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dimanche 12 mars 2023

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°50

Sommaire :

Éditorial - Déjà le 50ième numéro du Journal de la CGT Université de Lille, petit regard dans le rétroviseur qui nous apprend beaucoup sur l’avenir !

Le 6avril2018, nous vous annoncions la naissance de la CGT Université de Lille. Il s’agissait de réunir ainsi tous les syndiqués sous une seule et même bannière et d’écrire, avec les personnels, une nouvelle page du syndicalisme universitaire CGT de Lille. Nos objectifs principaux étaient alors, et le sont toujours,de vous apporter le soutien et l’appui dont vous avez besoin, de continuer à être présents au plus près des collègues, de rappeler l’employeur à toutes ses obligations ainsi que de gagner de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires, d’obtenir les moyens nécessaires pour pouvoir bien travailler.

Intéressé·e pour rejoindre ces combats, n’hésitez pas à devenir adhérent à la CGT. Pour cela, il vous suffit de nous contacter via la boîte mailcgt@univ-lille.fr. Pour rappel, le crédit d’impôt est égal à 66 % du total des cotisations.

Dans le but de vous informer comme de vous faire un retour sur les instances dans lesquelles vous nous avez élus pour vous défendre, le Journal de la CGT Université de Lille a alors débuté sa parution quasiment mensuelle.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des numéros sur notre site : https://cgt.fercsup.net/syndicats/nord-pas-de-calais-picardie/universite-lille/

Pour vous montrer la permanence des problématiques soulevées et donc l’actualité de ces publications, voici un petit aperçu dans le rétroviseur :

  • Ainsi le n°3 de Septembre 2018 :CHSCT : La Direction de l’Université de Lille se moque-t-elle de vos conditions de travail ? « Le 5 février dernier, la Direction signait en toute discrétion une note à destination des directeurs de composantes. Cette note restreint très largement le remplacement des collègues en congé maternité, maladie ou longue maladie. »
    Aujourd’hui :Le projet de prime de non-remplacement des personnels BIATSS de la Présidence de l’Université de Lille fait étrangement écho à la priorité donnée à l’économie de masse salariale de court terme au détriment des conditions de travail et de l’exercice des missions.
  • N° 8 du 7 mars 2019 à propos de la main-basse faite sur les jours de congés des BIATSS :ALERTE DERNIÈRE MINUTE« Nous venons d’apprendre que l’employeur souhaite imposer lors du Comité technique du 20 juin 2019, la suppression de 3 jours de congés, pour tous les BIATSS, sans compensation financière. »

Aujourd’hui :Le temps de travail fait partie des thèmes que le Président souhaite voir abordés dans le cadre de la « conférence sociale » qu’il a l’intention de programmer avant cet été. Il y a été fait référence au rapport de la Cour des comptes qui pointait en 2015 une durée annuelle du temps de travail inférieure à 1607 heures dans les universités.

  • Dans le n°14 du jeudi 3 octobre 2019, on parlait du contraste entre les hautes prétentions et la réalité sous le titreL’Université de Lille dans le classement Shanghai 2019 mais ... : il est pointé que « La dernière commande de sacs poubelle est de très mauvaise qualité, les sacs se déchirent tellement ils sont fins ![…]Quand notre employeur change de fournisseurs, il semble qu’il ne vérifie rien ![…]Les toilettes sont régulièrement bouchées dans les vieux bâtiments de Cité Scientifique suite à l’usure des tuyauteries.[…]En revanche, il y a bien une chose où l’Université excelle et où tout le monde s’accordera ce sont les longues files d’attente pour aller déjeuner au restaurant universitaire. »
  • Article du numéro 16 du 1erdécembre 2019 :Remise des notifications individuelles de l’IFSE : rancœur et colère : « Il faut savoir que les critères retenus à l’Université de Lille tournent quasi exclusivement autour des responsabilités hiérarchiques, excluant de fait les critères en lien avec l’expertise, l’expérience professionnelle ou les contraintes particulières. »

Aujourd’hui :Le projet de revalorisation de l’IFSE défendu par la Présidence ne remet aucunement en question la prise en compte exclusive d’une cartographie des fonctions qui fait la part belle aux responsabilités hiérarchiques et nie toute acquisition de compétences au fil de la carrière.

  • Dans le numéro 35 du 29 avril 2020 sous le titreL’employeur Université de Lille vit la prévention... aux temps futurs, le bilan de la Présidence de J.C.Camart était dressé dans une comptabilité sans équivoque :
    2018 : 8 avis réalisés par le CHSCT - 2 réponses de l’employeur
    2019 : 15 avis réalisés par le CHSCT - 0 réponse de l’employeur
    2020 : 44 avis réalisés par le CHSCT - 0 réponse de l’employeur
    2021 : 11 avis réalisés par le CHSCT - 0 réponse de l’employeur
  • Et dans le numéro 37 du 9 juin 2021,relatif à une situation d’actualité :Casser le thermomètre pour ne plus parler de fièvre  : « Mais que se passe-t-il au sein du Service de médecine de prévention ? Sont partis au fil du temps, depuis la fusion des trois ex. universités lilloises, l’équivalent de l’effectif actuel du service - certes insuffisant : quatre médecins, trois psychologues, trois infirmières et un agent administratif, sans compter quelques absences qui risquent de se prolonger si une solution n’est pas apportée très vite... La CGT comme de nombreux collègues s’inquiètent des annonces successives de recrutements, des confusions de catégories professionnelles par l’exécutif (par exemple ergonome = médecin), les départs et vraies ou fausses arrivées, se succèdent. Peu des professionnels récemment recrutés, et même anciens, semblent trouver leur place dans l’organisation dysfonctionnelle, systématiquement insuffisante, de ce service fusionné, où ils ne peuvent pas travailler correctement et où la concertation se fait... sans eux !
    La CGT réclame à ce qu’une enquête soit menée par le CHSCT dans ce service, ce que refuse l’employeur … »

Aujourd’hui : Comme on peut le constater,il a fallu attendre la démission du médecin de prévention pour faire cesser l’atmosphère toxique qui régnait à la fin 2022. Depuis, c’est à nouveau l’absence de médecin de prévention que vivent les personnels pour la seconde fois depuis la création de l’Université de Lille !

Non à la prime de non-remplacement ! Revalorisation de l’IFSE, trop loin du compte !

Au Comité Social d’Administration du 2 mars, la Présidence a fait les mêmes propositions qu’elle avait soumises en groupe de travail le 16 janvier ne prenant ainsi aucun compte des critiques et des contre-propositions émises par les représentants des personnels.

Vous retrouverez le détail des propositions de la Présidence, de nos critiques et de nos contre-propositions dans l’article « Régime Indemnitaire BIATSS : Rendez-nous l’argent ! » qui a été diffusé dans notre bulletinn°49 .

Voici les avis recueillis lors du CSA du 2 mars :

Proposition d’évolution du dispositif d’intéressement à l’adresse des personnels BIATSS : les 4 éléments ont été soumis à des votes séparés dont voici les résultats :

  • Le maintien du dispositif pour rémunération d’heures supplémentaires. Un taux unique de 22 euros bruts est proposé quel que soit le statut de l’agent ou la nature de son activité, incluant les heures d’intervention pendant une période d’astreinte (y compris pour les agents logés).
    Il s’agit d’un dispositif de rémunération d’heures effectuées en dehors des périodes d’ouvertures habituelles de l’établissement qui dont actuellement le taux est :
  • 10 euros pour un agent de catégorie C,
  • 13 euros pour un agent de catégorie B,
  • 20 euros pour un catégorie A.
    Avis favorable : Pour : 9 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN CFDT / 2 SNPTES), Abstention : 1 (1 SUD Éducation)
  • Le maintien du dispositif de rémunération pour missions spécifiques : la mission d’assistant de prévention ou la mission de régisseur des avances et/ou des recettes actuellement et ajout proposé de conseiller en radioprotection.
    Avis favorable : Pour : 9 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN CFDT/ 1 SNPTES / 1 SUD Éducation) et Refus de prendre part au vote : 1 (1 SNPTES) (Le refus de prendre part au vote est assimilé à une abstention conformément à l’article 18 du règlement intérieur du CSA de l’Université de Lille)
  • Suppression de la campagne annuelle pour rémunération d’un investissement exceptionnel
    Avis favorable à l’unanimité

La CGT a demandé en séance si le Président allait maintenir le projet de prime de remplacement sans prendre en compte l’avis fortement défavorable (9 contre, 1 abstention SNPTES).Il a répondu qu’il allait réfléchir. Affaire à suivre...

Proposition de revalorisation de l’IFSE :

Avis défavorable unanime

Le CSA est à nouveau réuni pour ce seul point le 10 mars. Pour rappel, la présidence peut représenter le même projet, l’amender ou le retirer intégralement. Cependant, la logique serait de prendre en compte tout ou partie des critiques émises par les représentants des personnels.

Selon l’article 19 du règlement intérieur du CSA Ulille, « durant le délai de réflexion compris entre la première et la deuxième délibération, l’administration fait connaître les éventuelles modifications proposées au projet de texte aux représentants des personnels 48 heures avant la réunion au cours de laquelle a lieu la seconde délibération. Toutefois, des modifications éventuelles peuvent également être présentées en séance. ».

La seconde réunion du CSA du 10 mars a montré que le délai de réflexion n’a pas permis d’amender ce qui est proposé pour 2023 susceptible de satisfaire les revendications de la CGT destinées à l’ensemble des personnels concernés comme vous pourrez le lire en fin de cet article.

Voici le contenu de la déclaration liminaire de la CGT lue à l’occasion de ce CSA :

« Monsieur le Président,

Nous avons cru comprendre que faire advenir « l’excellence sociale » faisait partie de vos objectifs de mandat.

Et pourtant, la conduite du dossier concernant la revalorisation des primes des personnels BIATSS est tout sauf exemplaire sur le fond comme sur la forme.

Loin des effets d’annonce de votre réponse à la pétition de l’automne dernier, les faits sont têtus. Les faits, c’est que les organisations syndicales dont la CGT vous ont alerté en 2022 sur l’existence d’un financement destiné à la revalorisation de l’IFSE à hauteur de 1,4 millions d’euros annuels. Ces fonds, dans leur totalité, ont été détournés à d’autres usages en 2022. Votre proposition est loin de réparer cette injustice puisque 500 000 euros seront à nouveau détournés. Seulement 900 000 euros sur l’enveloppe de 1,4 million seraient en effet utilisés pour la revalorisation de l’IFSE.

L’excellence sociale devrait déjà passer par le dialogue social. Les représentants des personnels ont été conviés le 16 janvier par votre direction à un « groupe de travail primes ». Nous avons reçu les documents préparatoires 72 heures avant la réunion. Lors de ce « groupe de travail », il n’y a eu qu’une présentation des propositions de la direction et aucune synthèse n’a été faite sur les réactions des organisations syndicales. Nous avons vu un Vice-Président qui s’est contenté de distribuer les tours de parole. Suite à cette réunion, trois organisations syndicales représentatives vous ont adressé leurs remarques et propositions : CGT, FSU et SGEN-CFDT.. Elles n’ont reçu aucune réponse que cela soit de la part de la présidence, de la vice-présidence ou de la DRH.

Il a fallu attendre la réunion du Conseil Social d’Administration du 9 février au détour des questions diverses pour vous entendre dire que les propositions étaient non négociables et que vous ne compreniez même pas ce qui était attendu du groupe de travail que votre administration avait programmé !

Les organisations syndicales n’ont été écoutées ni sur le montant dédié à cette revalorisation, ni sur son usage. Ainsi, nous nous sommes prononcés plutôt qu’une augmentation uniforme des taux issus de la cartographie existante, pour l’introduction d’une gradation basée sur le grade des agents pour corriger l’effet délétère d’un régime fondé exclusivement sur une cartographie des fonctions qui ignore l’ancienneté et l’acquisition des compétences par les agents au fil de leur carrière affectés sur un même poste. Par ailleurs, il nous semble important d’améliorer la politique indemnitaire en faveur des agents non titulaires à cette occasion.

Nous rappelons que votre établissement ne respecte pas la réglementation en vigueur selon laquelle, le montant de l’IFSE doit faire l’objet d’un réexamen :

1) En cas de changement de fonctions ;

2) Au moins tous les quatre ans, en l’absence de changement de fonctions et au vu de l’expérience acquise par l’agent ;

3) En cas de changement de grade à la suite d’une promotion.

La procédure existante à la demande de l’agent ou sur proposition du supérieur hiérarchique n’est pas valide. Nous vous demandons donc de faire respecter les textes réglementaires, d’entreprendre le réexamen systématique prévu dans le décret et de provisionner la réparation financière de la négligence de votre administration.

Quant à l’instauration d’une prime pour le « non remplacement » d’un agent en CLM, CLD, CMO, il s’agit ni plus ni moins que d’exploiter la faiblesse des rémunérations d’agents qui supporteront un « sur-travail » afin de faire économiser à l’établissement la masse salariale du remplacement ! Le travailler plus pour gagner un peu plus, ce n’est pas de l’excellence sociale ! Nous n’attendrons pas de constater les effets négatifs de cette politique par les retours d’accidents de travail, de surmenages, de conflits au sein des services, pour émettre un avis négatif à cette proposition.

L’ensemble de ces éléments ont été énoncés sans aucun effet lors de ce fameux Groupe de Travail Prime.

Il est inutile d’appeler à « une conférence sociale » lorsque l’on ignore à ce point les propositions et remarques des représentants de vos personnels !

Ne soyez pas dès lors, étonné des avis que vous recueillerez dans cette instance tant que vous resterez sourds aux propositions que les représentants des personnels y portent. S’il ne s’agit que de respecter une réglementation qui impose un avis du CSA sans tenter de chercher si ce n’est un consensus, d’élaborer des décisions qui ont pris en compte une part de négociation sociale avec ses membres, cela ne changera pas de la situation ante. Mais, remarquons que votre prédécesseur ne s’est jamais vanté de faire dans l’excellence sociale !

L’excellence sociale, Monsieur le Président, ne se décrète pas ni ne se proclame. Elle se mesure sur des actes. »

Alors que le document préparatoire à la seconde réunion du CSA du 10 mars était identique à celui repoussé à l’unanimité le 2 mars, à l’ouverture de la séance, la direction a diffusé un document amendé. Le président a déclaré avoir entendu les deux critiques émises par l’ensemble des organisations syndicales : le montant de la revalorisation de l’IFSE et son usage. Sur le montant, il a précisé qu’il n’y aurait pas de rétroactivité au premier janvier 2022 mais dans le nouveau texte, il y a un engagement pour atteindre la cible 1,4 million euros en 2025 à raison de 250 000 euros de plus en 2024 et 2025. Sur l’usage, il déclare qu’on ne change rien aujourd’hui mais que la révision de la cartographie pourra faire partie des thèmes listés le 7 avril dans le cadre de la conférence sociale qu’il organise. Il s’engage à mettre en place un groupe de travail courant 2023 pour initier la réflexion notamment sur :

  • les modalités de ré-examen de l’IFSE (avancement de grade, prise en compte du grade, revalorisation triennale en l’absence de changement de fonction au vu de l’expérience acquise) ;
  • l’actualisation de la cartographie des fonctions.

La CGT a rappelé au Président, que l’établissement doit suivre la réglementation en ce qui concerne le ré-examen de l’IFSE. Les obligations légales ne peuvent pas être l’objet d’une conférence sociale et d’une mise en œuvre lointaine. La cartographie actuelle sur laquelle repose une détermination de l’IFSE ne prend pas en compte le grade et ne permet donc pas de satisfaire la législation de ré-examen à l’obtention d’un avancement de grade. Il faut donc revoir cette cartographie pour être dans la réglementation. La CGT a demandé qu’en fin d’année 2023 soit fourni au CSA un bilan avec le nombre de promus (corps et grade) et le nombre de ré-examens les concernant, pas seulement les promus 2023, mais tous ceux et celles ayant bénéficié d’un avancement de grade depuis la date décret imposant ce ré-examen (NDLR : il en est de même de la révision triennale en l’absence de changement de fonction et d’avancement qui n’est pas possible avec cette cartographie).

Quant à l’explication de vote pour ce second avis, la CGT fait le constat que ce qui est proposé pour 2023 est inchangé par rapport au document soumis au CSA du 2 mars et dès lors, il n’y a pas de raison de changer le vote car les critiques demeurent pertinentes sur le montant et l’usage.

Visiblement d’autres organisations ont succombé aux sirènes de promesses de travail faites par le Président en vue d’améliorer le dispositif à l’avenir. La CGT préfère juger sur les actes et les délibérations effectives en faveur des personnels.

Cependant, l’avis reste défavorable par 4 voix contre (3 CGT et 1 SUD Éducation), 2 pour (SNPTES) et 4 abstentions (2 FSU, 2 SGEN-CFDT).

La CGT a démontré que le respect du décret impose une révision de la cartographie sur laquelle repose le montant de l’IFSE. Il est nécessaire de revenir sur une tarification corps et grade. La Directrice Générale des Services a défendu la cartographie actuelle qui permet la prise en compte de la fonction exercée parfois au-dessus du corps de l’agent : un agent B exerçant des missions de A. La CGT a rétorqué que la prise en compte de tels décalages (pas seulement un B faisant du travail de A, mais aussi un C faisant du travail de B ou de A) par le régime indemnitaire est un pis aller. Il faut viser à ce que ces personnels accèdent au corps correspondant à leurs missions par les deux outils que sont les avancements (liste d’aptitude) et la publication de concours internes. Et dans ce cas, on peut quitter la cartographie pour la définition des taux d’IFSE et revenir à corps et grade. Ailleurs, la cartographie sur les seules fonctions a été abandonnée comme sur Sorbonne Université.

Campagne de repyramidage des EC 2023

Concernant les enseignants-chercheurs, l’avis du CSA a été recueilli le 2 mars sur la répartition entre section CNU des possibilités de repyramidage 2023. Comme les deux années précédentes, l’Université de Lille bénéficie de 19 possibilités.

Pour rappel, ce dispositif découlant de la LPR débuté en 2021 (les deux campagnes au titre de 2021 et de 2022 se sont déroulées en 2022) vise à constituer un corps de professeurs représentant au moins 40 % du nombre d’enseignants-chercheurs pour chacune des sections CNU. Et si, au bout de 5 ans, les 2000 supports prévus n’ont pas été ouverts, le processus pourra être renouvelé une dernière fois en 2026 pour solder ce qui restera.

L’année dernière, il avait été précisé que l’établissement avait intérêt à jouer le jeu de cibler les sections CNU fortement éloignées du ratio visé faute de quoi, il serait pénalisé dans les attributions suivantes. Il y avait eu des restrictions pour les CNU dont le vivier était trop réduit (parfois un.e seul.e collègue éligible).

La Direction s’est focalisée sur les sections indiquées par le Ministère « car tous les établissements doivent participer au ré-équilibrage national » a précisé le Ministère. On peut y voir un début de reprise en main et peut-être l’aveu que le dispositif présentait le biais de laisser trop la main au local.

Quatorze sections CNU préconisées par le Ministère ont été retenues (06, 07, 14, 16, 18, 23, 27, 32, 64, 67, 68 , 69, 74, 87). D’autres sections ont été regroupées par manque de vivier (<2). Dans le groupe 3, les sections CNU 10 et 11 (vivier de 3) et les sections CNU 12 et 13 (vivier de 2) ont été regroupées. Dans le groupe 12, ce sont les sections 70 et 71 qui sont regroupées (vivier de 2). Une section CNU (04) n’a pas été retenue en 2023 par manque de vivier (=1) et impossibilité de regroupement. Elle sera éligible en 2024 compte tenu des dynamiques de soutenance d’HDR en cours.

Pour l’Université de Lille, il est proposé la répartition suivante au titre de 2023 : 19 possibilités de promotionsCNU 06Sc. de gestion
1 CNU 07 Sc. du langage
1 pour le groupe Groupe 3 - CNU 10 et CNU 11 Litt. Comparées / Études anglophones
1 pour le groupe Groupe 3- CNU 12 et CNU 13 Lang. & litt. Germ / Lang. & litt. Slaves
1 CNU 14 Lang. & litt. roman.
1 CNU 16 Psychologie
1 CNU 18 Arts
1 Groupe 4 – CNU 19 et CNU 20 Sociologie, démographie /Anthro. Bio, Ethn. , Préhis.
1 pour le groupe Groupe 4 – CNU 23 et CNU 24 Géo. Phys. & autres/Aménag espace et urbanism
2 CNU 27 Informatique
1 CNU 32 Chim. org. min. ind.
1 CNU 64 Biochimie, biologie
1 CNU 67 Biolog. pop. & écol.
1 CNU 68 Biolog. Organismes
1 CNU 69 Neurosciences
1 pour le groupe Groupe 12 – CNU 70 et CNU 71 Sc.de L’éducation / Sc. Info. Communication
1 CNU 74 Sc. & tec. act. phy.
1 CNU 87 Sc. Biologiques phar.

En amont du CSA, la CGT a demandé communication du tableau de répartition des éligibles, de leur répartition femmes-hommes et de l’indication des grades de ces éligibles. Il est consultable ici.

La CGT a rappelé que cette procédure reste une usine à gaz, persiste à penser qu’elle devrait être exclusivement traitée au niveau national puisque les ratios visés sont mesurés au niveau des sections CNU. Par ailleurs, le repyramidage ne résoudra pas tout. Le repyramidage et les moyens alloués se terminent dans deux ans. Nous avons demandé si l’établissement a une politique en matière d’ouverture au concours par voie classique pour l’accès PR à l’occasion du dialogue de gestion annuel en prenant en compte dans la campagne des emplois la situation contrastée des sections en matière de ratio PR/MCF. Le Président a répondu que l’année dernière, la Direction de l’Université n’a pas arbitré à l’intérieur du classement des demandes de postes remonté par les composantes. Cependant, il pense que cela pourrait faire partie des Contrats d’Objectifs et de Moyens (COM) entre direction et composantes qui sont à instaurer. Il relève en effet que la prise en compte du ratio PR/MCF par section CNU relève de la responsabilité de l’établissement mais aussi des composantes.

Le CSA a émis un avis favorable à la répartition et à la procédure par 9 voix Pour (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN CFDT / 2 SNPTES) et 1 Contre (1 SUD Éducation)
Le CA du 9 mars a également validé cette proposition à l’unanimité.

Régime Indemnitaire des Personnels Enseignants et Chercheurs (RIPEC) composante individuelle C3 : les nouveautés de procédure de la campagne 2023

L’année dernière, il a y eu 214 primé·e·s parmi les 400 et quelques dossiers de candidatures déposés par les EC. Plus d’une chance sur deux mais il y a tout de même 1859 EC mono-appartenants au bilan social 2021, donc près de 80 % d’auto-censure (même si certaines auto-censures le sont du fait de l’obligation d’une année de carence pour les ex-titulaires de PEDR).

Le Président a rappelé que le choix d’une composante C3 plancher à 3500 euros bruts annuels vise à faire bénéficier d’une prime, un maximum de candidats. Alors que le texte réglementaire fixe qu’au moins 30 % des primes relèvent de l’activité scientifique, sur ULille, ce taux est de 50 %.

À peine un an avant sa mise en œuvre, le décret du 21 décembre 2022 a modifié le processus RIPEC, véritable usine à générer des rapports et faire travailler des rapporteurs (local, CNU, retour local) pour une décision reposant in fine sur le chef d’établissement !

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046772274

Désormais, c’est le CNU qui a le premier mot, mais le chef d’établissement garde le dernier ! Remarquons que cela ressemble à la procédure de l’ex-PEDR. L’avis du CNU déterminera la coloration de la candidature, à savoir sur quels critères, elle répond aux exigences de cette C3. Le délai de carence d’un an à la fin de la perception de la PEDR ou de la composante individuelle C3 est également supprimé. Il avait fait couler beaucoup d’encre.

La CGT en Comité Social d’Administration (CSA) du 2 mars a demandé qu’il y ait une diffusion des résultats 2022 d’attribution de la C3 pour s’assurer des équilibres hommes, femmes, MCF et PR. Ce bilan aurait été fait en Conseil d’Administration, nous attendons sa diffusion au CSA.

Le CSA a émis un avis favorable à la mise en œuvre de la prime individuelle prévue par le régime indemnitaire des personnels enseignants-chercheurs (RIPEC) par 9 voix Pour(3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN CFDT / 2 SNPTES) 1 Contre (1 SUD Éducation).
Le CA du 9 mars a également validé cette proposition à l’unanimité.

Dispositif de prime individuelle pour les personnels fonctionnaires enseignantes et enseignants du premier et du second degré de l’Université de Lille : avis favorable du CSA

La LPR a oublié les collègues de premier et de second degré qui travaillent dans les établissements du Supérieur. Ainsi alors que la composante statutaire du RIPEC (C1) des enseignants-chercheurs est en revalorisation pluriannuelle (elle passe ainsi de 2800 € bruts annuels en 2022 à 3500 € bruts annuels en 2023), la prime d’Enseignement Supérieur pour les enseignant·e·s titulaires sera portée en 2023 à seulement 2308 €.

Le collectif 384 (pour allusion au service d’enseignement de 384h des enseignant.e·s titulaires du supérieur) revendique une équité de traitement.

Le Ministère qui n’est pas à une hypocrisie près, s’il précise que le RIPEC n’est pas applicable aux PRAG-PRCE, « recommande qu’une reconnaissance indemnitaire équivalente, lorsqu’elle est liée à l’exercice des mêmes fonctions ou des mêmes responsabilités particulières, soit appliquée entre les enseignants-chercheurs et les enseignants ». Bien évidemment sans en allouer les moyens financiers aux universités !

La Direction de l’Université de Lille a donc proposé en CSA du 2 mars que dix primes soient attribuées pour l’année 2023-24 aux enseignant·e·s d’un montant identique à celui de la C3 = 3 500 € bruts annuels.

La CGT a fait remarquer que pour 1859 EC mono-appartenants, il y avait près de 200 primes C3 alloués, donc grosso-modo, une prime pour 10 EC. Au bilan social 2021, il est relevé 409 enseignant·e·s. Admettant que la majeure partie ne réalise pas d’activité scientifique, critère qui cible 50 % des C3 pour les EC, pour assurer une équité, la CGT propose de doubler le nombre de primes C3 qui seraient destinées aux enseignant·e·s pour arriver à l’ordre d’une prime pour 20 enseignant·e·s.

Le Président a accepté de porter au vote la délibération intégrant le passage à 20 primes au lieu de 10.

Le CSA a émis un avis favorable par 9 voix Pour (3 CGT / 2 FSU / 2 SNPTES / 2 SGEN CFDT) et 1 voix Contre (1 SUD Éducation).
Le CA du 9 mars a également validé cette proposition à l’unanimité.

Avis défavorable du CSA sur l’extension de l’ouverture de la BU Santé

Nous avions relayé dans le bulletin de février, la pétition des personnels de la BU Santé contre l’ouverture de celle-ci pendant la fermeture administrative estivale de l’Université.

Au Comité Social d’Administration du 2 mars, le premier Vice-Président, Étienne Peyrat, a rappelé le contexte d’un dossier qu’il a suivi en lien avec la direction du SCD :

  • des études de santé réformées avec des épreuves classantes nationales pour l’internat qui se déroulent début de l’automne,
  • une demande d’expérimentation d’ouverture pendant la période estivale, besoin remonté par les étudiants concernés et les équipes pédagogiques,
  • un accompagnement des personnels volontaires concernés (paiement au triple du SMIC horaire sur la base des taux en vigueur au SCD pour les ouvertures en soirée ou en week-end ; les personnels verrontbienentendu leurs droits à congés diminuer de la quotité horaire réalisée).

Pour le premier Vice-Président, c’est une proposition équilibrée à titre expérimental dont sera mesuré l’impact sur la réussite étudiante. Dans les échanges, il précise que cela sera financé via des crédits fléchés de mise en œuvre de la réforme des études de santé.

La CGT est intervenue pour faire constater que, plus que l’usage d’une BU, c’est l’accès à des salles de travail qui est demandé. Cela pourrait se faire donc autrement et ailleurs. Le conservateur Julien Roche répond que la salle Libellule est trop petite et que les étudiants souhaitent rester sur le Campus Médecine.

Un questionnaire a été diffusé pour dénombrer les éventuels personnels du SCD volontaires. Il a reçu 25 réponses positives. Il faut remarquer qu’aucun personnel de la BU Santé n’a posé de candidature. Sur la question de savoir si les volontaires couvraient bien l’ensemble des compétences nécessaires à l’ouverture de la BU Santé, Julien Roche répond que cela couvrait les activités de renseignement de premier niveau, une charge d’accueil et de service au public, ce qui correspond aux besoins pendant cette période. Par contre, il a précisé qu’il ne connaît pas de travaux démontrant que l’extension de l’accès à une BU améliore les résultats à un examen. C’est la fréquentation qui sera suivie.

La CGT fait remarquer qu’il y a certainement d’autres étudiants que ceux de Médecine qui seraient demandeurs d’un accès à des espaces de travail pendant la fermeture estivale. D’ailleurs,Julien Roche a indiqué que d’autres étudiants que les préparationnaires au concours de l’internat auront accès à la BU Santé. Pour la CGT, il y a donc expérimentation et expérimentation. L’année prochaine, cela sera-t-il le maintien du dispositif BUSanté ou son extension ? Car les besoins des étudiants existent, et dans ce cas, en aura-t-on les moyens ? Si élargissement, il faudra recruter. Les volontaires ne suffiront plus. Il est répondu que si l’expérimentation était concluante, elle ne serait reconduite qu’en Santé. Le Président précise qu’il n’imagine pas que l’expérimentation sur la base du volontariat sera pérenne.

La CGT a expliqué qu’elle votera contre le projet en précisant qu’il ne s’agit pas du refus d’offrir de nouveaux services aux étudiants mais d’un vote contre une extension des non-fermetures sans recrutement à la clé. La CGT rappelle à cette occasion le contexte d’une suppression d’un poste BIATSS vacant sur deux en 2023 et 2024.

Le CSA a émis un avis défavorable à la proposition d’extension de l’ouverture de la BU Santé par 2 voix Pour (2 SNPTES), 4Contre (3 CGT / 1 SUD Éducation) et 4 Abstentions (2 FSU / 2 SGEN CFDT)

Les Chaires de Professeur Junior (CPJ) : le retour !

La Loi de Programmation de la Recherche, LPR a enfanté les CPJ avec son décret d’application du 17 décembre 2021. Pour rappel, chaque année, un arrêté du ministre compétent fixe pour chaque corps, domaine de recherche et établissement public concerné, le nombre de contrats de chaire de professeur junior susceptibles d’être pourvus.

Pour attirer les jeunes talents sur ces CDD :

  • un service d’enseignement réduit : ainsi pour les agents ayant vocation à être titularisés dans un corps de professeurs une référence annuelle de 42 heures de cours magistral ou de 64 heures de travaux pratiques ou dirigés, ou toute combinaison équivalente, soit le tiers d’un service de référence d’un enseignant-chercheur,
  • un package cadeau (bourse de thèse, post-doc, etc) garanti par une convention signée qui doit préciser notamment « la répartition des moyens financiers, humains et matériels, détaillés avec leur programmation sur la durée du contrat, apportés par l’établissement recruteur et le cas échéant par le ou les organismes publics ou privés partenaires » ;
  • et la possibilité d’une titularisation sans concours en Professeur des Universités ou Directeur de Recherche.

Sur le périmètre de l’Université de Lille,pour l’année 2023, ce sont à nouveau 4 postes ouverts sur chacun des 4 hubs de l’I-Site : Santé de précision, Innovation pour une planète en mutation.,Transition numérique au service de l’humain et Cultures, sociétés et pratiques en mutation. Il s’ajoute à ces 4 postes, le poste infructueux de la campagne 2022 sur le « profil » Innovation pour une planète en mutation.

Le Comité Social d’Administration (CSA) du 9 février a rendu un avis défavorable : 5 voix contre (CGT et SGEN), 4 abstentions (FSU et SNPTES) et SUD absent. La CGT a toujours voté contre ces CPJ. En effet, tout enseignant-chercheur doit être recruté avec les mêmes conditions et pouvoir doit bénéficier de ces mêmes conditions favorables en termes de service et de moyens financiers.

Pour le Président, s’il affirme vouloir éviter l’arrivée de mercenaires qui utiliseraient le tremplin CPJ ULille pour sauter ailleurs une fois titularisés, il considère que l’on ne peut pas ne pas demander des CPJ quand l’établissement est sous-doté. C’est un argument qui justifie finalement toutes les demandes et évite tout examen critique de ces dispositifs. Les collègues MCF des sections CNU non éligibles au repyramidage PR apprécieront cette concurrence biaisée. Bonjour les relations au sein des unités qui progressivement disposeront de CPJ, de MCF de base, de PR voie classique et de PR issu du processus accéléré via CPJ ! Pour casser la Fonction publique, cela commence toujours par la multiplication des statuts et leur mise en concurrence. 

Le Conseil d’Administration du 9 février a cependant adopté la publication de ces nouvelles CPJ par 24 voix pour, 12 contre (dont les élus des listes Pour une Alternative à l’EPEX) et 3 abstentions. 

Quant au profil « Innovation pour une planète en mutation ». Le Président a précisé en CSA, que si deux ans de suite, cela restait infructueux, cela l’amènerait à revoir le profil.

Étant donné que la publication du profil en langues anglaise et française a échoué l’année dernière à attirer suffisamment de talents, la CGT ULille, non rancunière,offre à la Présidence une traduction en ch’ti.

Ch’ti qui voudro buquer à ch’porte de nou Ulille pour s’assir à l’cayelle de l’CPJ, devro détouiller à s’mote pou comprindre, arringer, et rabistoquer ches cangemint de nouChti Planet.
- Rabaicher l’ finquée de CO2 et acorager ch’t bel usache de l’carbon.
- Rimplir gramint de chiffes, saquer ed’dins aveuc ch’bastrinque learninge.
Ch’est clair comme du jus d’chique !

I-Site : la fin programmée des Labex

L’université de Lille a récupéré en propre la gestion des 15 millions d’euros annuels des produits de la dotation non consomptible (patrimoine qui est conservé et dont seul les revenus sont utilisés) accordée au label I-Site. Jusqu’ici quatre « Labex » (Cappa, Cempi, Distalz et Egid) se taillaient la part du lion avec un tiers de la subvention annuelle. Ils avaient été prolongés pour 5 ans en 2019 et arrivent à échéance en 2024. Pour 2024, un appel à manifestation d’intérêt « cross disciplinary programs » a été lancé. Pour Lionel Montagne, vice-président en charge de l’I-Site, interrogé par l’AEF (Dépêche n°687287), si « les Labex ont été des objets utiles et intéressants », il s’agit maintenant « de construire avec la communauté universitaire des programmes transdisciplinaires, ou ’cross disciplinary programs’ (CDP), sur des thématiques en cours de réflexion ». Régis Bordet précise que ces programmes « viendront en appui de la stratégie générale de l’Université et devront être en capacité de mobiliser des communautés assez larges, pour dynamiser l’ensemble de l’Université, et pas uniquement des petits groupes. »

La réaction ne s’est pas fait attendre longtemps ! Ainsi Philippe Froguel, Professeur à l’Université de Lille, directeur d’EGID, lors d’une interview réalisée par AEF info (Dépêche n°687673), déclare : « Il a fallu 15 ans pour devenir leaders mondiaux. Il n’est pas question de disparaître en 2025 pour satisfaire quelques esprits jaloux, qui veulent récupérer ce qui a été gagné de haute lutte pour d’autres secteurs que la recherche médicale ». Pour lui, « le drame aujourd’hui, c’est que l’argent des Labex est détourné pour servir d’autres objectifs. »

Nous rappelons ici utilement que parmi les signes d’une alimentation trop riche des Labex, figurent :

  • Une soif intense de subventions,
  • Une envie irrépressible de croquer des financements entre les repas,
  • Une prise de poids progressive et excessive,
  • Et une saute d’humeur inexplicable.

La prévention du diabète de type II repose sur un retour à une alimentation saine et non excessive de financements publiques.

Pour nous, le drame ne réside pas dans la crainte des nantis de perdre des financements mais dans le manque de moyens récurrents pour le plus grand nombre !

Mais visiblement, certains partagent la maxime de Don Salluste dans La folie des Grandeurs (1971) : « Les riches, c’est fait pour être très riches et les pauvres, très pauvres ! »

Commission d’avancement second degré ULille

Retour sur la réunion du 16 février qui procédait au classement au niveau de l’établissement des candidatures de PRCE et PEPS à l’avancement au corps des agrégés par liste d’aptitude.

Cette commission animée par la Vice-Présidente RH, Christel Beaucourt, réunissait outre les directions de la Direction de la gestion des personnels enseignants et enseignants-chercheurs, les directions des composantes et du CLIL concernés par des candidatures ainsi que des représentants es-qualité des organisations syndicales.

Du point de vue statistique, la campagne 2023 a recueilli 52 dossiers de candidatures dont 16 nouvelles candidatures sur 211 promouvables : 48 PRCE dont 25 en Classe Normale, 12 en Hors Classe, 11 en Classe Exceptionnelle et 4 PEPS dont 2 en Classe Normale et 2 en Classe Exceptionnelle. Trente dossiers de candidature ont été déposés. Neuf composantes sont concernées : 7 CLIL, 2 FASEST, 1 FLCS, 2 FSJPS, 6 INSPE, 4 IAE, 17 IUT, 3 Polytech, 10 UFR3S. Il est à noter que toutes les candidatures avaient reçu un avis « Très Favorable » de leur composante ou service sauf 4 avis seulement Favorables, ce dernier type d’avis étant rédhibitoire pour l’accès en haut du classement.

D’emblée, il faut signaler que les dernières promotions sur ULille datent de2018 et de 2020 avec respectivement chacune une promotion ; aucune depuis.

Le contingent national de promotions est établi sur la base d’1/7e des titularisations par concours de l’année précédente, pour chaque discipline d’agrégation. Le contingent 2023 est de 323 promotions possibles au niveau national (Éducation Nationale et ESR compris). Tableau de répartition par discipline en fin de cet article.

L’établissement classe l’ensemble des candidatures mais le Rectorat ne remonte que 11 propositions pour l’ensemble des établissements de l’ESR dont 6 pour ULille. La complexité de l’exercice résulte du fait que le Rectorat demande un classement toutes disciplines confondues aux établissements de l’ESR alors que les listes qui remontent du rectorat au Ministère sont par discipline.

La Vice-Présidente RH a proposé de s’intéresser plus particulièrement à 6 candidatures plus 6 autres en réserve au cas où. L’année dernière, faute de propositions dans une discipline, l’Université de Lille avait repêché une candidature interne.

Pour maximiser les chances de promotions pour les collègues, les critères suivants ont été utilisés :

  • le champ disciplinaire avec une attention sur le nombre de promotions nationales annoncées par discipline,
  • l’effet mémoire pour les candidatures déjà remontées au Ministère l’année précédente,
  • le grade : 9 en Classe Exceptionnelle et 3 en Hors Classe (en effet l’accès par liste d’aptitude de PRCE Classe Normale au corps des agrégés est exceptionnel : à peine 13 % pour des cas particuliers d’accès IPR).
  • tous avaient reçu un avis Très Favorable de la composante.

Le classement a été adopté au consensus à l’unanimité. Les votants sont les représentants des composantes et CLIL ainsi que les représentants des organisations syndicales.

Pour le classement des autres candidatures, il a été réalisé en respectant les avis des composantes et CLIL (Très Favorable d’abord puis Favorable ), puis le grade décroissant, l’ancienneté décroissante dans le grade ou dans l’échelon si égalité.

Des composantes ont demandé et obtenu, même si ces positions ne sont pas éligibles à la promotion, d’opérer des inversions entre leurs candidat·e·s pour respecter le classement interne qu’elles avaient en tête localement. Le doyen d’une composante a voulu faire remonter un de ses candidats sans opérer d’interversion interne, donc au détriment de candidats d’autres composantes. Cela n’a pas été retenu.

La CGT salue les critères défendus pour le haut de classement qui devrait maximiser les chances de promotion malheureusement si faibles. Par contre, les débats en fin de commission démontrent que les directions de composantes ont du mal à abandonner l’usage d’un rang de classement, même inopérant pour l’obtention d’une promotion, à des fins de management RH interne, afin de récompenser à peu de frais le ou la plus méritant·e à leurs yeux. Évitons le miroir aux alouettes ! La CGT rappelle que cet accès par liste d’aptitude au corps de agrégés est difficile et couronne une carrière. C’est bien l’ensemble d’une carrière qui est évalué et l’exercice de responsabilités permettra aux jeunes collègues l’accès à un avancement de grade, avant de rêver à l’accès au corps des agrégés.

Les 323 possibilités de promotions au niveau national,Éducation Nationale et ESR compris, ont été réparties comme suit entre les disciplines :

DisciplineNombre de promotions 2023
Allemand 12
Anglais 29
Arabe 0
Arts appliqués, métiers du design 3
Arts plastiques 5
Biochimie-génie biologique 2
Économie et gestion 16
Éduc. musicale et chant choral 6
Éducation physique et sportive 21
Espagnol 12
Hébreu 0
Histoire-géographie 29
Italien 1
Langues de France, langue d’Oc Occitan 0
Lettres classiques 12
Lettres modernes 32
Mathématiques 57
Philosophie 13
Portugais 0
Sciences économiques et sociales 9
Sciences de la vie et de la Terre 19
Sciences médico-sociales 1
Sciences physiques 20
SII et ingénierie mécanique 4
SII et ingénierie des constructions 3
SII et ingénierie électrique 3
SII et ingénierie informatique 1
Reste à répartir 13
Total 323

1/2 pas de fourmi… Service des Affaires sociales à suivre...

Au Conseil de Gestion du SCAS ce lundi 30 janvier, plusieurs questions relevant de l’aide sociale, des loisirs, de la nouvelle version de la journée des personnels ont été examinées.

Les statuts du SCAS ont été révisés, notamment en ce qui concerne les personnels bénéficiaires. À la demande de la CGT, les contractuels sans condition d’ancienneté pourront désormais bénéficier de ces actions.

Après le mandat du Président J.C.Camart, le Président Bordet, toujours préoccupé d’« excellence sociale », rétablit la journée des personnels... à sa manière. Le SCAS participe à l’organisation de cette journée banalisée. De prime abord, on nous présente une initiative toute ficelée sans débat aucun, que l’on nous demande d’avaliser. Les représentants des personnels du Conseil de Gestion au titre de la CGT trouvent cette proposition pas fofolle et la méthode plutôt cavalière, sinon unilatérale. Encore une fois, on est dans la zone de l’« entre-soi ». Cet « entre-soi » qui impose mais n’assume pas son choix au grand jour. Le point fort de cette méthode est l’anonymat, car il permet, si contestation il y a, de se victimiser par rapport à ces mystérieux décisionnaires tapis dans l’ombre...

Bref, les élus CGT demandent à connaître l’origine de la mystérieuse proposition non débattue et à ce que le Conseil du SCAS formule une proposition en propre. Après tout,c’est là aussi son rôle.

La proposition chiffrée est donc présentée le 30 janvier. Elle est plus onéreuse, mais selon l’avis partagé, elle semble plus conforme aux attentes des personnels. Sous cet aspect, s’ouvre la discussion, vite bornée par la Direction du SCAS avec l’argument-massue du budget. Enfin après trois quarts d’heure d’échanges, sans doute lassés que nos arguments remportent l’adhésion, la Direction du SCAS nous informe que la première proposition est déjà engagée ! Voilà une belle occasion étouffée dans l’œuf, ainsi qu’une belle démonstration de la politique de l’entre-soi !

La CGT a aussi demandé à relever le quotient familial à 15.000€/an. Ce qui ne semble pas soulever d’opposition ! Une prise en charge des vacances solidaires avec un reste à payer pour l’agent de 25 % à 50 % maxi, suivant les revenus, a été proposée avec chiffres à l’appui par la CGT…

Décidément,le choix politique imposé aux affaires sociales démontre qu’il n’est rien d’autre qu’un outil étiquette « social », bien éloigné des choix ou préoccupations des travailleurs en matière d’action sociale ou culturelle.

Coupes claires dans le salaire des ATER ?

Par le collectif Doctorants de la CGT FERC-Sup

Ce mois de janvier 2023, de nombreux·ses camarades ayant un contrat d’Attachés Temporaires d’Enseignement et de Recherche (ATER) à mi-temps ont eu la désagréable surprise de voir leur salaire amputé de plus d’une centaine d’euros. Cette baisse vient du non-versement de l’indemnité différentielle d’alignement sur le SMIC que ces ATER à mi-temps perçoivent normalement… et qui leur évite d’être rémunéré⋅e·s en-dessous du SMIC.

En effet, la rémunération des demi-ATER est fixée par l’Arrêté du 7 mai 1988à l’INM=315 (IB=327), soit 1527,76 € bruts mensuels. Elle est donc inférieure au SMIC (1678,95 € depuis le 1er août 2022, et 1 709,28 € depuis le 1er janvier 2023). L’État n’ayant pas le droit de payer ses agent·e·s sous le SMIC (Décret n°91-769 du 2 août 1991), le traitement est porté au niveau du salaire minimum par cette « indemnité différentielle du SMIC » qui s’élevait jusqu’à fin 2022 à 151,19 €.

Or, la revalorisation du SMIC a entraîné une incertitude sur le montant de l’indemnité qui n’a donc pas été versée en janvier. Elle devrait l’être (avec rattrapage du mois de janvier) en février ou serait remplacée par une hausse du salaire de base en portant l’indice des demi-ATER à l’INM=353 (soit l’indice qui correspond à la rémunération minimale légale, cf.Décret n°85-1148 du 24 octobre 1985, Article 8). Il faudra donc vérifier sur la paie de février que ce différentiel qui s’élève désormais à 181,52 € aura bien été versé deux fois.

Le contrat de demi-ATER est déjà précaire et faiblement rémunéré. Il aurait été simple de verser l’indemnité habituelle, puis la somme manquante en février. Dans ce contexte d’explosion du coût des biens de première nécessité, comment faire lorsque subitement, sans aucun avertissement, le salaire du mois est diminué de 150 €, soit un dixième de son montant ?

Notons en passant que les motifs invoqués pour justifier la non-mensualisation des vacations ou le retard d’application de la revalorisation des contrats doctoraux semblent s’être évaporés comme par miracle dès lors qu’il s’agit de baisser les salaires plutôt que de les augmenter… Or notre salaire n’est pas de l’argent de poche : il est ce qui nous permet de (sur)vivre… quand l’employeur public ne s’amuse pas à jouer au yoyo avec !

Nous réclamons le versement le plus rapide possible des montants dus, et invitons tou⋅te·s les demi-ATER concerné⋅e·s à se rapprocher de leur syndicat local pour faire cesser collectivement ce genre de pratiques.

Contre-réforme des retraites : une question de légitimité

Un des arguments régulièrement utilisés par le Président de la République et par le gouvernement pour justifier le recul de l’âge de la retraite est que cette contre-réforme était présente dans son programme lors de l’élection présidentielle et que puisqu’il a été élu, le gouvernement serait donc légitime pour imposer cette réforme.

Déjà, l’argument selon lequel le choix d’un Président impliquerait le soutien à l’ensemble de son programme et à chaque proposition particulière est pour le moins discutable. En effet, les citoyens votent pour celui qu’ils considèrent comme le meilleur (ou le moins mauvais !) des candidats, pour le programme qui, dans sa globalité, à leur préférence sans pour autant apporter leur soutien à chacun des projets présentés. Ensuite et surtout, s’il est indéniable qu’Emmanuel Macron dispose de la légitimité électorale (il a été élu et ses soutiens ont une majorité – même relative – à l’Assemblée nationale), il n’a obtenu, au second tour de l’élection présidentielle qu’un peu plus de 18 millions de voix sur plus de 48 millions d’inscrits sur les listes électorales (et moins de 10 millions de voix au 1ertour). On est bien loin d’une majorité de Français ! Il ne dispose donc pas d’une majorité de soutien politique.

Alors, quand la totalité des sondages indiquent que chaque tranche d’âge (à l’exception des plus de 65 ans… donc de ceux qui sont déjà, pour la plupart, à la retraite…) est opposée à cette contre-réforme, que la contestation rassemble non seulement la totalité des organisations syndicales, mais aussi des millions de personnes lors de chaque journée de mobilisation, la légitimité ne peut être dans le seul résultat des élections. Face à un Président mal élu, à une majorité parlementaire très relative, la légitimité est dans l’expression des travailleurs, la légitimité est dans les manifestations massives. Il nous faut donc continuer à être présents en nombre dans la rue pour faire reculer ce gouvernement sourd à la révolte du peuple !

Prochaine manifestation
Mercredi 15 mars
14h30 Porte de Paris à Lille

Conseil d’Administration de février

Vous pouvez consulter les ordres du jour.
Les élus « Alternative à l’EPEX » ont proposé au vote du CA du 9 février une motion qui visait à affirmer l’opposition de la communauté universitaire à la réforme des retraites du gouvernement.
Le CA n’a pas adopté cette motion (10 pour, 15 contre, 12 abstentions, 2 NPPV) arguant dans les débats qu’une telle position pourrait diviser les personnels et qu’elle ne concernait que peu l’Université. C’est oublier pourtant que cette réforme aura mécaniquement une incidence sur le glissement vieillesse technicité (variations de masse salariale de l’établissement dues en partie à l’évolution de carrière des agents) que les différents gouvernements ne compensent qu’en partie ou pas du tout. La réforme aurait également des conséquences sur la santé des agents exerçant à l’Université.

Par contre,une de nos demandes, portée par une motion d’étudiants, a été votée. Il s’agit de ne pas procéder au contrôle d’assiduité des étudiants et de reporter les évaluations lors des journées de mobilisation.

Par ailleurs, nous nous réjouissons de la décision du Conseil d’Administration restreint de prendre en charge les cotisations ordinales des professionnels de santé du SUMPPS et du Service Santé au Travail. La CGT avait été saisie de cette question il y a plus d’un an par des infirmières et l’avait portée auprès de la DRH et de la Présidence.

Dissolution de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), à qui profite le crime ?

Le 8 février 2023, à travers une intervention orale du Directeur général de l’IRSN et un communiqué de presse du Ministère de la Transition écologique, nous avons appris que l’avenir de l’IRSN était remis en cause de manière radicale.

Ses différentes activités doivent être réparties entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour ce qui est de l’expertise, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour la recherche et le Délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la Défense (DSND) pour ses missions relatives au nucléaire militaire.

La disparition de cet établissement public qui emploie plus de 1 800 personnes devrait s’opérer par le biais d’une fusion de l’IRSN avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Pour les salariés de l’IRSN, l’Institut doit rester un expert indépendant au service de la sûreté et sécurité nucléaire et de la radioprotection.

Il faut dire que cet institut dont l’indépendance est réputée émettait des avis rendus publics souvent suivis par l’ASN conduisant à des fermetures de réacteurs nucléaires un peu trop nombreuses au goût du lobby pro-nucléaire.

La dissociation des missions d’expertise via l’IRSN et une autorité indépendante, l’ASN, qui assure la mission de contrôle des installations nucléaires civiles et militaires est un élément clé assurant la sûreté nucléaire.

Signez la pétition pour le maintien du système français de sûreté et sécurité nucléaire et de radioprotection, à savoir le système dual entre l’IRSN et les Autorités

Initiative de la CGT, CFDT-CFE-CGC

Pétition :https://www.change.org/p/disparition-de-l-irsn

Pour en savoir plus, vous pouvez écouter ce podcast de France Culture.

Shadok Cabinet Saison 2,épisode 3

Dans l’épisode précédent, nous avions laissé la planète Shadok en proie à une course effrénée vers la décroissance, celle de la masse salariale consommée. Les actifs pompaient à la place des malades mais aussi à la place des morts car plus aucun remplacement, ni recrutement n’avait lieu. Les derniers Shadoks pompeurs étaient devenus riches en primes et en heures supplémentaires mais dépérissaient à vue d’œil ! Le Professeur Shadoko envisageait maintenant d’augmenter la durée annuelle du travail et d’ouvrir les services en période de fermeture qui devenait dès lors une période d’ouverture. Et ce n’est pas le recul de l’âge légal de la retraite décidé en hauts lieux sur la planète Gibi, qui pouvait leur faire espérer une vie après le travail !

La colère grondait et les Shadoks marchaient désormais à côté de leurs pompes ! Il faut dire le Devin Plombier fit la prophétie selon laquelle à partir du 7 mars, la planète Shadok s’arrêterait de pomper ! Comme quand les parents pompent, les enfants trinquent, défendre la solidarité intergénérationnelle nécessitait d’arrêter de pomper ! Comme personne n’avait jamais connu cela, l’on se demandait ce qu’il adviendrait une fois la cessation reconductible de pompage déclenchée. Aucun service minimum de pompage n’avait été prévu. Tous les Shadoks avaient jusque-là cru au dogme managérial selon lequel « il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas ! »

Bon nombre de Shadoks grévistes devaient cependant être suivis par un psy. Ils souffraient en effet d’une crise existentielle.Car oui, suite au principe primordial « Je pompe, donc je suis. », il y eu recrudescence du syndrome du « si je ne pompe plus, qui suis-je ? ». Allongés sur un divan, ils livraient leur libido de pompeurs. Déjà,le Professeur Shadoko envisageait via les nouvelles technologies de la 6G de convertir les rêves de pompage en pompage effectif !