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CGT - Université de Lille
Une distribution de 10 masques par agent (possibilité de 40 lavages) a débuté. Une solution transitoire de visière pour les personnels des BU qui sont en situation d’accueil des publics est mise en place. Il va y avoir progressivement des distributeurs de solutions hydro-alcooliques au niveau des entrées des bâtiments. L’organisation du travail des collègues est liée au PRA que chaque structure de l’Université a validé. Des collègues peuvent être en autorisation spéciale d’absence en fonction de leur situation. En revanche, l’Université a choisi de suivre les recommandations de la circulaire de la DGAFP : les collègues qui ne souhaitent pas remettre leurs enfants à l’école doivent poser des congés ou des RTT.
L’ordre du jour ne contenait que deux points : une information sur les aides sociales d’urgence fournies par l’Université aux étudiants et le plan de reprise d’activité formation (PRA-F).
Le premier point ne suscitait pas de débat, le volontarisme de l’action entreprise sous l’impulsion de la vice-présidente Université Citoyenne fait l’unanimité.
En revanche, les débats ont été nombreux sur le PRA-F. La CGT a soutenu la revendication des syndicats étudiants concernant la possibilité pour les étudiants empêchés (c’est-à-dire ne pouvant passer pour des raisons techniques, d’emplois ou de santé) d’avoir, comme tous les autres étudiants, une session d’examen de rattrapage. Les débats ont permis d’aboutir à l’idée d’une deuxième chance pour ces étudiants (la direction de l’Université refusant d’imposer une deuxième session proprement dite car elle impose réglementairement plus de délais). Si le PRA-F ne correspond pas aux revendications de la CGT (note plancher à 10/20 pour l’ensemble des examens post-confinement), nous avons choisi de nous abstenir sur le PRA-F, car, de manière exceptionnelle, les débats avaient permis de faire évoluer un texte de l’Université.
Nous sommes également intervenu pour signaler que cela manquait de sens de passer d’un plan de continuité à un plan de reprise d’activité, que ce n’était pas très respectueux pour tous les personnels qui avaient continué de travailler dans des conditions dégradées. Ils nous a été répondu que la formulation était celle du ministère (belle illustration de l’autonomie des Universités... qui ne peuvent même choisir la dénomination de leurs plans...).
Si ces éléments ont permis un débat constructif, cela n’a pas été du tout le cas dans le refus de soumettre au vote les propositions de motions faites par les syndicats étudiants (UNEF, FSE et Solidaires). L’argument du délai tardif de la transmission de ces motions est assez ironique pour tous les élus qui connaissent l’arrivée tardive de documents bien plus long avant les conseils.
Sur le fond, les arguments transmis par la Présidence de l’Université posent problème. Ils sont de deux ordres :
la motion concernant l’attribution de notes planchers contrevient à la réglementation : cet argument n’est pas recevable, car le principe d’égalité de traitement des usagers est un principe constitutionnel (et la hiérarchie des normes implique qu’un règlement est soumis aux principes constitutionnels). La véritable question, qui mérite un vrai débat, est de savoir si les examens en distanciel permettent une égalité de traitement des étudiants ;
les autres motions (« règle du max » retenant la meilleure des deux notes entre deux sessions ; « devoirs non-rendus » validés et refus des examens synchrones) seraient contraires aux différents plans (plan de continuité pédagogique et PRA-F) de l’Université. Cet argument n’est pas non plus recevable, car ces différents plans ont été voté par la même commission. La même instance est donc tout à fait légitime pour modifier ces mêmes documents (d’ailleurs, de manière paradoxale, les différents plan de l’Université sont déjà des modifications des règlements votés par cette même CFVU).
La CGT de l’Université de Lille demande donc que les motions proposées par les organisations syndicales étudiantes soient soumises au débat et au vote de la CFVU.
Voir l’ordre du jour
La direction a fait un point de la reprise depuis le 11 mai : le gel et les masques commandés par l’université de Lille ont commencé à arriver partiellement, mais suffisamment pour couvrir les besoins des agents sur site pendant la phase 1 (11 mai – 2 juin 2020). La stratégie est de fournir aux agents deux masques en tissus par personne (20 lavages maximum par masque), puis de passer à la fourniture de 10 masques par agent un fois pour toutes dès que les stocks le permettront.
Aux questions de la CGT, la direction répond en apportant les précisions suivantes : aucun masque des commandes du ministères n’est arrivé ; il n’y a pas de masques chirurgicaux en nombre suffisant pour en délivrer aux agents.
Côté télétravail, la commande de 150 ordinateurs est toujours en cours d’acheminement. Dell n’arrive pas à répondre au volume des commandes. Quand les ordinateurs arrivent, le système de « livraison drive » mis en place par la DSI fonctionne bien.
Côté composantes, trois sur 23 n’ont pas fourni de PRA (sans doute faute d’Assistants ou de Coordinateurs de Prévention), sans que l’employeur ne soit en situation de nous fournir les noms de ces trois composantes (sic !). Selon l’employeur, la reprise se passe bien. Pourtant, seuls 50 % des agents de service ont été en situation de reprendre le 11 mai (garde d’enfants, maladies, personnes fragiles, …). La promesse de nettoyer tous les locaux avant la reprise n’a donc pas été tenue. Le protocole de désinfection des poignées de portes, etc. n’est pas non plus respecté. Le CHSCT a demandé à avoir connaissance du plan de prévention entre les entreprises de nettoyage et l’université. Cette demande est restée lettre morte.
S’agissant de la ré-ouverture des BU, la direction est très confuse : une réouverture le 28 mai est envisagée, alors qu’aucun étudiant n’a le droit d’être sur le Campus (décret du 5 mai). La DGS nous garantit que ce décret sera modifié (c’est exact, le décret du 22 mai assouplit celui du 5 mai). Le motif de cette réouverture précipitée est « de permettre aux étudiants sans ordinateur de passer leurs examens ». La CGT souligne le caractère scandaleux de faire passer des examens à des étudiants qui n’ont pas pu étudier depuis près de trois mois. La direction rectifie alors, en précisant qu’il s’agit de fournir des « ressources pédagogiques », et que les examens ne porteront que sur les cours avant le 15 mars 2020.
S’agissant de développer à l’avenir les transports « doux » entre domicile et travail, la CGT revient sur son combat pour le déploiement de douches dans tous les bâtiments. Le principe de projets au plus près du terrain, projets portés par le CHSCT, est acté. Donc si vous avez des idées ou des propositions pour installer des douches dans vos bâtiment, contactez-nous !
La séance se conclut par une longue présentation du service de santé au travail. Le médecin responsable du service nous informe ou nous confirme que :
La CGT insiste pour avoir des précisions sur le protocole à suivre par les agents pour la reprise, ou en cas de suspicion de Covid ; il faut que les agents se débrouillent pour naviguer dans l’intranet et l’ENT. La CGT souligne que cela n’est pas satisfaisant. Elle demande une formation active aux risques du poste pour chaque agent au moment de sa reprise. Il faut s’appuyer sur le réseau des Assistants de Prévention. La CGT insiste sur la nécessité d’améliorer le système d’information de la médecine de prévention, les visites médicales régulières des agents devraient permettre d’identifier les personnes à risques afin d’anticiper les conditions de leur reprise.
Enfin, la CGT dénonce l’absence complète de connexion entre la médecine de prévention et les brigades de suivi du Covid de la sécurité sociale.
Avis du CHSCT du 20 mai
Plan de reprise d’activité
Présentation du service de santé au travail sur le PRA
Lors de cette réunion, le Président est revenu sur l’actualité de l’établissement.
Pour la reprise, le port du masque serait obligatoire dans les zones de circulation et resterait libre dans les bureaux. Il pourrait être possible de décaler ses horaires ou d’alterner sa présence dans les bureaux partagés. Les réunions restent interdites (sauf pour le CA visiblement) ainsi que l’accueil de visiteurs et l’accès aux salles de sport.
La reprise se fait avec souplesse. Ainsi, il est possible d’être dans des situations différentes en fonction des jours de la semaine. Par exemple si l’enfant ne peut aller à l’école qu’un seul jour dans la semaine, l’agent pourra être placé en ASA les autres jours. Il n’y aura aucun impact sur la rémunération des personnels placés en ASA.
Pour la rentrée un groupe de travail a été constitué. A l’heure actuelle, il y a encore beaucoup d’incertitudes.
Axes de réflexion du groupe de travail :
Par la Confédération
Le Conseil d’État a validé le vol des congés annuels et les jours de RTT des agents publics d’État et des collectivités locales.
Alors que les agents, dans les services publics, sont particulièrement mobilisés pour faire face à la crise sanitaire, le gouvernement a choisi le bras de fer en leur volant 10 jours de repos ! [N.D.L.R. : à l’Université de Lille 5 jours ont été exigés à tous les personnels BIATSS quelque soit leur situation (autorisation spéciale d’absence ou télétravail)]. Sous le prétexte de la continuité du service public à la sortie de la crise, le gouvernement entend bien priver ses agents de leur droit au repos pourtant bien mérité !
Sans aucune consultation des organisations syndicales représentatives, sans aucune négociation, le gouvernement a une façon toute particulière de remercier les agents publics. C’est pourquoi la CGT avait décidé de saisir le Conseil d’État, pour faire suspendre cette ordonnance injuste et scandaleuse.
Nos arguments juridiques étaient pourtant nombreux et sérieux. Ainsi, il était avancé que le gouvernement avait dépassé le cadre d’habilitation de la loi d’état d’urgence qui ne lui permettait pas de toucher aux congés annuels. De plus, contrairement, au principe constitutionnel qui impose que les travailleurs soient consultés par l’intermédiaire de leurs représentants, cette ordonnance est imposée unilatéralement, sans consultation des travailleur.euse.s. Enfin, cette ordonnance entraine d’importantes discriminations et d’inégalités de traitement entre les agents !
Ainsi, on comprend mal pourquoi les agents en télétravail se voient imposer des jours de repos forcés, le télétravail étant tout autant du travail que lorsqu’il s’effectue en présentiel ! Par ailleurs, les femmes – majoritaires dans la Fonction publique – et les personnes vulnérables ont été massivement mises en autorisation d’absence ; c’est donc encore à elles de payer une réduction drastique de leurs jours de repos !
Balayant d’un revers de main ces arguments, le juge du référé du Conseil d’État a validé l’ensemble du dispositif gouvernemental, au prétexte de la crainte d’un départ massif des agents en congés après le confinement. Or, il aurait été tout à fait possible d’étaler les congés des agents, sans les leur supprimer.
La pandémie est, encore une fois, un prétexte bien utile pour rogner les droits des travailleur.euse.s, alors que d’autres solutions étaient envisageables.
Une fois de plus, le Conseil d’État s’illustre par une malheureuse acrobatie juridique pour sauver le gouvernement !
Pour la CGT, la lutte reste donc entière pour exiger l’abrogation de cette ordonnance injuste et de l’ensemble des ordonnances dérogatoires particulièrement attentatoires aux droits fondamentaux des salarié.e.s !
Montreuil, le 14 mai 2020
Si tous les soirs nous applaudissons le travail du personnel soignant et de toutes les personnes qui assurent la continuité de nos vies quotidiennes, n’oublions pas que la majorité de ces emplois sont très féminisés. Ce sont des infirmières (87 % de femmes) et aides-soignantes (91 % de femmes), mais aussi des aides à domicile et des aides ménagères (97 % de femmes), des agentes d’entretien (73 % de femmes), des caissières et des vendeuses (76 % de femmes), ce sont encore des travailleuses sociales et des enseignantes. Ces métiers sont dits « de femmes » ; il s’agit d’éduquer, soigner, assister, nettoyer, écouter, servir… bref, de faire appel à des « compétences présumées innées », si « naturelles » quand on est femme…
Les compétences et qualifications mises en œuvre dans les métiers féminisés sont souvent sous-valorisées. Par exemple, les diplômes des métiers de service ne sont toujours pas valorisés comme ceux des secteurs techniques et industriels. Les compétences relationnelles ne sont que très rarement considérées comme des compétences techniques et complexes. Elles sont assimilées à des qualités personnelles, niant ainsi les connaissances et l’expérience professionnelles pourtant indispensables. Les responsabilités auprès de personnes malades et fragilisées ont une moindre reconnaissance que les responsabilités financières. Être constamment interrompue ou effectuer une multitude de tâches différentes au sein d’un même métier n’est pas reconnu comme de la polyvalence professionnelle. Soutenir – physiquement et psychiquement – un patient en fin de vie, apporter des soins à domicile sans équipements professionnels, ou encore passer des milliers d’articles par heure à une caisse, tout en maintenant un sourire commercial, représentent des formes de pénibilité et de charges physiques ou nerveuses, non reconnues pour ces emplois, et pourtant aujourd’hui si médiatisées !
Depuis plusieurs années, des travailleuses en lutte, des syndicalistes, des chercheuses et des militantes féministes démontrent la vraie valeur de ces emplois et revendiquent le principe juridique « d’un salaire égal pour un travail de valeur égale ». Elles n’ont toujours pas été entendues. La crise que nous traversons doit être l’occasion de nouveaux engagements de l’État, des branches professionnelles et des entreprises pour revaloriser tous ces emplois à prédominance féminine. L’État se doit de donner l’exemple, en tant qu’employeur, en revalorisant immédiatement les emplois et carrières à prédominance féminine de la fonction publique. Il doit aussi s’engager en tant que financeur des secteurs sanitaires, sociaux, éducatifs et de la dépendance !
Que nos applaudissements, chaque soir, donnent enfin lieu à une réelle reconnaissance salariale de toutes ces professions, et pas à de simples primes Covid-19 !
Cette pétition est issue d’une Tribune publiée dans le Monde.
Plus localement, à l’Université de Lille, des choix de notre Direction sont à l’origine de telles discriminations. Ainsi, l’exemple, déjà ancien, de recourir massivement à des entreprises extérieures pour le ménage des locaux est un choix très discutable. Le "jeu de la concurrence", entraîne nécessairement, pour réduire les offres, une dégradation salariale et de conditions de travail pour les personnels de ces entreprises.
Ils ont osé maintenir la sélection des étudiants par l’utilisation de la plateforme Parcoursup en cette année de crise sanitaire ! Ils ont osé alors que nos futurs étudiants étaient dans l’impossibilité de terminer leur année scolaire et d’accéder dans de bonnes conditions à toutes les informations sur leur orientation. Ils ont osé alors que le Baccalauréat était annulé. Ils ont osé alors que le confinement empêchait les commissions de se réunir dans des conditions qui permettent de travailler et discuter des dossiers.
La ministre de l’enseignement supérieur se félicitait, ce 20 mai, de l’avancée du processus alors que seuls 50% des 900000 candidats avaient reçu une proposition et que environ 70000 d’entre eux aient validé un choix.
Du côté de l’Université de Lille, nous aurons plus d’étudiants à accueillir puisque les capacités d’accueil, sur demande du Rectorat, et sur proposition de la Présidence ont dû être augmentées dans de nombreuses formations. A cette époque on ne parlait pas de distanciation physique, mais les salles de TD étaient déjà pleines dans de nombreux cours. Ces décisions risquent donc de dégrader encore un peu plus les conditions d’études et les conditions de travail des enseignants.
Les organisations syndicales CGT, FA, FO, FSU et Solidaires ont adressé au Premier ministre un courrier unitaire relatif aux salaires dans la fonction publique. Elles pointent l’importance des services publics dans des périodes de crise comme celle d’aujourd’hui. Les syndicats ne s’opposeront évidemment pas à l’octroi de primes ponctuelles. Mais avant tout, il est indispensable que s’ouvrent des négociations salariales afin que cesse cette politique d’austérité qui impacte très fortement le pouvoir d’achat des fonctionnaires (voir les calculs de la CGT Fonction Publique en 2018).
Voir la lettre envoyée.
Nous vous proposons, de voir ou revoir un film documentaire qui traite de la lutte victorieuse des FRALIB.
La victoire des Fralib résumé en une demi-heure de la lutte de 3 ans et demi des Fralib qui se sont opposés à la fermeture de leur usine.