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Assurance chômage : non à la plus violente réforme de tous les temps
24 mai, par baille — Travail / emploi, uneAprès de multiples atermoiements et changements de programme, la ministre du travail a enfin rencontré la Cgt pour présenter sa nouvelle réforme de l'assurance chômage. Dans un contexte de multiplication des plans de licenciement que la Cgt a révélé, le gouvernement s'apprête à mettre en œuvre la plus violente de ces cinq réformes d'assurance chômage.
Revendiquant le « modèle allemand », il prévoit 3,6 milliards d'économies soit près de 10 % des dépenses, trois fois plus que les précédentes réformes.
Les plus violemment touché·es seraient les travailleuses et travailleurs précaires, dont le seuil d'affiliation passerait de six mois de travail sur 24 à huit mois sur 20. 2,8 milliards d'euros vont être économisés sur le dos de 185.000 personnes par an, écartées du droit à allocation.
En clair, un total de contrats à six mois, ne suffirait plus pour ouvrir le droit pour six mois d'allocations. Cette mesure est particulièrement dure pour les jeunes de moins de 25 ans, surreprésenté.es parmi les précaires. Le gouvernement poursuit son objectif de précariser la jeunesse.
Autres perdant·es : les seniors entre 53 et 57 ans. Le palier qui permet une indemnisation légèrement plus longue à 53 ans serait supprimé et celui à 55 ans, reporté à 57. Combinée avec le précédent décret de février 2023, cette mesure conduit à diviser par deux l'indemnisation maximale à 56 ans par exemple, passant de 36 mois à 18 mois.
Officiellement justifiée par la transposition du recul de deux ans de l'âge de départ en retraite, ce recul est immédiat et anticipe de 8 ans la double peine combinant recul sur la retraite (64 ans d'ici 2032) et baisse drastique des droits entre 53 et 57 ans.
En cas de baisse du taux de chômage officiel à 6,5%, la durée maximale des droits, déjà réduite au 1er février 2023 de 25 %, serait cette fois réduite de 40 %.
Le gouvernement n'a cessé de mentir en justifiant la précédente baisse par la baisse du taux de chômage : le taux de chômage remonte en ce moment, mais il ne prévoit à nouveau que des coupes !
D'autres mesures de durcissement ont été écartées, pour des raisons de risques juridiques, de l'aveu même de la ministre. Ainsi sera conservé le maintien de droit à l'assurance chômage à 62 ans, quand on ne dispose pas de droits à retraite à taux plein. L'allocation maintenue serait toutefois plafonnée à 2200 €/ mois , ce qui pénalisera toutes celles et ceux qui ont un peu d'ancienneté, ouvrier·es et employé·es, avec de l'ancienneté, ingénieurs, cadres et technicien·nes , soit tous celles et ceux qui sont 25% au dessus du SMIC en fin de carrière et ayant perdu un emploi avant le départ en retraite.
Le gouvernement n'a pas voulu fournir d'études d'impact expliquant combien de perdant·es et quels profils sont touchés. La transparence due à des millions de personnes n'est pas une priorité du gouvernement, manque de transparence qui n'a égal que son amateurisme et sa méconnaissance du sujet. Le rendez-vous qui n'a de concertation que le nom, puisque tout est décidé d'avance, a cependant permis d'obtenir des précisions sur le calendrier : le décret pris avant le 30 juin, sera d'application au 1er décembre 2024, pour des raisons opérationnelles à France Travail.
Ce vendredi 24 mai, la Cgt et ses organisations ont appelé à des actions pour contrer cette réforme.
La Cgt utilisera tous les moyens juridiques et militants, pour démontrer l'absurdité et la violence de cette réforme et empêcher sa mise en œuvre avant le 1er décembre 2024, particulièrement dangereuse pour les travailleuses et travailleurs fragilisé·es par le chômage de masse, en premier lieu les jeunes et les seniors.
Montreuil, le 24 mai 2024
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HOLD-UP sur la protection sociale complémentaire au ministère de la Transition écologique
23 mai, par baille — Protection sociale complémentaire, uneM. Béchu serait-il prêt à « donner » la santé des agents du ministère de la transition écologique aux fonds de pension nord-américains ?
La DRH du ministère a annoncé aux établissements publics, le résultat de la consultation et le nom du prestataire retenu pour la protection sociale complémentaire volet « santé » (ex-Mutuelles).
Il s'agirait d'une « start-up » du secteur « assurances-santé » tout numérique, « Alan » aux financements étrangers qui deviendrait l'organisme de complémentaire santé obligatoire pour l'ensemble des personnels actifs et retraités du ministère et de ses établissements publics affiliés, ainsi que ses personnels retraités qui en feraient le choix. La DRH annonce une mise en œuvre au 1er janvier 2025.
Nos organisations n'ont pas eu d'information sur la notification du marché. Toutefois, la presse s'est fait écho de ces choix en indiquant que l'organisme retenu pourrait coûter plus cher que d'autres offres et que des recours pourraient être lancés.
Nous contestons les décisions des collaborateurs du ministre Christophe Béchu qui conduisent la santé des personnels droit dans le mur. En confiant la santé des agents publics à des organismes financiers non solidaires, le ministère et derrière lui le gouvernement, fragilise la protection sociale complémentaire en santé des français.
Les mutuelles de santé sont gérées par leurs adhérents qui veillent à l'équilibre entre la satisfaction des besoins de leurs adhérents et le coût que cette satisfaction peut entraîner. Les mutuelles n'ont pas vocation à faire des bénéfices pour verser des dividendes à des actionnaires.
Lire la suite dans le communiqué de l'intersyndicale du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoire
Rappel :
– PSC : lettre ouverte aux ministres de la Fonction publique et de la Transition écologique
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Pour que justice soit rendue à Céline Verzeletti, mobilisons-nous le 1er juillet prochain devant le tribunal d’Aix-en-Provence
22 mai, par baille — Syndicalisme et libertés syndicales, uneLes faits sont les faits !
La Cour nationale du droit d'asile (CNDA) a prononcé la récusation de Monsieur Jean-Marie Argoud, rapporteur public au tribunal administratif de Marseille et président vacataire de formation de jugement à la Cnda depuis octobre 2021, en jugeant que les opinions d'extrême-droite qu'il exprime publiquement sont incompatibles avec l'impartialité qui est attendue d'un juge.
Cette information a été rendue publique dans un article publié sur le site Internet de l'Union Fédérale des Syndicats de l'Etat de la Cgt (UFSE-Cgt) dont Céline Verzeletti est directrice de publication, et par ailleurs co-secrétaire générale de l'UFSE-Cgt et membre du bureau confédéral de la CGT.
C'est à ce titre que Céline a fait l'objet d'une citation directe pour injures publiques par Monsieur Jean-Marie Argoud.
Lorsque ce dernier parle d'injures publiques, la Cgt parle des faits.
A monsieur Argoud, la Cgt oppose le droit à l'information ;
A monsieur Argoud, la Cgt oppose une conception du droit et de la justice fondée sur les valeurs de la République, celles notamment de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ;
A monsieur Argoud, la Cgt oppose le fait que la plainte déposée est sans fondement.Parce que la véracité des faits s'impose et pour que justice soit rendue, la Cgt apporte son soutien plein et entier à Céline.
C'est dans ce sens que la Cgt organise un rassemblement le 1er juillet prochain, à 13 heures, devant le tribunal d'Aix-en-Provence (40 bd Carnot).
Plus largement, la Cgt dénonce et condamne la multiplication des convocations par les forces de l'ordre, des mises en examen, des condamnations des militant.es du mouvement syndical, associatif et politique.
N'en déplaise à celles et ceux qui veulent nous bâillonner, nous ne nous tairons pas !
Indépendamment même de cette affaire, la Cgt réaffirme son engagement plein et entier contre l'extrême-droite, ce qui nécessite, entre autres, une justice, des juridictions, des services publics et une fonction publique respectant les principes d'égalité de traitement, d'indépendance et de responsabilité.Autant de raisons pour être nombreuses et nombreux avec Céline, pour le respect des droits et des libertés, le 1er juillet prochain à Aix-en-Provence.
Montreuil, le 22 mai 2024
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PSC : lettre ouverte aux ministres de la Fonction publique et de la Transition écologique
22 mai, par baille — Protection sociale complémentaire, uneMontreuil, le 22 mai 2024
Monsieur Stanislas Guerini
Ministre de la Transformation et de la Fonction PubliquesMonsieur Christophe Béchu
Ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoiresObjet : choix par le ministère de la Transition Écologique de l'opérateur en protection sociale complémentaire obligatoire en santé.
Messieurs les ministres,
L'Union Fédérale des Syndicats de l'État a signé l'accord interministériel sur la protection sociale complémentaire en santé du 26 février 2022.
Entre autres, l'UFSE a signé cet accord parce qu'il correspond à la mise en place d'un régime d'un niveau supérieur à la couverture complémentaire obligatoire pour les salariés, mais aussi parce qu'il est clairement complémentaire à la sécurité sociale.
La CGT n'aurait pas accepté que les objectifs d'universalité de la couverture et de proportionnalité de la cotisation aux moyens, qui font l'identité de la sécurité sociale, ne soient pas intégrés au régime complémentaire.Le compromis trouvé inscrit dans une logique de sécurité sociale le régime complémentaire de la Fonction publique de l'État, en particulier par l'intégration de plein droit des retraités dans le régime dont ils ne sauraient donc être exclus, au prix d'un financement à 50% par l'État de la solidarité à leur égard, et du fait que la majorité de la cotisation des agents est proportionnelle à la rémunération, sous le plafond de la sécurité sociale.
Dans le même esprit d'amélioration et d'universalité de la couverture, l'UFSE a signé l'accord interministériel en prévoyance du 20 octobre 2023.Nous sommes conscients du fait que les mécanismes de concurrence qui régissent la protection sociale complémentaire obligatoire sont sur le fond contradictoires avec une logique de sécurité sociale, et qu'ils poussent certains opérateurs et employeurs à ne pas rechercher l'adhésion en particulier des retraités de la Fonction publique. C'est pourquoi nous sommes favorables à l'extension de la couverture prise en charge par la sécurité sociale, et que, dans cette perspective, nous exigeons la plus grande cohérence possible entre la couverture complémentaire et la couverture du régime obligatoire.
Lire la suite dans le courrier commun UFSE-CGT/FNEE-CGT aux ministres
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Préavis de grève intersyndical du 29 mai au 15 juillet 2024 à Météo-France
22 mai, par baille — Environnement et équipement, uneToulouse, le 22 mai 2024
Monsieur Béchu
Ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des TerritoiresMonsieur le Ministre,
Dans un contexte de suppression massive de postes dans l'Établissement sur les 15 dernières années, la Direction de Météo-France a opté pour une automatisation des activités de prévision.
Celle-ci s'est traduite par une bascule, mi-novembre 2023 sur de nouveaux outils et une nouvelle organisation du travail (dite chaîne 3P).
Les conséquences de cette réorganisation sont multiples, la qualité des prévisions météorologiques en a été dégradée, nombre d'agentes et agents se sont retrouvés en grande souffrance. Qui plus est, dans le contexte du changement climatique, l'Établissement scientifique de référence qu'est Météo-France est désormais en difficulté pour assurer ses missions de service public et sa crédibilité est enjeu.
Depuis l'automne dernier, un mouvement social est en cours.Nous faisons le constat qu'une solution satisfaisante ne saurait émerger sans un desserrement significatif des contraintes d'effectifs qui pèsent sur l'Établissement. Il est à noter qu'au-delà des activités de prévision, de nombreux services sont concernés par les difficultés liées au manque d'effectifs.
Les organisations syndicales Solidaires-Météo, SNM-CGT et SNITM-FO déposent un préavis de grève pour la période du 29 mai au 15 juillet 2024, incluant les nuits attenantes. Ce préavis concerne l'ensemble des personnels titulaires et contractuels de Météo-France et plus particulièrement les agentes et agents travaillant dans le domaine de la prévision.
Nous revendiquons :
- Des effectifs de fonctionnaires supplémentaires afin de permettre à Météo-France de remplir ses missions de service public tout en préservant les conditions de travail des personnels. Ces effectifs devront permettre notamment que l'expertise des prévisionnistes puisse s'exercer à la fois au niveau régional et national, via la correction directe de la base de production automatique.
- Une sécurisation de l'avenir de notre Établissement dont les missions régaliennes sont mises à mal, à la fois par le manque de moyens en effectifs mais également budgétaires, mais aussi par l'absence de cadre législatif au sujet de la vigilance météorologique. Pour une meilleure compréhension de la Vigilance météorologique par les pouvoirs publics comme par la population, il est essentiel de protéger l'unicité de son élaboration.
- La reconnaissance de la pénibilité du service posté à Météo-France avec un droit de départ en retraite anticipé via le service actif.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations respectueuses.
L'intersyndicale CGT-FO-Solidaires de Météo-France