute mise en œuvre.
Nous appelons les personnels et les étudiants de l’UGA à se rassembler le 14 avril 2017 à l’occasion de la réunion du Conseil d’Administration qui débattra de la mise en place du PRE.
Nous interpellons le Ministère de l’ESR : l’État doit assumer directement le coût de tous les emplois et reprendre l’intégralité de la gestion de la masse salariale.