"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Cergy-Pontoise

jeudi 15 février 2018

PAge web de la CGT FERC Sup université de Cergy

Le premier diplôme de Paris Seine university est à 10 000 euros

Cher-e-s collègues,

Nous vous informons des avancées de l’Initiative Paris Seine.

Soumis à la CFVU seulement avant-hier, le "Bachelor Y : Modeling and data science for a changing world" est déjà accessible aux lycéen-nes sur la nouvelle plateforme d’orientation et de sélection Parcoursup.

Un diplôme flou et hors cadre

Ce diplôme qui joue sur les ambiguïtés est en fait porté par l’université de Cergy-Pontoise. Il a d’ailleurs bénéficié d’une partie des 5 millions d’euros du programme Investissements d’Avenir de l’Initiative d’Excellence.
Derrière les anglicismes de ce Bachelor Y ne se cache qu’un diplôme d’établissement universitaire (DU).
Les DU ne sont pas des diplômes nationaux. Ce n’est ni une licence, ni un master. Ce DU ne pourra donc être reconnu que par l’UCP et les écoles de Paris Seine.

Un diplôme cher... très cher

Cette formation coûte en effet la modique somme de 10 000 € par an (sauf pour cette rentrée, promotion à 5000 €, car tous les cours ne sont pas dispensés, cf doc joint). Soit 40 0000 € pour obtenir le diplôme complet en 4 ans.
Il n’existe actuellement que 9 DU accessibles sur Parcoursup dans toute la France. Mais nous avons le triste privilège de proposer le plus cher de France...
Comble de l’ironie, il n’ouvre pas droit à bourse ! Comme vous pouvez le lire, en orange et en rouge, ci-dessous avec cette capture d’écran de Parcoursup :

Mais peut-être qu’à l’instar de l’ESSEC, l’UCP va aussi proposer des "prêts étudiants à des tarifs préférentiels" ?!
Quoi de mieux que commencer la vie active avec une belle dette de 40 000 euros ?

Nous sommes bien loin des promesses de la présidence de ne pas toucher au cadre national de nos formations ou aux frais d’inscription.

A la rentrée, les fonds publics de l’université serviront à créer des formations ultra-sélectives scolairement ET socialement et non reconnus nationalement.
Alors qu’il manque des millions d’euros pour offrir aux étudiant-es les conditions de la réussite, les sommes reçues du ministère dans le cadre de l’initiative d’excellence ne doivent pas financer une future "university business-school" de l’entre-soi !

la CGT exige l’abandon de ce diplôme et réclame des investissements pour la réussite des étudiants de licence.

Pour une université publique, ouverte et universaliste

Parallèlement, la mobilisation contre la sélection à l’université s’organise partout en France avec une deuxième nouvelle journée de mobilisation aujourd’hui 15 février 2018.

Après avoir orchestré une puissante campagne médiatique stigmatisant tout à la fois le dispositif Admission PostBac (APB), le tirage au sort du gouvernement précédent dans les filières "en tension" ainsi que l’échec des étudiant-es issus des Bac Pro à l’université, le gouvernement Macron/Philippe/Vidal a décidé d’imposer la sélection à l’entrée à l’université.

Alors que la loi n’est pas encore adoptée, le ministère a demandé aux établissements scolaires et universitaires de la mettre en œuvre et le nouveau dispositif Parcoursup est en service depuis la mi-janvier 2018.

Dans de nombreux établissements, personnels, étudiant-es et lycéen-nes refusent cette réforme et commencent à s’organiser. Des établissements, des composantes d’établissements, refusent de remonter les « attendus » qui constituent désormais les prérequis nécessaires à l’inscription dans une formation universitaire. Une Coordination nationale de l’éducation à l’initiative d’associations et organisations syndicales, CGT-Ferc, FO Fnec FP, FSU, SGL, Solidaires étudiant-e-s, SUD éducation, UNEF, UNL, UNL-SD, ASES, FCPE, Sauvons l’Université, s’est déjà réunie à deux reprises.

Soyons toutes et tous mobilisées pour la prochaine journée du 22 mars 2018