Accueil > Confédération & Fédération > Confédération > Union Fédérale des Syndicats de l’Etat - CGT
UFSE-CGT
Articles
-
29-30 avril, 1er mai : partout en France, les chômeurs rebelles de la CGT appellent à l’action !
26 avril, par baille — Travail / emploi, uneLe gouvernement annonce qu'il va prendre un décret promulguant une quatrième réforme de l'Assurance chômage en 5 ans dès le 1er juillet 2024. Au menu : de nouvelles baisses de droit et un nouveau durcissement des conditions d'indemnisation.
Pour justifier ces nouvelles attaques, il ose ressortir les vieilles recettes : la réduction du déficit public et les mythes du chômeur feignant, du précaire choisissant la précarité et de la difficulté de recruter du patronat.
Alors que le coût de la vie augmente, que de plus en plus de travailleurs privés d'emploi et précaire sombrent dans la misère et qu'aucun bilan des précédentes réformes n'indiquent qu'elles aient un quelconque effet positif sur l'emploi, nous refusons d'être, encore une fois, désignés comme les responsables du chômage. Chômage qui, rappelons-le, tue chaque année des milliers de travailleurs privés d'emploi.
Le gouvernement ferait mieux d'aller prendre dans les poches des actionnaires, qu'il a largement remplies d'aides massives et sans contreparties. Ce sont eux les véritables assistés et les seuls responsables du chômage comme de la précarité.
Les 29 et 30 avril, nous montrerons partout en France notre détermination à faire reculer le gouvernement et à imposer la création d'emplois stables pour toutes et tous, par la réduction du temps de travail.
Le 1er mai, aux côtés de tous les autres travailleurs en lutte, nous partirons à la reconquête de notre modèle de protection sociale, de nos services publics et de nos industries afin d'assurer à toutes et tous une vie digne, libérée de la misère et de l'exploitation !
– Communiqué du CNTPEP CGT en téléchargement
– Site du Comité National CGT des Travailleurs Privés d'Emploi et Précaires (CNTPEP-CGT)
-
Santé et sécurité au travail : actions syndicales ce 25 avril 2024
25 avril, par baille — Hygiène, sécurité, conditions de travail, uneCe 25 avril, Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail, il y a eu des mobilisations sur tout le territoire, à l'appel de la CGT, pour l'amélioration des conditions de travail, prévenir des maladies et accidents graves, des décès au travail et exige des créations d'emplois partout où c'est nécessaire !
L'UFSE-CGT avait appelé a participer à ces initiatives.
– Morts au travail : la CGT dénonce le manque de moyens pour la prévention (Le Monde)
Photos de la manifestation à Paris
(Ministère de l'Écologie —> Ministère du Travail et de la Santé) : -
La jeunesse mérite mieux que des caricatures
25 avril, par baille — Justice, uneDes révoltes urbaines de l'été 2023 à l'actualité dramatique de ces derniers jours, le gouvernement pointe du doigt la violence de la jeunesse, omettant pourtant d'autres drames – ceux des décès récents de Lily et Myriam, confiées à l'Aide sociale à l'enfance – pour lesquels la responsabilité doit être assumée collectivement.
Soutenir que les jeunes seraient de plus en plus violents est un postulat qu'aucun chiffre ne vient étayer. Au contraire, d'après les statistiques du ministère de la justice, une baisse de 24 % du nombre de mineurs mis en cause a été observée entre 2019 et 2022, et, si la proportion de poursuites est restée stable sur cette période, le nombre de mineurs jugés devant les tribunaux a baissé de plus de 30 %.
Il est également erroné de soutenir que de nombreux mineurs demeurent impunis : le taux de réponse pénale à leur égard est de plus de 90% ; elle intervient donc de manière plus systématique mais aussi plus vite que pour les majeurs. De plus, contrairement à l'idée véhiculée d'une justice laxiste vis à vis des mineurs, le caractère répressif de cette justice ne fait que gagner du terrain : l'emprisonnement est la peine la plus souvent prononcée et sa durée ne fait que s'accroître (elle est en moyenne de 9 mois en 2020 contre 5,5 mois en 2010). Ces chiffres ont pour conséquence une hausse de 19 % du nombre d'enfants détenus entre le 1er janvier 2023 (614) et le 1er janvier 2024 (732) et illustrent les limites de ce modèle répressif.
Plutôt qu‘interroger les causes profondes des phénomènes dénoncés – une consultation en 8 semaines ne saurait le permettre, le gouvernement tente de montrer qu'il est dans l'action en annonçant d'emblée certaines orientations à travers des mesures chocs.
Derrière l'ambition affichée de « réinstaurer l'autorité » se dévoile une vision de la société basée sur la sanction. Ayant choisi de renforcer la notion d'autorité comme unique moyen de faire face aux débordements de la société, le gouvernement veut responsabiliser les parents, par des sanctions pénales et financières, sans s'interroger sur la question de l'intentionnalité et en oubliant les responsabilités qui sont les siennes.
Le projet de loi et le plan présentés par le Premier ministre ont pour objectif affiché de « restaurer la parentalité » en aggravant le délit de soustraction d'un parent à ses obligations légales et en les sanctionnant pour leur absence à une audience concernant leur enfant – ce qui existe déjà par le biais d'une amende civile ! Or, la culpabilisation et la sanction des parents qualifiés de « démissionnaires » ne pourra qu'avoir un effet contre-productif, tant il est dissonant avec l'objectif de les réhabiliter en tant que parents et de les aider à redevenir une figure d'autorité. Ce sont pourtant les parents qui sont censés, en premier lieu, incarner l'autorité auprès de leurs enfants. Or, en dehors des cas de maltraitance que la justice peine déjà à prendre en compte, la plupart des parents concernés sont en grande difficulté éducative et parfois financière, et ne le seront que davantage avec des sanctions principalement liées au comportement de leurs enfants.
De même, le gouvernement souhaite sanctionner davantage les mineurs. La proposition de mention sur Parcours Sup de comportements perturbateurs est gravement stigmatisante. Au-delà, atténuer l'excuse de minorité ou appliquer la procédure de comparution immédiate aux mineurs revient à nier la spécificité propre à la justice pénale des mineurs, alors que la distinction entre mineurs et majeurs est justifiée par la capacité de discernement et la maturité moindre des enfants. Il découle de cette distinction un principe à valeur constitutionnelle qui protège « l'atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de leur âge » et garantit l'existence d'une justice spécialisée, avec des procédures et des mesures appropriées à leur âge. En outre, revenir sur l'excuse de minorité amènerait la France à rompre avec ses engagements internationaux et en particulier la convention internationale des droits de l'enfant.
Nous, professionnel·les en contact quotidien avec notre jeunesse et organisations de défense des droits humains, témoignons de la nécessité de préserver une approche adaptée à l'âge de chaque enfant, en termes de protection, d'éducation et d'insertion, de soins et de justice.
Nous rappelons que les enfants, même « perturbateurs » ou commettant des actes de délinquance, sont les adultes de demain et que nos métiers doivent permettre de les accompagner dans leur construction.
Nous nous opposons fermement à des mesures répressives qui viennent opposer les populations ainsi que stigmatiser les mineurs et leurs parents. Celles-ci n'ont aucune efficacité vis-à-vis des objectifs poursuivis, voire ont un effet délétère.
Nous n'avons de cesse de dénoncer l'absence d'une réelle politique de prévention primaire : la prévention spécialisée a été abandonnée par les politiques depuis 15 ans, la protection de l'enfance est à l'agonie.
Au lieu d'une énième réforme législative et d'un discours stigmatisant, nous demandons un plan d'envergure renforçant les moyens matériels et humains portés à la hauteur des besoins de l'ensemble des services publics de la jeunesse, de la protection de l'enfance et de la justice pénale des mineurs.
Organisations signataires :
– Barreau de Paris
– Confédération générale du travail (CGT)
– Conseil national des barreaux (CNB)
– Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA)
– Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
– Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
– Observatoire international des prisons (OIP)
– Syndicat de la magistrature
– Syndicat des avocats de France (SAF)
– Syndicat National de l'Ensemble des Personnels de l'Administration Pénitentiaire (SNEPAP – FSU)
– Syndicat National des Personnels de l'Education et du Social à la Protection Judiciaire de la Jeunesse
(SNPES – PJJ/FSU)
– Syndicat national unitaire de la territoriale (FSU territoriale)
– Syndicat national unitaire de l'enseignement professionnel public (SNUEP-FSU)
– Syndicat National unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique (SNUASFP FSU)
– Union Fédérale de l'Action Sociale CGT (UFAS CGT)
– Union syndicale Solidaires– Communiqué de presse du collectif justice des enfants en téléchargement
-
Pour un choc des moyens et des salaires, contre le choc des savoirs et le tri social, amplifions la mobilisation
25 avril, par baille — Éducation, recherche, jeunesse et sport, uneDepuis le mois de janvier, les personnels de l'Éducation se mobilisent pour obtenir les moyens nécessaires à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le « choc des savoirs ».
Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l'École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu'une discrimination sociale.
L'organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services des personnels. Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause la professionnalité des enseignant·es ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social.
La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs voeux, aux besoins du bassin d'emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l'École. C'est un renforcement du tri social des élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. C'est de nouveau un plan « social » qui se dessine chez les PLP avec la fermeture des formations considérées comme non insérantes.Les conditions de travail des personnels se dégradent et les travailleurs·euses subissent une perte de sens de leur métier : manque d'infirmier·es et d'assistant·es sociales face aux difficultés de plus en plus criantes de nos élèves, manque d'AED et d'AESH, qui subissent en plus la maltraitance institutionnelle, manque de personnels techniques et administratifs à qui on impose l'expérimentation de nouveaux outils…
Ce n'est pas d'un choc des savoirs dont l'Éducation nationale a besoin mais bien d'un choc des moyens et des salaires. L'Éducation nationale ne peut faire l'économie des près de 700 millions d'euros dont veut la priver le gouvernement.À l'image de ce qu'a vécu l'hôpital public, le service public d'Éducation s'enfonce dans une crise sans précédent sous les coups de boutoir des politiques austéritaires et antisociales de ce gouvernement.
Les grèves nationales des 1er et 6 février des 8 et 19 mars et du 2 avril ainsi que l'ensemble des actions locales, grèves, manifestations, rassemblements, réunions publiques, pétitions, « collèges morts », « nuits des écoles et des établissements » ont démontré l'ampleur de la colère des personnels de l'Éducation nationale et permis de convaincre les parents de la dangerosité des groupes de niveaux.C'est en ancrant cette mobilisation dans la durée par exemple, par plusieurs jours de grèves consécutifs, que nous obtiendrons satisfaction des revendications.
C'est pourquoi nos organisations, CGT Éduc'action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent les personnels à se réunir dès la rentrée de chaque zone de vacances afin de débattre des suites et des modalités de la mobilisation.
Nos organisations appellent les personnels à refuser de mettre en oeuvre le tri des élèves dans des groupes et à bloquer la réforme.Elles soutiennent toutes les grèves, y compris reconductibles et autres formes de mobilisations (manifestations, rassemblements etc), en cours et à venir, décidées par les personnels ou proposées par les intersyndicales locales et à participer massivement à la mobilisation du 1er mai.
Elles appellent à faire de la semaine du 13 mai, une semaine d'amplification et de convergence de toutes ces mobilisations et à participer massivement aux manifestations unitaires avec les parents d'élèves du samedi 25 mai « contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l'École publique ».
Paris, le 25 avril 2024
-
Communiqué de presse EPSU : l’austérité est de retour sur la table
25 avril, par baille — Europe, uneAujourd'hui, le Parlement européen a voté en faveur de "nouvelles règles fiscales". Ces règles signifient que les États membres de l'UE devront réduire leurs budgets de plus de 100 milliards d'euros par an à partir de 2025 ou augmenter le montant équivalent de leurs propres ressources.
Jan Willem Goudriaan, secrétaire général de l'EPSU : "Aujourd'hui est un triste jour pour l'UE. La pandémie mondiale a montré le rôle clé que les services publics tels que la santé et les soins jouent dans nos sociétés - et les dommages à long terme des mesures d'austérité. Le vote d'aujourd'hui nous renvoie à la case départ avec ces "nouvelles règles budgétaires".Ces mesures signifient que de nombreux pays devront réduire le nombre d'infirmières, de pompiers, de travailleurs sociaux, d'inspecteurs des impôts, etc., alors que les services publics souffrent déjà d'une pénurie de personnel.
L'austérité n'a pas fonctionné comme un remède pendant la crise financière et économique – mais a lancé de nombreux pays dans la récession et a créé des ondes de choc dont l'Europe est encore sous le choc.
Nous n'avons rien appris.L'Europe a besoin de plus de fonds publics et d'investissements dans les services publics pour protéger les droits énoncés dans le socle européen des droits sociaux, comme le droit à la santé. Tous les sondages importants montrent que ce sont les choses qui se soucient des Européens. Et pourtant, la majorité du Parlement européen a choisi de suivre la mauvaise voie de l'austérité programmée et coordonnée. »
La FSESP poursuivra sa résistance et s'emploiera à présenter les preuves de l'impact négatif de l'austérité. Nous préconisons une fiscalité équitable pour fournir des ressources adéquates à nos services publics.
Bruxelles, 23 avril 2024