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CGT - Université de Lille
Au 6 avril, on en est à 11 journées nationales interprofessionnelles de mobilisation contre la réforme des retraites. À cela, il faut ajouter les nombreuses actions locales et grèves reconduites entre ces journées nationales. Examen en procédure accélérée à l’Assemblée nationale et au Sénat sous le prétexte de loi de financement rectificative de la sécurité sociale, usage du 49-3 pour éviter un vote en seconde lecture à l’Assemblée Nationale, tous les moyens institutionnels ont été déployés pour imposer une réforme rejetée par 70 % des Français. Mépris vis à vis des organisations syndicales, refus du dialogue, allégations de plus de justice sociale battues en brèche par l’examen de la loi, c’est le passage en force par un Président qui ré-édite le « quoi qu’il en coûte » pour imposer sa vision politique minoritaire aussi bien à la population qu’aux instances élues de la République.
Si la mobilisation donne quelques signes d’usure, l’opposition à cette réforme n’a jamais été aussi forte tout comme l’attribution au gouvernement et particulièrement au Président de la République du blocage actuel. Ainsi, d’après un sondage Elabe pour BFMTV publié le mercredi 29 mars, 73% des Français interrogés estiment que le gouvernement doit retirer sa réforme pour mettre fin aux blocages et grèves et même les électeurs d’Emmanuel Macron au second tour se prononcent à 56% pour le retrait.
Élisabeth Borne a invité les responsables syndicaux à venir discuter le 5 avril, veille de la 11ième journée nationale de mobilisation. L’intersyndicale est sortie après seulement une heure, faisant le constat de la surdité de la Première Ministre qui n’avait évidemment rien à accorder sur la réforme des retraites. ’On voit qu’on a un désaccord sur l’âge’, a reconnu Élisabeth Borne après la réunion avec l’intersyndicale. Il n’était pas nécessaire d’attendre cette réunion pour une telle conclusion. Depuis janvier, l’ensemble des organisations syndicales rejette cette mesure d’âge.
On nous annonce que ce 14 avril, le Conseil Constitutionnel saisi rendra son verdict sur la constitutionnalité du texte et les éventuelles censures qui lui seraient apposées avant la promulgation de la loi. Il rendra également son avis sur la proposition de loi « RIP » (Référendum d’Initiative Partagée) tendant à maintenir l’âge légal à 62 ans et qui a été transmise le 20 mars au Conseil.
Sur l’Université, la Direction a multiplié les fermetures administratives dès tout blocage. La protection des biens et des personnes n’est pas sans invisibiliser le mouvement. Si suite à l’adoption d’une motion au Conseil d’Administration du 9 février, les enseignants ont été incités à ne pas procéder au contrôle d’assiduité des étudiants et à reporter les évaluations hors des journées de mobilisation, après maintenant près de 3 mois de mobilisation contre la réforme des retraites, il est indispensable d’adapter les modalités de contrôle des connaissances du semestre pair. En effet, les fermetures administratives sur certains sites ont conduit à la suppression d’enseignements comme d’évaluations et pas seulement lors des journées nationales. Si la caisse de grève alimentée grâce à la solidarité universitaire permet de compenser forfaitairement une partie du prélèvement sur salaire pour grève des personnels qui en font la demande, la CGT a demandé dès le 13 mars au Président de l’Université que le gain réalisé par l’établissement suite aux prélèvements sur salaire soit reversé à l’aide sociale à destination des personnels. Lors de la réunion du Comité Social d’Administration du 7 avril, le Président a annoncé qu’il répondrait favorablement à cette proposition de la CGT.
La violence appelle la violence ? Ou n’est-ce pas en focalisant les échanges sur les quelques débordements que l’on met en scène cette violence pour mieux discréditer un mouvement qui bénéficie du soutien de la population ? Les directives données en amont aux forces de l’ordre comme leur mobilisation parfois disproportionnée et les arrestations abusives sont des outils pour éteindre une contestation sociale, populaire que le gouvernement ne veut ni entendre, ni laisser se faire entendre !
Il est important de connaître ses droits pour résister et déjouer toute stratégie d’intimidation et de pression. Pour cela, voici le guide du manifestant réalisé par la CGT Educ’action.
Le compte financier 2022 avait été présenté en Conseil d’Administration du 9 mars avec un déficit de près de 17 millions d’euros. Le dialogue de gestion adopté fin 2022 quant à lui programmait le non remplacement d’un poste de personnel Bibliothèques, Ingénieurs, Administratifs, Techniques,Sociaux et Santé (BIATSS) sur deux vacants pour les années 2023 et 2024.
Pas d’embellie à attendre en cette année 2023 ! Le budget primitif adopté pour 2023 supposerait un prélèvement sur fonds de roulement de près de 27 millions d’euros, or il ne reste que 17,5 millions d’euros dans le fonds de roulement disponible.
Le 16 mars dernier, un courrier a été adressé à l’ensemble des directions de composantes et de services. Il s’agit de tracer une trajectoire budgétaire pour le premier Budget Rectificatif 2023 de juin prochain (BR1 pour les intimes) visant à des économies importantes :
Ajoutons à ces annonces de mesures d’économie, la refonte du référentiel des équivalences horaires liées aux activités et responsabilités administratives, scientifiques et pédagogiques des enseignants et enseignants-chercheurs. Un groupe de travail planche actuellement sur le sujet. Le projet vise à plafonner le volume total d’heures de référentiel cumulables pour une personne (384 h) et d’imposer a minima l’exercice d’activités d’enseignement en présentiel à hauteur de 96 h. La conversion d’heures de référentiel dans le service statutaire coûte en effet plus cher. L’heure complémentaire est rémunérée à 41,41 euros brut. Une heure statutaire est à calculer en divisant le salaire annuel par le volume du service statutaire annuel (à diviser de moitié pour les enseignants-chercheurs qui ont normalement une moitié de service à effectuer en recherche) : l’heure statutaire varie alors de 125 euros bruts pour un Maître de Conférences (MCF) débutant à 200 euros bruts pour un Professeur des Universités (PR) Classe Exceptionnelle 2.
Par ailleurs, les enveloppes allouées à chacune des composantes pour le référentiel horaire par l’établissement seront revues à la baisse. Aucun chiffre n’a été encore annoncé dans le groupe de travail, la discussion se fait au sein du Comité de Direction (CODIR). Par ailleurs, jusqu’ici ces enveloppes pouvaient par ailleurs être abondées jusqu’à hauteur de 50 % par les ressources propres des composantes. Le projet actuellement en discussion pourrait restreindre à la fois le plafond d’abondement (à hauteur de 25 % par exemple pour les responsabilités de direction de composante) et le type de référentiel (le référentiel de responsabilités des formations LMD pourrait ne pas être éligible à un abondement sur ressources propres).
Prochaine réunion du groupe de travail première quinzaine d’avril, à suivre...
La F3SCT a succédé au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Désormais, la moitié de ses membres au moins sont membres du Comité Social d’Administration (CSA). En effet, les membres titulaires de la F3SCT sont obligatoirement membres du CSA. À noter que le CSA peut se substituer à la Formation spécialisée, sauf sur les questions du temps de travail.
Le passage CHSCT en F3SCT attribue un rôle accru du secrétaire qui donne son avis avant la mise au vote « des projets de texte, autres que ceux mentionnés à l’article 48, relatifs à la protection de la santé physique et mentale, à l’hygiène, à la sécurité des agents dans leur travail, à l’organisation du travail, au télétravail, aux enjeux liés à la déconnexion et aux dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, à l’amélioration des conditions de travail et aux prescriptions légales y afférentes ». D’où l’importance de bien choisir le secrétaire !Le secrétariat devient encore plus un « poste » clé, qui va conditionner le fonctionnement offensif de l’instance.
Lors de la séance du 9 mars, ont été désignés à l’unanimité Dominique Scheers (CGT) et Sylvestre Fabre (SUD-Éducation) aux fonctions respectives de secrétaire et secrétaire adjoint.
Le constat d’un délai trop important entre visite de service et mise en œuvre des préconisations est partagé entre la Présidence et les membres de la F3SCT. À titre d’exemple, parmi les 8 visites en cours, programmées suite à une saisine du CHSCT datant de 2017 à 2021, qui se sont déroulées entre 2020 et 2022, une seule a atteint l’objectif d’un plan d’action qui reste à présenter devant les personnels du service. S’il existe un cahier des charges, il y a clairement un problème de mise en œuvre et de délai. Sachant que les visites les plus lourdes et longues sont déclenchées suite à des Risques PsychoSociaux (RPS), attendre de tels délais n’est pas compatible avec la prévention, à peine avec le curatif. Un groupe de travail est créé pour aboutir à une proposition de révision de la procédure d’ici mai 2023. Chacune des organisations syndicales de la F3SCT y a désigné un représentant. L’objectif affiché par le Président est que l’ensemble, de la visite à la définition du plan d’action, soit accompli en six mois pour les visites à caractère RPS.
Faisant le constat que très rares sont les entrées dans les registres SST concernant ces services malgré les situations avérées liées aux RPS, la CGT regrette que ces registres ne permettent pas d’agir plus en amont. Il y a clairement une sous-estimation des incidents liés aux relations interpersonnelles dégradées et aux RPS. On peut voir là une auto-censure des personnels qui n’osent pas livrer ces situations à la connaissance de la direction du service (parfois elle-même impliquée) ou à celle des autres agents du service quand le registre est accessible à tous. Trop souvent, ce sont les victimes qui sont déplacées ou sont parties désespérant de voir la mise en œuvre d’un plan d’action. On attend de voir les résultats de la mise en place d’une « École des cadres » qui devrait mieux former les directeurs et directrices de service au management. Maintenant, la formation ne suffira pas forcément si le chef ou la cheffe de service ne met pas en œuvre les bonnes pratiques dispensées. Le management toxique avéré doit conduire à la destitution des contrevenants.
Le Président était heureux d’annoncer le recrutement au 1er juin d’un médecin du travail, le Docteur Foucart, qui sera le chef du service de santé au travail. L’annonce pour recruter deux autres médecins est lancée. Mi-mars se déroulaient également des auditions pour recruter un psychologue à temps plein. Ensuite, sera lancé le recrutement d’une infirmière suite à un départ en retraite.
Si l’ensemble des organisations syndicales se réjouit de ces perspectives, il faudra à l’avenir éviter de se retrouver dans la situation actuelle où, pour plus de 7000 personnels, il n’y a plus que 3 infirmières et une aide ponctuelle d’un médecin du travail du CHU.
La COVID existe encore mais plus les dispositions relatives à la pandémie depuis le 1er mars 2023. Désormais, la COVID est traitée comme une maladie ordinaire : plus d’isolement, plus de prise en charge de la journée de carence, plus de distinction entre vaccinés et non vaccinés, plus d’obligation de tests pour les cas contacts, plus d’Autorisation Spéciale d’Absence (ASA) pour les personnes vulnérables. Il n’y aura plus de publication du baromètre sur le nombre de cas sur l’Université.
Une réunion d’harmonisation animée par la Vice-Présidente en charge des RH a récemment eu lieu. Pour un bref rappel historique sur l’établissement, il y a eu en :
Pour 2023, ce sont 28 promouvables.
Le barème prend en compte l’ancienneté dans le grade (10points par année à partir de la quatrième année qui est la première permettant d’être éligible) et l’avis émis par le Rectorat. Le chef d’établissement propose un avis. Quatre avis sont possibles qui rapportent des points quand ils sont suivis par le rectorat :
À l’issue de la réunion ont été émis :
La CGT a relevé que deux avis « satisfaisant » d’une composante ne semblaient pas raccord à la lecture de l’avis littéral de la composante, pour des collègues ayant par ailleurs une ancienneté importante et un âge certain (59 et 60 ans). Comme aucun avis « insatisfaisant » n’est émis, faire simplement et convenablement son travail peut ne rapporter qu’un « satisfaisant ». Pour aller au-dessus, il semble devoir démontrer l’exercice de responsabilités visibles exercées même à 60 ans !
Pour autant, c’est sans doute la dernière année de cette campagne d’avancement à l’échelon spécial. Le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse a ouvert des réunions « d’échanges techniques » avec les syndicats (mi-janvier à mi-mars) en vue d’une revalorisation des rémunérations des personnels enseignants à effet en septembre 2023. Parmi les mesures envisagées, figure l’intégration de l’échelon spécial à la grille de la classe exceptionnelle avec avancement automatique. Ainsi, c’est sans doute la dernière année que les collègues seront soumis aux avis de leur composante, de leur établissement, du Rectorat pour cet avancement qui se fera désormais sur la base de l’ancienneté.
Le Rectorat ne demande que la communication des avis littéraux et aura connaissance du classement réalisé. L’Université demande en plus de l’avis littéral à la direction de la composante ou du service auquel est affecté le collègue, un avis global décliné en : Excellent, Très satisfaisant, Satisfaisant ou Insatisfaisant. Cet avis global interne est vu par le collègue candidat mais n’est pas communiqué au Recteur.
L’avis qui sera donné par le Recteur est décliné en points qui s’ajoutent aux points du barème en fonction de la durée d’exercice dans la plage d’éligibilité à la promotion. Un avis « insatisfaisant » du Recteur amène les deux compteurs (avis et barème) à zéro.
Si l’avis global émis en interne à l’Université n’est pas communiqué au Rectorat, il sert à classer les promouvables. Ces avis globaux ne sont pas toujours cohérents avec les avis littéraux. Les avis littéraux sont parfois lissés afin d’être bien perçus par les promouvables. Ils ne sont pas non plus le résultat d’une grille d’évaluation commune entre composantes. En réalité, les composantes utilisent ces avis pour le classement en interne de leurs promouvables. D’ailleurs, les représentants des composantes présents aux réunions des commissions d’harmonisation sont souvent attentifs à ce que le classement final de l’établissement ne bouleverse pas le classement interne de leurs candidats à des fins de communication interne. Pour ce faire, des permutations entre candidatures internes de ces composantes ont été réalisées à la demande de certaines composantes.
La commission a remarqué pour certains collègues, des avis globaux dégradés par rapport à ceux portés l’année précédente. La CGT s’est limitée à demander des explications orales pour chacune de ces dégradations. La lecture en effet des avis littéraux permet rarement de comprendre ces dégradations. C’est en posant la question en direct en commission, à condition que la composante en question soit représentée, que les éléments pris en compte pour la dégradation de l’avis en composante sont connus par la commission d’harmonisation. Il n’est pas certain que les candidats aient tous eu connaissance de ces éléments qui ont conduit au changement de l’avis de la composante sauf s’ils ont posé la question à la composante. Quand les éléments expliquant la dégradation de l’avis global, en l’absence d’un représentant de la composante en question, n’étaient pas cohérents avec l’avis littéral, l’avis de l’année précédente a été utilisé pour le classement.
Historique des promotions 2022 :
Nombre de promouvables 2023 :
En grande partie, le classement de 2022 a été conservé pour le haut du classement 2023 sauf déclassement exceptionnel justifié par la composante et suivi par la commission. En effet, pour être efficace, on ne peut pas s’abstraire du barème à l’ancienneté. Les promouvables au titre du vivier 2 étant forcément dans le vivier 1, ont été classés selon le même ordre qu’au titre du vivier 1.
Le Président a présenté le nouveau Vice-Président en charge des Ressources Humaines, Bertrand Decaudin, jusque-là en charge des partenariats territoriaux. Ces derniers sont repris par Ghislain Cornillon actuellement en charge de la communication.
La CGT a redemandé ce qu’il en serait de la prime de remplacement qui avait essuyé un avis défavorable au CSA par 1 abstention et 9 contre (Voir notre bulletin d’information n°50).Le Président a répondu qu’elle ne serait pas mise en œuvre.
Conférence sociale
Lors du CSA du 9 février, le Président avait annoncé l’organisation d’une conférence sociale en fin d’année 2023 qui réunirait les CSA de l’EPE et des établissements-composantes. Sur ce périmètre, la CGT a interpellé le Président puisque actuellement dans les statuts de l’EPE, les établissements-composantes conservent leur autonomie en matière RH. Le Président a répondu que la conférence sociale réunissant les CSA de l’EPE est statutaire, qu’il aurait préféré qu’il n’y ait qu’un seul CSA et il imagine que même si les établissements-composantes sont indépendants en matière RH, les signes envoyés par l’établissement auront des conséquences sur les débats dans leurs CSA. En amont, des groupes de travail réuniront des représentants des personnels et des directions de composante plancheront sur « un document partagé » de projection triennale des grands chantiers en matière RH. Il fait le tour des questions à mettre à l’ordre du jour de ces groupes de travail. Pour lui, il pense notamment à l’action sociale, la CDIsation, le régime indemnitaire, la santé au travail et le temps de travail.
La CGT remonte que des actions doivent être menées pour les Agents Non Titulaires (ANT) : CDIsation plus rapide et révision de la grille indiciaire. Elle demande aussi que le travail réalisé en groupe de travail de la CCPANT (Commission Consultative Paritaire des Agents Non Titulaires) soit valorisé et que cette instance ne reste pas cantonnée à l’examen des licenciements.
Le SGEN-CFDT rejoint la CGT sur l’avancement des ANT, et au-delà de la CDIsation, ils sont aussi pour revoir la titularisation sur concours.Ils rajoutent la révision des procédures d’alerte RPS et leur publicité, en référence à un message de SUD-éducation (« Lettre ouverte du Front féministe à l’intention des enseignant·e·s »).
La FSU rejoint également les propositions de la CGT et souhaite aussi l’amélioration du fonctionnement de la commission d’avancement. Elle demande s’il existe un modèle de structuration de composante avec organigramme et cartographie.Par ailleurs, la CCPANT doit aussi pouvoir statuer sur saisine en cas de non-renouvellement de contrat et non simplement en cas de licenciement, la frontière n’étant pas toujours claire entre licenciement et non-renouvellement.
Le SNPTES quant à elle, s’interroge sur la possibilité de réaliser sur son temps de travail, des activités sportives comme cela se pratiquait notamment sur ex-Lille 2, sur les circuits d’examen des candidatures pour liste d’aptitude et avancement de grade ainsi que sur la prise en charge partielle des mutuelles. La DRH, à la dernière proposition, signale que c’est du ressort du Ministère et qu’il y aura une prise en charge à hauteur de 50 % à partir de janvier 2024.
LDG repyramidage
Les ajouts sont essentiellement issus du décret actualisé. A été abordée l’inversion des étapes de l’examen par le CNU qui intervient maintenant avant l’examen local. Cela donne plus de poids au comité de promotion puisqu’avant le Président décidait à chacune des étapes, ce qui avait donné la séance la plus longue du CODIR l’année dernière. Chaque membre pouvant mobiliser son Conseil de composante, les décisions étaient à 90 % un consensus, il n’avait eu à décider seulement pour 2 ou 3 situations. Il a reçu les candidats et candidates non choisi·e·s pour en expliquer les raisons. Pour rappel, les candidats peuvent demander communication des rapports.
La CGT a pointé deux points spécifiques à Ulille :
Sur celles-ci, le CSA a émis un avis favorable par 6 voix Pour et 3Contre (celles de la CGT). Quand le Président a voulu lancer le vote demandé par la CGT, nous avons précisé que cela ne servait plus à rien désormais et que cela n’avait de sens qu’en amont de l’avis recueilli sur les LDG.
Sur la question des statuts des structures d’accueil des corps, le CSA a émis un avis favorable à l’unanimité.
Élections CNESER
Un vote électronique par le biais de la plateforme Neovote sera organisé entre le lundi 12 juin (8 heures) et le jeudi 15 juin 2023 (17 heures). Concernant cette organisation, le CSA a émis un avis favorable à l’unanimité.
Pour rappel, voici les missions du CNESER :https://www.fercsup-cgt.net/site/newsletters/article/tam-tam-no-678-du-xx-mars-2023-cneser-elections-juin-2023
Au moment des questions diverses, la CGT a alerté sur le fait que le télétravail « de manière exceptionnelle » décrit dans l’Intranet Ulille n’était pas dans les clous réglementaires. Il n’a jamais fait l’objet d’un débat en Comité technique. Il mélange les genres et constitue une procédure fourre-tout à l’usage de l’administration. Pour illustrer les dérives, la CGT a cité un mail de l’IUT qui enjoignait les agents de passer en télétravail ou de prendre un jour de congé suite à la fermeture administrative des locaux lors du mouvement contre la réforme des retraites ; ou encore, au sein de la DAPI, dans l’attente de la réalisation de travaux et de l’emménagement sur Pont-de-bois. La CGT réclame la mise à plat de ce dispositif.
Le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique et la magistrature parle d’une autorisation temporaire de télétravail demandée pouvant être accordée en raison d’une situation exceptionnelle perturbant l’accès au service ou le travail sur site. Mais dans ce cas, il s’agit d’une demande de l’agent et des conditions qui perturbent son accès au service. Si l’accès à un service est empêché pour un ensemble d’agents, cela ne peut reposer que sur le dispositif de télétravail pour « circonstances exceptionnelles », régime spécifique qui doit s’accompagner d’un dialogue social soutenu. Ces modalités exceptionnelles doivent également être intégrées aux plans de continuité d’activité, là aussi dans le cadre du dialogue social de proximité. À noter que les dispositions en matière d’indemnisation s’appliquent en cas de recours au télétravail imposé en période de crise.
L’arrêté du 28 février 2023 (*) fixe, pour l’année 2023, la liste des 224 contrats de chaires de professeurs juniors (CPJ) susceptibles d’être pourvues. Il est rappelé que l’Agence nationale de la recherche subventionne chaque projet de recherche et d’enseignement associé à une chaire de professeur junior à hauteur de 200 000 euros. À cela, il faut ajouter les subsides des tutelles.
Cet arrêté liste aussi les CPJ ouvertes en 2021 et en 2022 non pourvues, respectivement 16 % et 23 %, qui sont republiées en 2023 dont une concerne l’Université de Lille sur le contingent 2021 (Planète en mutation). Certes, les campagnes au titre de 2021 et 2022 se sont déroulées en 2022 suite à la publication tardive des textes réglementaires.
La note de la Direction Générale des Ressources Humaines du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (**) précise que le nombre maximum d’emplois d’enseignants-chercheurs à pourvoir jusqu’au 31 décembre 2021 a été fixé par le Ministère à 1935 : 1189 emplois de maîtres de conférences (MCF) et 746 emplois de professeurs des universités (PR). Ainsi le nombre de CPJ n’est pas si insignifiant que cela au regard du niveau de recrutement des enseignants-chercheurs. La note précise également que près de 9 postes sur 10 sont pourvus, évidemment plus que pour les fameuses CPJ. On y voit que le nombre actuel de postes d’enseignants-chercheurs ouverts au concours atteint péniblement à peine plus que la moitié des ouvertures en 2021. Rappelons qu’entre 2010 et 2020, les effectifs de l’Enseignement supérieur ont progressé de près de 500000, une hausse supérieure à 20 %, selon le Ministère de l’Éducation nationale. Et pendant ce temps, le nombre d’heures complémentaires et le recours à des agents vacataires augmentent (https://cgt.fercsup.net/syndicats/nord-pas-de-calais-picardie/universite-lille/article/journal-de-la-cgt-universite-de-lille-no48#anc4).
Non les CPJ ne sont pas une réponse adéquate aux défis de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en France ! Ils ne sont que les marqueurs idéologiques du modèle anglo-saxon de l’Enseignement supérieur que certains tentent de plaquer au modèle français d’un service public de l’Enseignement supérieur afin de le dénaturer par le développement de la compétition, de la sélection et de la mise en concurrence et ainsi faire le terreau du développement d’établissements privés à but lucratif.
*https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047294512
** téléchargeable sur https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/personnels-enseignants-du-superieur-bilans-et-statistiques-46587
Les organisations étudiantes interviennent régulièrement depuis plusieurs années et sous différentes formes pour alerter notre Ministère sur la nécessité de former les étudiants aux questions environnementales. Le Ministère semble avoir entendu les étudiants, puisqu’il a confié à Jean Jouzel la mission de transmettre un rapport sur le sujet, chose faite en février dernier (le rapport « Sensibiliser et former aux enjeux écologiques et du développement durable dans l’enseignement supérieur » est disponible sur le site du ministère : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/remise-du-rapport-sensibiliser-et-former-aux-enjeux-de-la-transition-ecologique-et-du-developpement-83903). L’enjeu est de taille et on pourrait se réjouir que le gouvernement reconnaisse la nécessité de former notre jeunesse aux questions environnementales… Las, notre Ministère développe une compétence certaine à transformer les bonnes idées en affichages stériles. En effet, le 1er projet prévoit pour la rentrée 2023 une certification obligatoire identique pour tous les étudiants sans moyen supplémentaire. Encore une fois, l’annonce prévaut sur le sérieux de la mise en place : contrairement à ce que pense le Ministère, dans le monde réel de l’Enseignement supérieur, les maquettes d’enseignements pour la rentrée prochaine sont quasiment finalisées et la mise en place d’une nouvelle certification ne peut se faire sérieusement pour la rentrée de septembre. De manière plus fondamentale, l’idée du passage obligatoire d’une certification qui ne serait pas contraignante pour l’obtention du diplôme risque de ne pas être prise très au sérieux par les étudiants. D’autant plus, que cette certification serait identique quel que soit le domaine de formation des étudiants, ce qui ne prend pas en compte que les étudiants en Géographie ou Sciences de la vie sont déjà formés à ces problématiques ou que les étudiants en Droit ou en STAPS peuvent être intéressés par des approches différentes des questions environnementales. Nous revendiquons à l’inverse d’un affichage stérile, une véritable initiation intégrée aux maquettes de formation, avec des enseignements s’appuyant sur les recherches en cours et adaptés à chaque cursus, ce qui implique, à la fois du temps pour mettre en place ce projet et des moyens pour les personnels enseignants, enseignants-chercheurs et BIATSS qui auraient à le mettre en place.
La CGT Université de Lille soutient la SCOP’TI, la Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions, créée en 2014. Elle regroupe une soixantaine de travailleurs, ex- Fralib, qui ont lutté pendant plusieurs années contre Unilever - Lipton qui voulait délocaliser la production en Pologne. 1336, c’est le nombre de jours de grève et de mobilisation de ces travailleurs. Depuis la reprise par les travailleurs eux-mêmes, la SCOP’TI a choisi une production basée exclusivement sur des produits naturels, sans arômes de synthèse, contrairement à 90% des infusions issues des multinationales. Voici le tarif des thés et tisanes en général disponibles à notre permanence du Campus Cité Scientifique au bâtiment P7 , tous les jours de 12h30 à14h.
Héritiers des tristement célèbres pelotons de voltigeurs motorisés, les Brigades de Répression des Actions Violentes Motorisées (BRAV-M) créées en 2019 par le Préfet de police de Paris dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes.
Nous, nous ne sommes pas contre les « braves gens* ». Par contre, les exactions des BRAV-M pendant le mouvement social contre la réforme des retraites méritent une condamnation sans appel et leur dissolution.
Une Pétition pour la dissolution de la BRAV-M sur le site de l’Assemblée Nationale a été ouverte le 23 marsdernier (https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319), pétition dont la recevabilité a été examinée par la commission des lois de l’Assemblée nationale le 5 avril : elle a décidé que ce texte, qui a pourtant recueilli 263887 signatures sur le site de l’Assemblée nationale en seulement 13 jours, ne ferait pas l’objet d’un débat par nos députés.
Cette décision de non-recevabilité prive cette pétition d’atteindre d’ici la mi-juin (date auparavant butoir mais depuis modifiée sur le site de l’AN) le seuil des 500000 signatures issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer qui aurait pu permettre que la Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale puisse à son tour décider d’organiser un débat en séance publique comme cela doit être pour les pétitions ayant recueilli ce même nombre de signatures.
* Littré : Qui affronte courageusement le danger. Familièrement :bon, honnête.C’est un brave homme. C’est une famille de braves gens.
Et voilà maintenant qu’un Ministre de l’Intérieur menace la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de lui couper les subventions, en raison du déploiement d’observateurs notamment à Sainte-Soline !
Nous vous proposons de signer les pétitions à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme
Nous avions laissé les Shadoks en grève de pompage reconductible.
Les Gibis jamais à court d’idées pour empoisonner la vie des Shadoks, venaient d’imposer le report de l’âge légal de fin de pompage à 64 ans. Ils avaient sorti, à cette fin, le 49-3 de leur chapeau melon !
Pour le Professeur Shadoko, coûte que coûte, il fallait pomper. Il fallait en effet pomper pour écoper le déficit de l’année précédente. Dès lors, les revendications de pouvoir prendre sa retraite de son vivant devaient passer au second plan. La pénurie en cosmogol imposait de nouvelles mesures impopulaires. Le projet était maintenant de réduire l’offre de pompage, d’éliminer les formations de pompage à faible effectif, de chasser des Shadoks contractuels à coup de pompe, de faire baisser le prix des heures supplémentaires à la pompe, de diminuer le référentiel pour les missions de pompage pédagogique, administratif et de recherche.
Soumis à des blocages des pompes par les Shadoks mobilisés contre la réforme des retraites, le Professeur Shadoko incitait les Shadoks non-grévistes à pomper en télétravail. Il fallait allouer une pompe à domicile et encourager la colocation comme il faut être deux pour pomper. Encourager le pompage à domicile n’était-ce pas briser la grève de pompage ? Fallait-il encore pomper en laissant les autres défendre leur droit à la retraite ? Les Shadoks se posaient des questions…
Habituellement, les Shadoks ne pensaient pas. Ils n’en avaient pas le temps car ils pompaient le matin, ils pompaient l’après-midi, ils pompaient le soir, et quand ils ne pompaient pas… ils rêvaient qu’ils pompaient. Mais quand ils arrêtaient de pomper, ils se mettaient à penser… Et quand ils dormaient alors, ils rêvaient qu’ils pensaient...
Ainsi, même le Shadok marin, quittant les brumes de l’ivresse, rêvait à nouveau de prendre le large et d’atteindre une nouvelle planète pour y fonder un monde meilleur reposant sur un pompage émancipateur et équitable !
À suivre…
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