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Syndicat CGT Université de Grenoble
Avec le passage aux Responsabilités et Compétences Élargies, chacun des ex-établissements a sauté à pieds joints dans un piège que nous avions largement dénoncé. De même pour la fusion de nos établissements, nous annoncions déjà la machine à broyer les personnels et les difficultés à venir.
Le piège de la non compensation du GVT se referme sur nos « gouvernants ». Mais bien que contribuant pour environ la moitié au déficit de la nouvelle UGA le diagnostic fait par la présidence est-il complet ? Tous les éléments ont-ils été présentés ?
Lors de l’avant dernier conseil d’administration, les conseillers découvraient qu’un bâtiment pourtant terminé depuis plusieurs années (IBS2) avait vu le budget de sa construction dépasser son montant initial de plus de 1,6M€, 600 000 € étant à la charge de la nouvelle UGA.
D’autres éléments contribuent aussi à ce déficit :
L’héritage du plan de redressement déjà effectif à l’ex-UJF et la ponction de 10 M€ en 2015 des budgets des ex-UPMF et ex-Stendhal n’ont pas permis à l’UGA d’échapper bien longtemps à un nouveau plan de redressement.
Sans amoindrir la responsabilité des responsables ministériels successifs, l’UGA, comme toute entreprise qui refuse un diagnostic de fond sur son fonctionnement, s’apprête à utiliser les personnels comme variable d’ajustement comptable et quasi-unique afin de combler ce déficit.
Nous estimons qu’il est inadmissible de mettre en application des mesures fillonistes de « non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ». Nous estimons qu’il est inadmissible de demander encore des efforts supplémentaires d’ores et déjà menés depuis plusieurs années par les services, les composantes et les équipes pédagogiques ou de recherches.
Comme l’ont malheureusement montré les conclusions du rapport Emergences sur le processus de fusion, les collectifs/équipes de travail sont touchés. Ces nouvelles économies de personnels auront nécessairement des conséquences négatives sur les conditions de travail, et sur nos capacités à assurer un service public de recherche et de formation de qualité.
Les efforts demandés doivent être collectifs, et transparents. Il est inadmissible qu’encore une fois, après les fusions et réorganisations successives, les conditions de travail des personnels soient à nouveau dégradées, au nom de la poursuite d’un idéal d’« excellence » qui ne profite qu’à quelques uns.